Après une réunion d’une dizaine d’élus avec Dominique de Villepin ce matin, à la veille de la première grande mobilisation sociale depuis le déclenchement de la crise, les députés villepinistes se sont dits « très attentifs au pouvoir d’achat ».
« Nous, les villepinistes, nous sommes très attentifs au pouvoir d’achat. Aujourd’hui, il n’y a pas de messages forts sur le pouvoir d’achat de nos concitoyens », a déclaré Jean-Pierre Grand.
Les députés villepinistes considèrent en outre que les grèves sont d’abord « l’expression d’un mal-être dont le gouvernement serait bien inspiré de se préoccuper », selon Jean-Pierre Grand.
M. Grand souhaite « trouver un moyen pour que les gens au Smic touchent 100 à 150 euros de plus par mois. Ces gens-là ne peuvent plus vivre ».
Le député-maire de Draveil (Essonne), Georges Tron, souligne que ces mouvements sociaux « ne sont pas un événement mineur. Ils manifestent une inquiétude sociale très forte dans les couches populaires, à laquelle tous les plans de relance ne peuvent pas répondre ».
« Le malaise est maintenant profond dans les couches populaires en souffrance, qui se sentent éloignés des plan X, Y et Z pris ces dernières semaines », poursuit Georges Tron.
Pour l’intéressé, « on ne résoudra pas la crise par des mesures économiques seulement, car il y a beaucoup de Français déboussolés, qui ont perdu leurs repères ».
« Il faut que nous soyons en mesure d’accompagner socialement une crise d’ampleur phénoménale », a-t-il conclu.
De son côté, Hervé Mariton a jugé que ces grèves « vont provoquer des divisions entre les Français, alors que, dans ces temps difficiles, le mot d’ordre devrait être au rassemblement ».
Source: Agence France Presse