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A l'ONU, la présidence française de l'Union Européenne propose un propose "un espace économique commun" avec la Russie

Nicolas Sarkozy, président en exercice du Conseil européen, a proposé mardi la création d’un « espace économique commun qui unirait la Russie et l’Europe ».

« Pourquoi donc ne pas construire, à l’échelle de tout le continent, un espace économique commun qui unirait la Russie et l’Europe? », a-t-il proposé au cours de son allocution devant la 63e assemblée générale des Nations unies à New York.

« C’est parce qu’elle veut la paix que l’Europe dit à la Russie qu’elle veut avoir avec elle des liens de solidarité, (…) un avenir partagé » et qu’elle souhaite « être son partenaire », a déclaré le président français.

« L’espace économique commun va au-delà du partenariat stratégique tel que nous l’évoquions jusqu’à présent, mais il reste en-deçà d’un marché commun », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse après son allocution. Les discussions sur ce partenariat stratégique entre l’UE et la Russie ont été suspendues en raison de la crise géorgienne.

« Je pense, comme nous l’avions fait à l’origine en Europe, qu’on peut se réconcilier, installer la paix grâce à l’économie. Pourquoi ne pas l’imaginer avec la Russie? », a justifié Nicolas Sarkozy.

Il a rappelé à cette occasion « que la Russie nous vend 80% de son énergie, que ce qu’elle nous vend représente 40% de nos besoins » de gaz et de pétrole. « N’avons-nous pas là un espace fantastique de collaboration et de travail en commun? »

« L’Europe dit à la Russie, avec la même sincérité, qu’elle ne peut pas transiger sur le principe de la souveraineté, de l’indépendance des Etats, de leur intégrité territoriale, et du le respect du droit international », avait-il cependant ajouté dans son discours, dans une allusion à la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des deux provinces séparatistes géorgiennes d’Ossétie du sud et d’Abkhazie.

L’Europe « ne peut pas accepter le recours à la force pour régler un différend », a-t-il poursuivi, à l’adresse de « tous les Etats ».

Source: Associated Press

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