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Jean-Louis Debré: réservé sur le style Sarkozy et critique sur les ministres d'ouverture

Invité de l’émission Le Grand journal de Canal +, Jean-Louis Debré, le président du Conseil constitutionnel, a émis lundi 21 janvier des réserves sur le « style » de la présidence de Nicolas Sarkozy, qu’il va rencontrer prochainement.

« Ce n’est pas ma conception du rôle et de la place du président de la République. Je pense que les Français attendent un autre style », a indiqué Jean-Louis Debré, interrogé sur le sujet.

L’ancien président de l’Assemblé nationale, a reconnu : « Je ne suis pas l’un de ses fans. Mais il a été élu président de la République. Comme je suis respectueux des institutions, je le respecte », a assuré ce très proche de Jacques Chirac, pour lequel il a « beaucoup d’affection ».

« On n’en fait jamais trop. Le problème est de savoir s’il arrive à bouger les choses à transformer la société… Chaque fois qu’un président arrive il y a un nouveau style », a-t-il poursuivi avant de conclure: « J’aurais l’occasion de lui dire puisque je vais le rencontrer prochainement. »

Dans un entretien publié mercredi dans VSD, Jean-Louis Debré, ironise par ailleurs sur les ministres d’ouverture, « des pigeons voyageurs » qui, « de temps en temps », poussent « un petit cri » mais « finalement restent » au gouvernement.

Si l’ancien président de l’Assemblée nationale indique ne pas connaître ces ministres d’ouverture issus de la gauche (Bernard Kouchner, Fadela Amara, Martin Hirsch…), il estime que « leur comportement s’inscrit dans ce mouvement de fin des idéologies ».

« Ces gens ne croient plus en des idées, mais en des leaders, qu’ils suivent. Ils sont devenus des pigeons voyageurs », ajoute ce proche de l’ancien président Jacques Chirac, qui entretient des relations tendues avec Nicolas Sarkozy.

« Ce qui est inédit » dans l’ouverture, « c’est l’abandon de toute conviction. Quand X, Y ou Z arrive au gouvernement, ce n’est pas pour défendre un projet ou infléchir la ligne mais pour toucher le pouvoir », ajoute M. Debré.

Interrogé sur les désaccords parfois exprimés par ces ministres, il lance: « Il leur faut pouvoir, de temps en temps, pousser un petit cri. Mais, finalement, ils restent ».

Sources: Agence France Presse et Nouvel Observateur

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