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Dominique de Villepin, invité de l'émission Politiques sur France 24 (2/2)

Le script de la seconde partie de l’intervention de Dominique de Villepin, ce mercredi, sur France 24.

L’ancien Premier Ministre parle de l’élection de Barack Obama, de la crise financière et évoque également son avenir politique.

Roselyne FEBVRE.- Retour sur le plateau de « Politiques », édition spéciale. Nous allons parler tout au long de cette émission de l’élection de Barack Obama aux Etats-Unis avec notre invité, Dominique de Villepin, ancien ministre des Affaires étrangères et ancien Premier ministre.
Je voudrais tout de suite que l’on rejoigne à Washington notre envoyé spécial, Loïc Berrou.

Loïc BERROU.- Bonjour Roselyne.

Roselyne FEBVRE.- Loïc, bonjour. Vous vous réveillez, l’Amérique se réveille. Comment avez-vous ressenti, vous, Loïc, cette élection et comment l’Amérique se réveille ?

Loïc BERROU.- Si des satellites décelaient les soupirs de soulagement, on aurait vu se dessiner autour de l’Amérique, hier soir, un énorme soupir de soulagement, d’abord sur la côte est et sur la côte ouest ; cette Amérique que l’on connaît bien, celle de New York, de Los Angeles, de San Francisco. Cette Amérique libérale qui serait assez proche de la gauche française qui a subi, pendant huit ans, de très lourdes défaites, l’une avec Al Gore en 2000 et l’autre avec John Kerry en 2004, qui a subi une administration très conservatrice sur les thèmes de société, très aventurière en termes de politique étrangère. C’est cette Amérique-là d’ailleurs qui n’osait pas y croire, qui doutait des sondages. Va-t-on oser franchir ce pas ?
Pour la première fois dans notre histoire un président noir, il faut le dire. Ils l’ont fait. L’Amérique nous offre une belle leçon démocratique. Cependant, il ne faut pas s’y tromper, l’élection aux Etats-Unis comme ailleurs ne se fait pas à gauche mais au centre. Il y avait une aspiration très profonde au changement qui dépassait largement la gauche. C’est cette Amérique inquiète des classes moyennes qui subit une grave crise économique depuis l’été 2007, la crise des subprimes.

Barack Obama a vraiment eu un petit coup de pied du destin, qui l’a aidé. C’était le 15 septembre, la faillite de Lehman Brothers, le début de la crise financière qui a été largement attribuée à l’héritage de George Bush. C’est à partir de ce moment-là qu’on a vu les courbes des sondages se croiser jusqu’à atteindre une marge irrattrapable pour John McCain et cela s’est avéré.
Une Amérique, pour résumer un peu, soulagée ce matin mais qui est aussi renforcée, et vous allez sans doute en parler avec le Premier ministre, par l’extraordinaire légitimité populaire de ce nouveau président et son charisme.

Roselyne FEBVRE.- Merci beaucoup Loïc Berrou, en direct de Washington.

Dominique de Villepin, dans le fond, George Bush n’a-t-il pas aidé, avec son mandat catastrophique, à élire Barack Obama ?

Dominique DE VILLEPIN.- Une partie de cette élection, c’est vrai, se fait contre l’administration Bush, contre une politique conservatrice qui a créé beaucoup de mécontentement aux Etats-Unis. Quand vous avez plusieurs millions d’Américains qui sont obligés de quitter leur maison du fait de la crise des subprimes, quand vous avez des millions d’Américains inquiets de la politique américaine à travers le monde et qui subissent le regard du monde avec douleur, eh bien c’est un atout pour Obama.

Mais Obama a réussi à aller plus loin, à porter un véritable message positif de réconciliation. Ce message positif finalement, c’est l’essentiel. C’est l’espoir et le changement qui l’emportent sur la peur.

Roselyne FEBVRE.- On va justement écouter un extrait de Barack Obama. C’est son premier discours de président. C’était à Chicago, on écoute un extrait et on en reparle.

(Diffusion de l’extrait)

Alors Dominique de Villepin, remettre le peuple au travail, on dirait presque du Sarkozy.

Dominique DE VILLEPIN.- Cela n’a pas le même sens qu’en français mais cela veut dire regarder à nouveau vers l’avenir, regarder vers le futur, retrouver confiance en soi. C’est vrai que l’Amérique a beaucoup douté d’elle-même au cours des dernières années et ça veut dire se rassembler pour essayer de relever les défis qui sont nombreux.

Roselyne FEBVRE.- Ce sont des mots effectivement. Cela ne mange pas de pain que de parler de changement mais la réalité va être, on l’a déjà dit dans cette première partie, très…

Dominique DE VILLEPIN.- La réalité va être très très dure à affronter, les choix vont être très difficiles. Ce qui se joue, c’est la capacité de Barack Obama à maintenir ce momentum le plus longtemps possible. De ce point de vue, les premières mesures symboliques qu’il prendra, la façon dont il engagera sa nouvelle administration sera déterminante.

Roselyne FEBVRE.- Y a-t-il une doctrine Obama ?

Dominique DE VILLEPIN.- Il y a des principes Obama qui sont très loin des principes de Bush. L’Amérique unilatérale, l’Amérique qui mise tout sur la puissance et la force, c’est effectivement ce qui colle à la peau de George Bush. Je crois qu’Obama sera plus respectueux des grands principes américains. Quand il dit « je veux fermer Guantanamo », « je ne veux plus de prison comme Abou Ghraib », je crois qu’il renoue avec l’esprit de l’Amérique telle que nous l’aimons et la connaissons. Je crois que c’est une page qui se tourne.
Reste à trouver les bons choix et les bonnes modalités. Fermer la prison de Guantanamo –le New York Times le disait il y a deux jours en première page- c’est plus facile à dire qu’à faire. Comment traiter ces cas juridiques complexes ?

Roselyne FEBVRE.- Qu’est-ce qu’on va faire ?

Dominique DE VILLEPIN.- Va-t-on les transférer à la justice civile pour qu’elle ait à se prononcer, avec quel type de charges ? Derrière chaque dossier, il y a des difficultés. C’est après tout l’exercice du pouvoir comme on le connaît partout.

Roselyne FEBVRE.- Depuis toujours, chez les Américains, il y a eu une permanence notamment en politique étrangère, c’est ce sentiment qu’ils sont une nation exceptionnelle et qu’ils sont là pour sauver le monde. Cette permanence va-t-elle se perpétrer avec Barack Obama ou est-ce la fin, un changement, une rupture ?

Dominique DE VILLEPIN.- L’essentialisme américain, l’idée qu’il y a une prédestination ou l’idée qu’il y a un universalisme en a pris un coup tout au long des dernières années. Il faut constater que le monde a changé, l’Amérique a changé mais le monde aussi. Le monde a basculé. On voit l’apparition très forte, du sud, des sud. On doit compter avec de grands pays comme la Chine, comme l’Inde mais aussi avec d’autres pays émergents, l’Afrique du sud, le Brésil. Cette réalité nouvelle s’impose aujourd’hui aussi à l’Amérique.

Roselyne FEBVRE.- Elle ne conduit plus l’occident ?

Dominique DE VILLEPIN.- L’Amérique ne pourra pas trouver de solution seule. L’occident n’est plus le coeur et le centre du monde, pas plus que les Etats-Unis.
Finalement, Barack Obama va devoir définir une capacité d’action collective. Soit il essaie de doter la planète avec les autres dirigeants du monde d’outils de gestion collective, renforcer les Nations Unies, renforcer le FMI, trouver les moyens de concertation nouvelle sur la crise financière, assumer ces choix collectifs et ces choix partagés, et alors je crois que le monde avancera vite. Soit c’est l’Amérique d’abord, c’était le slogan de McCain, mais c’est aussi la tentation américaine, la tentation de faire passer ses intérêts d’abord sachant que les intérêts des Etats-Unis ne sont pas forcément convergents avec les intérêts du monde. Ce qui est bon pour les Etats-Unis ne l’est pas forcément pour le monde. On risque de le voir très rapidement concernant les mesures économiques avec, peut-être, cette tentation protectionniste qui peut saisir une partie de l’Amérique. Dans la capacité à dépasser ces intérêts particuliers, ces intérêts spécifiques, se joue une partie de la présidence Obama.

Roselyne FEBVRE.- Les rapports avec l’Europe représentent aussi un dossier important. Faut-il une alliance entre l’Europe et les Etats-Unis, c’est-à-dire une sorte d’accord sur la stratégie à avoir avec la Chine, vous le disiez tout à l’heure, avec la Russie, avec le rêve d’une grande Russie, d’une Russie qui pense qu’elle devient importante en montrant les dents ?

Dominique DE VILLEPIN.- Plus que jamais le monde a besoin de concertation et de coordination et nous l’avons vu sur la crise financière. Il faudra mettre tout cela en musique. Ce n’est pas facile au quotidien avec les Etats-Unis parce que la politique américaine est une politique qui se fait d’abord entre les agences, entre les administrations des Etats-Unis. Quand ils sont arrivés à un accord, à une décision, il reste en général très peu de marge de manoeuvre pour la concertation avec le reste du monde. Il faut, très en amont, être capables de faire passer nos préoccupations. Il faut que les équipes d’Obama travaillent très étroitement avec les équipes des autres présidents, en particulier avec celles du président français pour imprégner en quelque sorte les préoccupations qui sont les préoccupations américaines.

Il faut aussi que nous arrivions à faire en sorte que les priorités, qui sont les priorités du monde, qui ne sont pas forcément les priorités américaines, la crise du Congo, la crise du Darfour, viennent au premier plan de l’actualité. On sait tous que c’est souvent le jeu médiatique qui impose ces priorités. Il y aura fort à faire pour expliquer aux Etats-Unis que nous avons besoin aujourd’hui de cette solidarité, de cet engagement collectif et nous avons besoin de marquer des points ensemble sur les crises du monde.

Roselyne FEBVRE.- On a vu avec la crise géorgienne, et même sur la crise économique, que l’Europe aussi avait une marge de manoeuvre.

Dominique DE VILLEPIN.- L’Europe a profité des dernières mois d’une administration Bush en difficulté pour effectivement s’imposer. Cela a été le cas de façon très efficace.

Roselyne FEBVRE.- Grâce à Nicolas Sarkozy aussi.

Dominique DE VILLEPIN.- Cela a en tout cas été très efficace sur la crise géorgienne. De ce point de vue, la présidence française et l’Union européenne a marqué des points. Il faudra continuer à le faire. Les choses ne seront pas écrites, pas faciles.

Roselyne FEBVRE.- Obama va vouloir reprendre sa place.

Dominique DE VILLEPIN.- Il la prendra naturellement, et l’attention des médias se portera d’abord vers lui. C’est pourquoi je pense que, plus que jamais, au-delà de cette solidarité transatlantique qu’il faut réinventer et refonder dans un vrai partenariat d’égalité, il faut que nous affichions une volonté et une politique d’indépendance. La France doit clairement savoir quels sont ses intérêts, la France doit défendre cette stratégie d’indépendance. Elle doit le faire dans le cadre d’une Europe qui, elle-même, s’affirme avec une capacité de puissance. Plus que jamais nous devons assumer nos responsabilités, le faire dans l’amitié avec les Etats-Unis mais sans penser que l’Amérique défendra nos intérêts, sans penser qu’on peut s’en remettre au président américain pour défendre nos intérêts.

Roselyne FEBVRE.- Est-ce que faire un retour dans le commandement intégré de l’OTAN est une sorte de suivi, d’atlantisme ?

Dominique DE VILLEPIN.- Je pense que ce n’est pas la solution. L’idée d’un OTAN mondial, d’un OTAN s’occupant de l’ensemble des problèmes de la planète, à la fois les problèmes humanitaires, les problèmes stratégiques et les problèmes militaires ne me paraît pas la solution. Je préfère que l’Europe se prenne en main, qu’elle affirme ses capacités en matière de défense, que la France continue à définir sa politique d’indépendance et qu’alors dans cette politique de partenariat et d’équilibre nous travaillons avec les Etats-Unis.

Nous n’avons rien à gagner à nous confondre avec les Etats-Unis et à agir sous la bannière américaine.

Roselyne FEBVRE.- On parlait tout à l’heure d’une Europe qui sait finalement s’affirmer face aux Etats-Unis.

Dominique DE VILLEPIN.- L’Europe doit savoir s’affirmer mais il faudra le faire au quotidien sur l’ensemble des crises, trouver la force d’avoir notre propre voie, nos propres solutions dans un débat équilibré avec les Etats-Unis.

La tentation de la puissance, la tentation pour l’Amérique de défendre ses intérêts, tout cela ne va pas passer en un jour. L’Amérique continuera à défendre ses propres intérêts. C’est le choix même de la politique aux Etats-Unis. A nous de savoir qui nous sommes, à nous de savoir ce que nous voulons et comment nous le voulons. Cela veut dire bien sûr d’abord défendre une stratégie européenne commune. De ce point de vue-là, nous voyons bien qu’il y a beaucoup à faire. Nous sommes en grand désordre sur nos stratégies économiques, sur nos aspirations sociales. Il y a un travail personnel européen à faire avant tout contact avec le président des Etats-Unis.

Roselyne FEBVRE.- On va aussi parler de la crise financière. Le 15 novembre, près de Washington, réunion d’un G 20, d’un sommet mondial de la finance.

Nicolas Sarkozy veut refonder le capitalisme. Cela ne paraît-il pas illusoire, une sorte de second Bretton Woods, sachant qu’en 1945, il y avait deux pays ? Aujourd’hui, il y a la Chine, l’Inde, les pays émergents. Le monde a changé.

Dominique DE VILLEPIN.- Le monde a changé et je ne suis pas sûr qu’autour de la table, tous partagent l’objectif du président français de refonder le capitalisme. Je ne suis pas sûr que ce soit l’ambition des Anglais, des Allemands, voire l’ambition des Etats-Unis.

Il est important de définir au moins des principes communs, des garde-fous, des barrières, et objectifs communs. Il est évident que le fait les Etats-Unis aient un différentiel de taux d’intérêts avec l’Europe d’une telle importance crée des distorsions, des différences qui ne facilitent pas les choses.

Commençons par harmoniser nos objectifs économiques. A défaut d’un gouvernement économique de l’Europe, faisons en sorte qu’en Europe nous ayons au moins des politiques économiques convergentes, des politiques sociales convergentes.
Je crois que Barack Obama a bien compris que l’économie s’appuyait sur le social. Si on veut redonner confiance à un pays, il faut que le pacte social soit très fort. Je pense qu’en France, on oublie un peu que le pacte social doit être refondé.
L’inquiétude des Français, c’est les retraites, l’éducation, l’emploi, la santé. Garantissons ces objectifs, ces fondamentaux, et à partir de là, la confiance pourra repartir. Si l’économie mondiale et l’économie française fait un peu du yo-yo, si les bourses continuent d’évoluer, c’est qu’il y a trop d’incertitudes dans chacun de nos états. L’idée de recréer, de donner la priorité à la cohésion sociale, c’est dans la grande bataille politique et diplomatique qui s’engage une nécessité absolue.

Roselyne FEBVRE.- Sur la gestion de la crise, la gestion européenne, car on a vu que George Bush s’était inspiré pour le second Plan Polson du Plan européen, l’idée de Gordon Brown plus le volontarisme de Nicolas Sarkozy, aujourd’hui applaudissez-vous des deux mains cette gestion ?

Dominique DE VILLEPIN.- Je pense que la première gestion de la crise financière a été bien faite. C’est ce qu’il fallait faire. Se pose maintenant la question d’interrompre l’hémorragie de la crise financière à l’économie réelle.

Je crois que les Anglais ont eu raison de ne pas prendre de demi mesure. Le principe de nationalisation, le principe d’entrer dans le capital des banques qui permet d’avoir voie à la décision permet tout de suite de peser sur le comportement des banques. Nous voyons aujourd’hui en France un certain nombre de réticences à mener une politique de crédit audacieuse vis-à-vis des entreprises en ayant besoin. La France aura sans doute à franchir cette étape. Nous sommes encore en retrait, nous acceptons de refinancer les banques, mais nous le faisons sans contreparties réelles. Je ne suis pas sûr que les banques jouent d’emblée le jeu qu’il faut. Il faudra sans doute donc aller plus loin sur ce point.

Roselyne FEBVRE.- Et les mesure annoncées par Nicolas Sarkozy sur les contrats aidés ?

Dominique DE VILLEPIN.- Là encore, je crois que Nicolas Sarkozy fait preuve de réalisme. J’avais moi-même, en 2005, souhaité mener une politique audacieuse en matière de contrats aidés, mais j’avais surtout voulu mettre en place des contrats qui ne coûtaient rien au budget de l’état. C’était le cas avec le contrat nouvelle embauche.

Il faudra faire preuve dans les prochains mois d’encore plus d’imagination. Nous sommes au début d’une crise, à un moment où le taux de chômage va augmenter en France, en Europe, et partout, dans toutes les économies. On le voit aux Etats-Unis qui sont à près de 8 % et qui vont allègrement aller vers les 10 %. Ce plan est une première étape. Il n’est pas suffisant si on veut notamment répondre aux problèmes des jeunes qui restent d’actualité. Il l’était en 2005, et cela reste d’actualité. Trop de jeunes restent en marge de l’emploi. Nous voyons dans l’augmentation du chômage en France qu’ils sont parmi les premiers touchés. Faisons en sorte qu’il y ait une réponse spécifique permettant à ces jeunes d’entrer dans le marché de l’emploi.

Roselyne FEBVRE.- Donc peut mieux faire ?

Dominique DE VILLEPIN.- Non, faire davantage.

Roselyne FEBVRE.- On arrive au terme de cette émission, et je voulais vous demander, car on vous voit beaucoup sur les antennes, ce que vous faites en ce moment ?

Dominique DE VILLEPIN.- Je voyage beaucoup à travers le monde. J’étais aux Etats-Unis il y a quelques jours mais je fais encore de la politique parce que s’exprimer sur les grands enjeux du monde me passionne.

Roselyne FEBVRE.- Dans quel objectif ?

Dominique DE VILLEPIN.- Je voyage beaucoup, je fais des conférences. Avec l’objectif d’essayer de réfléchir et d’affiner certaines propositions. C’est toujours important.

Je suis par ailleurs avocat au plan international, donc soucieux d’essayer de comprendre et de faciliter la recherche de solutions.

Roselyne FEBVRE.- L’affaire Clearstream vous a un peu bloqué. Avez-vous l’envie, le désir, comme dirait Ségolène Royal, de retourner en politique ?

Dominique DE VILLEPIN.- Plus que jamais on le voit avec les élections américaines…

Roselyne FEBVRE.- Ne me faites pas la langue de bois !

Dominique DE VILLEPIN.- Les grands choix sont des choix collectifs. Donc, oui, je veux jouer tout mon rôle, et je pense que la France a un besoin d’un profond renouvellement politique quelle que soit la place qu’on occupe dans la politique. Je suis un acteur politique et je le resterai. Je veux peser sur ces choix vers plus d’audace, plus de solidarité et plus de justice.

Roselyne FEBVRE.- Comment ? Vous faire élire ?

Dominique DE VILLEPIN.- Le moment venu, nous verrons bien.

Roselyne FEBVRE.- Vous irez aux Européennes ou pas ?

Dominique DE VILLEPIN.- Non, je ne le pense pas. Tout cela est sans doute trop tôt. Il s’agit pour la France de faire des choix fondamentaux. Il faut faire des choix très importants à faire, je pense notamment, en matière sociale. Contribuer à cette réflexion est mon rôle aujourd’hui.

Roselyne FEBVRE.- Merci beaucoup Dominique de Villepin d’être placé sur le plateau de France 24 pour cette longue interview et ces analyses sur l’élection américaine. Merci.

Source: France 24

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