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Dominique de Villepin sur France Info: d'une "justice fiscale" à une "justice sociale"

Alors que la question du bouclier fiscal divise la majorité présidentielle, Dominique de Villepin en appelle à une « justice sociale ». « Il faut que les efforts soient également répartis et que ceux qui ont plus donnent l’exemple », estime-t-il.

L’ancien Premier Ministre insiste sur la nécessité du rassemblement et déclare notamment: « J’ai le sentiment que la politique de rupture est en fait un tableau de chasse politique. On veut remplir ce tableau de chassee au détriment de ce qui est essentiel, c’est-à-dire la modernisation et l’unité de notre pays. »


L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a approuvé mardi l’idée de suspendre le bouclier fiscal, regrettant que le gouvernement ne reprenne pas à son compte « un geste très fort de justice sociale ».

« Nous avons besoin dans cette période d’un geste très fort de justice sociale. Il faut que les efforts soient également répartis et il faut bien sûr que ceux qui ont plus donnent l’exemple. C’eût été une bonne chose d’aller dans cette direction », a déclaré M. de Villepin sur France Info.

« Dans une crise, il faut être rassemblés. Or pour être rassemblés, il faut que chacun fasse des efforts à la mesure de ses moyens. Je crois que l’idée de faire un geste en direction des plus aisés, l’idée qu’ils puissent contribuer davantage à l’effort, tout cela m’aurait paru tout à fait naturel », a-t-il expliqué.

Le ministre du Budget « Eric Woerth dit que ce bouclier fiscal, que j’ai moi-même initié, est une mesure de justice fiscale, j’eusse préféré dans cette période que des gestes de justice sociale soient décidés », a-t-il dit.

Ce à quoi répond l’ancien Premier ministre : « Le bouclier fiscal était justifié par un souci de dynamisme économique et de justice fiscale. Mais dans cette crise, nous avons besoin de justice sociale. »

Interrogé sur le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, Dominique de Villepin craint une diminution du poids diplomatique français : « on va perdre une partie de notre identité », notamment auprès « des pays arabes, des pays africains, des pays d’Amérique Latine. »

Il estime par ailleurs que ce sujet « ne constitue pas la priorité » : « nous avons besoin de consensus. Pourquoi se diviser sur toute une série de sujets (…) comme la réforme de France Télévisions, du juge de l’instruction, l’OTAN ? Ce sont des débats qui divisent la majorité et les Français. »

« J’ai le sentiment que la politique de rupture est en fait un tableau de chasse politique. On veut remplir ce tableau au détriment de la modernisation et l’unité de notre pays », critique l’ancien Premier Ministre.

Sources: Espace Dailymotion France Info et Agence France Presse

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