Le député UMP de la Drôme, Hervé Mariton, critique la charge de Nicolas Sarkozy mercredi contre son prédécesseur Jacques Chirac, émaillée de « piques inutiles qui ne sont pas du niveau d’un président », dans un entretien au Parisien publié lundi.
« Quand on est Président, une fois qu’on a été élu, il n’est plus utile de critiquer ses prédécesseurs », affirme le député villepiniste. Saluant le fait que « pour la première fois il (Nicolas Sarkozy) a eu une analyse critique de son volontarisme », il a néanmoins trouvé « dommage d’abîmer cette analyse nouvelle et intéressante par des piques inutiles et qui ne sont pas du niveau d’un président ».
« Dans ses critiques, Nicolas Sarkozy se trompe de combat. L’enjeu n’est pas de lutter contre ses prédécesseurs ou contre la presse, c’est de gagner dans le monde de demain et de convaincre les Français », poursuit-il.
Selon plusieurs participants à une réunion avec les députés mercredi, Nicolas Sarkozy a lâché pêle-mêle: « Chirac a mis 21 ans à se faire élire. Moi, je l’ai été du premier coup ». « Il a fait une réforme et demie, son premier septennat s’est arrêté en décembre 1995 sur un recul sur la réforme des régimes spéciaux ». « Moi, je n’ai pas l’obsession de durer et je mène tout de front », a lâché le chef de l’Etat en évoquant longuement sa prise du pouvoir en 2007 et en revenant sur l’affaire Clearstream.
Ces critiques d’Hervé Mariton font suite à celles, la veille, de Christian Estrosi. Selon le maire UMP de Nice, la nouvelle organisation mise en place à la tête de l’UMP « tarde à porter ses fruits », estime-t-il dans une interview au Parisien Dimanche.
« Les députés se battent pour défendre avec ferveur les convictions de ceux qui les ont élus. En revanche, le parti, lui n’est pas à la hauteur », déclare Chrisitian Estrosi, un proche du président Nicolas Sarkozy.
Source: Liberation