C’est en Argentine que Dominique de Villepin fête aujourd’hui son 54ème anniversaire.
Il y donne en effet une conférence sur le thème: « L’Europe aujourd’hui: défis et perspectives ». L’occasion de livrer sa vision de l’avenir de l’Europe au-delà du Traité de Lisbonne…
Dominique de Villepin est né le 14 novembre 1953 à Rabat (Maroc).
Cursus
Licencié ès lettres et en droit,
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris,
Ancien élève de l’Ecole nationale d’administration (janvier 1978-mai 1980 : promotion Voltaire).
Carrière
Nommé et titularisé secrétaire des Affaires étrangères en juin 1980.
Ministère des Affaires étrangères (Affaires africaines et malgaches) 1980-1981, Affaires africaines et malgaches et Centre d’Analyse et de Prévision, 1981-1984.
Il occupe le poste de premier secrétaire de l’ambassade de France aux Etats-Unis (Washington), de mai 1984 à juillet 1987 . Au moment de l’Irangate et de l’affaire des otages du Liban, il est chargé des problèmes du Moyen-Orient.
Il devient directeur du service de presse et d’information de l’ambassade de France aux Etats-Unis, 1987-1989.
Deuxième Conseiller à l’Ambassade de France à New Delhi, 1989-1990, Premier Conseiller au même poste, 1990-1992.
Ministère des Affaires étrangères (Affaires africaines et malgaches), directeur adjoint, 1992-1993.
Ministère des Affaires étrangères : directeur de cabinet du ministre (Alain Juppé), 1993-1995.
Il succède à René Souchon à la présidence du conseil d’administration de l’Office national des forêts (ONF), janvier 1996-mai 1999.
Secrétaire général de la présidence de la République, mai 1995-mai 2002.
Fonctions ministérielles
Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie, de mai 2002 à mars 2004.
Il est ensuite nommé ministre de l’Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales en mars 2004.
Premier ministre du 31 mai 2005 au 15 mai 2007.
Bibliographie
1986 : Parole d’exil
1988 : Le droit d’aînesse
2002 : Les Cent jours
2003 : Eloge des voleurs de feu, Le Cri de la gargouille, Un autre monde
2004 : Le requin et la mouette
2005 : Histoire de la diplomatie française, L’Homme européen (Dominique de Villepin et Jorge Semprun)
2007 : Le soleil noir de la puissance (1796-1807)
2008 (à paraître): La Chute ou l’Empire impossible.
Les critiques littéraires sur Le soleil noir de la puissance
« Essai brillant et personnel, dans la veine de son premier livre sur les Cent-Jours… »
Jacques de saint-Victor, Le Figaro Littéraire, 30 Août 2007
« Tout l’intérêt de l’ouvrage, rondement mené, réside dans l’angle de vue et la façon dont l’auteur perçoit son héros miné par les responsabilités et qui instrumentalise sa gloire en la fragilisant. »
Laurent Lemire, Le Nouvel Observateur, 30 Août / 05 Septembre 2007
« Bien documenté, pourvu d’un appareil critique et d’une bibliographie abondante, magnifiquement bien écrit de surcroît, avec une élégance de style qui ne fait aucune place aux envolées lyriques, le Soleil noir de la puissance n’a pas que l’apparence d’un ouvrage d’historien; il l’est, pleinement. »
Elie Barnavi, Marianne, 01-07 Septembre 2007
« Comme le premier tome publié de cette série (« Les cents-Jours ou l’esprit de sacrifice ») celui ci a de l’élan, parfois de la puissance. Villepin est à l’aise dans les grandes synthèses géopolitiques, a de la verve pour décrire les batailles, les négociations ou les trahisons. Il a lu tous les grands textes, il les utilise intelligemment et il les cite avec probité. Son jugement est sûr et sa langue se dépouille. »
Alain Duhamel, Le Point, 06 Septembre 2007
« La personnalité et le destin exceptionnels de Napoléon sont suffisamment complexes et romanesques pour susciter une palette inépuisable d’interprétations et de commentaires. Dominique de Villepin a sa propre vision. Il a choisi un angle: plutôt que de s’exalter avec un personnage dans lequel il pourrait se projeter sans effort, l’auteur préfère observer « l’envers du décor en privilégiant l’analyse de la chute ». Fort bien écrit, son livre a la facture, la force et la clarté d’un classique. »
Ouest France, 17 Septembre 2007
« Après deux siècles, des milliers de livres et des centaines de milliers de pages, l’Empereur touche toujours le coeur des contradictions françaises. Napoléon Bonaparte sauve la Révolution et répand ses idées, mais l’enterrerait aussi par ses visées absolutistes et liberticides. Cette ambivalence, on la retrouve chez Dominique de Villepin, qui interroge l’Histoire à sa manière, flamboyante et personnelle, d’un homme politique qui a connu l’expérience du pouvoir, ivresse et déréliction. Le soleil d’Austerlitz éblouit l’ancien Premier Ministre, mais « pressentant » qu’il s’agit d’un « soleil noir », il s’attache à comprendre la chute en partant du sommet. En définitive, le désenchantement l’emporte sur la fascination. »
Jean-Marc Bastière, Le Figaro Magazine, 20 Octobre 2007
Sa citation la plus célèbre
« C’est un vieux pays, la France, d’un vieux continent comme le mien, l’Europe, qui vous le dit aujourd’hui, qui a connu les guerres, l’occupation, la barbarie. Un pays qui n’oublie pas et qui sait tout ce qu’il doit aux combattants de la liberté venus d’Amérique et d’ailleurs. Et qui pourtant n’a cessé de se tenir debout face à l’Histoire et devant les hommes ». (Au Conseil de sécurité des Nations unies le 14 février 2003)
Photo : Damien Lafargue / GetThePicture