Les avocats de l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, mis en examen dans l’affaire de dénonciation calomnieuse Clearstream, ont demandé lundi à ce que leur client bénéficie d’un non-lieu, dans un texte dans lequel ils critiquent l’orientation de l’instruction.
« Une décision de non-lieu s’impose », affirment Mes Olivier d’Antin et Luc Brossollet en conclusion de leur mémoire de 140 pages, dont l’AFP a obtenu une copie, arguant notamment de « l’inexistence de l’instruction » et de « la fragilité des témoignages que l’on peut opposer à M. de Villepin ».
Les deux conseils précisent toutefois qu’ils ne demanderont pas d’actes d’instruction complémentaires qui, selon eux, pourraient être « interprétés comme une tentative dilatoire d’échapper au débat judiciaire ».
L’ancien Premier ministre a été mis en examen le 27 juillet 2007, notamment pour « complicité de dénonciation calomnieuse » par les juges Jean-Marie D’Huy et Henri Pons.
La justice le soupçonne d’avoir incité Jean-Louis Gergorin (ex-vice-président d’EADS) à adresser anonymement à la justice de faux listings mettant notamment en cause Nicolas Sarkozy comme possesseur de comptes occultes chez Clearstream, une chambre de compensation financière luxembourgeoise.
Source: Agence France Presse