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Elections Municipales et Cantonales : appel à la mobilisation pour le 2e tour

Les électeurs retournent aux urnes, dimanche 16 mars, pour le deuxième tour des municipales et cantonales, où la droite espère limiter la casse et la gauche conquérir villes et départements.

Après une abstention record (33,5%) le 9 mars, les deux camps ont appelé à la mobilisation: la gauche pour « amplifier » la « sanction du premier tour », selon l’expression de l’ex-candidate à la présidentielle Ségolène Royal, la droite pour pallier la « démobilisation » et la « déception » que le chef du gouvernement François Fillon a dit ressentir chez ses électeurs.

La gauche a remporté 47% des suffrages, contre 45% pour la majorité.

Globalement, la droite devrait voir s’éroder le léger avantage qu’elle avait depuis 2001 dans les villes de plus de 30.000 habitants.

L’opposition espère aussi conquérir de grandes villes, notamment Marseille et Toulouse, où les résultats s’annoncent serrés, et très probablement Strasbourg, qui symboliseraient la défaite de la droite.

D’autant que le PS est assuré de conserver Paris et a été réélu dès le premier tour à Lyon, les deux « joyaux » conquis en 2001, et qui avaient alors dissimulé ses revers au plan national.

Pour des raisons tout aussi symboliques, la majorité espère sauver dimanche les capitales des régions PACA et Midi-Pyrénées, après avoir mis en avant les bons résultats des ministres engagés au premier tour, dont 14 sur 24 avaient été élus ou réélus, dont François Fillon.

L’entourage du Président de la République, Nicolas Sarkozy, a confirmé que le gouvernement ne devrait subir que quelques « ajustements », avec notamment le départ annoncé du secrétaire d’Etat à l’Outremer Christian Estrosi s’il est élu maire de Nice et la création de trois ou quatre nouveaux secrétariats d’Etat (« économie numérique » ou Grand Paris notamment).

C’est en fait surtout la communication présidentielle qui va être profondément réorganisée, alors que le Président a du se faire discret dans la campagne électorale après notamment les critiques visant son « style » très extraverti.

Côté majorité, les règlements de compte ont en tout cas commencé avant même la défaite annoncée. Le secrétaire général de l’UMP Patrick Devedjian a été ouvertement critiqué pour sa conduite de la campagne, sur fond de rivalités dans les Hauts-de-Seine, l’ancien bastion de M. Sarkozy que convoitent plusieurs proches du Président.

Les centristes du MoDem, qui ont réussi à être au centre des débats de l’entre-deux tours en posant au coup par coup la question des alliances, risquent de se retrouver sans élus à Paris, tandis que leur chef de file François Bayrou joue une partie très délicate à Pau.

Côté cantonales, des élections souvent plus politisées et où elle a nettement distancé la droite au premier tour (47,7% contre 40,8%), la gauche espère tirer encore mieux son épingle du jeu et conquérir jusqu’à 10 départements. Elle en détient pour l’heure 51 contre 50 à droite.

Source: Associated Press

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