L’ouverture des magasins le dimanche aura donné bien du fil à retordre au gouvernement comme à la majorité. L’examen du texte, initialement inscrit le 15 janvier au menu des députés, est reporté sine die, selon l’ordre du jour de l’Assemblée nationale fixé par le gouvernement jusqu’au 25 janvier et communiqué mardi.
Le gouvernement, semble-t-il, cherche à calmer les esprits. Soutenue par le chef de l’État, la proposition de loi de Richard Mallié (UMP), déposée en avril dernier, a subi de nombreuses modifications visant à amoindrir son contenu, en raison de l’hostilité résolue d’une trentaine de députés UMP.
Les négociations internes à la majorité, profondément divisée sur la notion même de repos dominical, n’ont fait que renforcer la combativité des députés socialistes, qui ont déposé plus de 7000 amendements contre ce texte.
Deux semaines entières de débats -au lieu d’une initialement- sont d’ores et déjà prévues sur ce texte.
Jusqu’à présent, sa discussion à l’Assemblée nationale -dont le président Nicolas Sarkozy avait exigé qu’elle débute avant Noël pour ne pas donner l’impression de reculer- a été purement symbolique. Les débats n’ont en effet duré que deux petites heures en soirée, le 17 décembre, dans une ambiance électrique qui a obligé la majorité à battre en retraite.
Sur RTL, le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation, Luc Chatel, a réfuté toute idée de reculade de la part du gouvernement, préférant invoquer un « décalage matériel lié au fait que deux textes qui vont prendre beaucoup de temps arrivent au Palais Bourbon ».
A la place de ce débat, l’ordre du jour présenté par le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement Roger Karoutchi consacre deux semaines au projet de loi organique sur la réforme de la procédure parlementaire, dont l’examen se poursuivra jusqu’au 22 janvier.
François Sauvadet, président du groupe du Nouveau centre, a estimé que le texte avait été reporté du fait de l’actualité, en particulier les conséquences de la crise financière. Pour François Bayrou en revanche, l’idéal serait « que le sine die dure le plus longtemps possible ».
Source: Agence France Presse