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Le nombre de chômeurs en France est désormais plus élevé que lorsque Dominique de Villepin a quitté Matignon

Les résultats de novembre confirment la dégradation constatée depuis sept mois, avec une hausse de 3,2% du nombre de chômeurs de catégorie 1. En un an, le chômage a augmenté de 8,5%.

Octobre avait déjà vu la France repasser la barre symbolique des deux millions de chômeurs, avec 46 900 nouveaux demandeurs d’emplois. Il s’agissait, alors, de la plus forte vague d’inscriptions enregistrée depuis 1993. Mais le mois de novembre l’a, déjà, détroné, avec 64 000 chômeurs de plus le mois dernier.

Pour la première fois, le nombre d’inscrits à l’ANPE est supérieur à ce qu’il était lorsque Dominique de Villepin a quitté Matignon en mai 2007.

Selon les données de l’ANPE, les hommes ont été, en novembre, plus touchés que les femmes (4,4% contre 2,2%). Les jeunes travailleurs de moins de 25 ans ont, pour leur part, été légèrement plus concernés que la moyenne, avec une hausse des inscriptions de 3,3%.

On observe par ailleurs, sur les trois derniers mois, une forte augmentation du chômage pour licenciement économique (+13,1%), par rapport aux trois mois précédents. La même tendance est constatée pour les intérimaires en fin de mission (+18,2%).

La situation devrait empirer dans les prochains mois. Les chiffres actuels ne prennent pas tout à fait en compte les nombreux plans sociaux annoncés depuis le mois d’octobre.

Martine Aubry, première secrétaire du PS, a dénoncé des chiffres « alarmants », parlant de « la plus forte hausse de l’histoire » du pays. Selon elle, la « gravité exceptionnelle de la crise économique attestée par ces nouveaux chiffres contraste avec l’extraordinaire faiblesse du plan de relance » de la France. La maire de Lille demande au président Sarkozy « de décider de toute urgence d’un nouveau plan de relance, véritable celui-ci, et enfin à la hauteur des difficultés auxquelles notre pays est confronté ».

Patrick Devedjian, ministre de la Relance, estime que ces chiffres sont « des chiffres très lourds mais ce sont aussi des chiffres injustes pour la France qui n’est pas à l’origine de la crise mais qui la subit ». Il ajoute qu’il « faut se battre avec courage pour faire face et le plan de relance nous convie à dépasser nos petits clivages politiques pour une vraie solidarité nationale face à cette crise économique et sociale ».

Source: Le Figaro

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