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Les députés villepinistes demandent le report de l'examen de la réforme des institutions

Si les ministres se tiennent à carreau depuis le rappel à l’ordre de Nicolas Sarkozy, les élus UMP, eux, continuent de faire du grabuge. Après le programme de restructuration des armées, c’est la réforme des institutions qui est dans le collimateur du parti de la majorité.

Faute de consensus sur de nombreuses dispositions du texte, deux députés villepinistes, François Goulard et Hervé Mariton, ont ainsi demandé le report de son examen.

A l’issue d’une réunion de députés UMP ce mercredi matin, leur patron, Jean-François Copé, a déclaré que le texte devait faire l’objet d’une « contribution majeure du groupe UMP » sur des points « importants » avant l’examen du projet en séance publique le 20 mai. Et d’aller jusqu’à affirmer que « le texte ne peut pas être adopté en l’état ».

De l’avis même de plusieurs participants, cette réunion mercredi matin du groupe UMP sur la réforme institutionnelle a été « houleuse ».

Parmi les sujets sur lesquels les élus du groupe majoritaire se déchirent figurent la forte restriction du recours au 49.3, qui permet au gouvernement de faire adopter un texte sans vote, ou encore l’abandon de la voie exclusivement référendaire pour toute nouvelle adhésion à l’Union européenne.

Certains députés UMP sont également opposés au fait que le président de la République puisse venir s’exprimer devant la représentation nationale.

« Nous sommes beaucoup à penser que ce n’est pas l’enjeu pour lequel nous sommes attendus aujourd’hui », a déclaré le villepiniste Hervé Mariton à l’AFP. En outre, « nous ne sommes pas prêts » et « cela ne peut pas être traité dans le calendrier proposé par le Président », a-t-il ajouté. D’autant que « sur le fond, nous ne sommes pas d’accord, nous n’avons pas la même lecture. S’agissant du renforcement des pouvoirs du Parlement, le contenu n’y est pas », a ajouté Hervé Mariton.

Pour François Goulard, « la sagesse serait de le reporter, chaque article mérite un débat qui n’est pas subalterne et je ne vois pas comment le conclure en qiunze jours ». « S’il est conclu rapidement, il y aura énormément des frustrations et des défections », a indiqué le député du Morbihan selon lequel plusieurs députés UMP ont annoncé qu’ils voteraient contre. « Il y a des divergences évidentes », a noté l’ancien ministre de Dominique de Villepin, en citant notamment l’intervention du président de la République devant le Parlement.

Sources: Le Point et 20 Minutes

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