Print Shortlink

Assemblée Nationale: le groupe UMP ne souhaite pas être mis devant le fait accompli, dit Jean-François Copé

Après les petits couacs survenus ces derniers temps au Palais Bourbon, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé, tient à faire savoir que son groupe aspire « à débattre avec les ministres le plus en amont possible, afin de ne pas découvrir, après tout le monde, le contenu des textes de loi ».
« Nous voulons être totalement associés aux réformes engagées et pouvoir, le cas échéant, les enrichir par nos suggestions sans être mis devant le fait accompli », dit-il au Journal du dimanche.

Après les tensions au sein des députés UMP concernant la réforme des institutions, la demande de financement du Nouveau centre ou encore l’amendement ADN, M. Copé assure que les députés UMP « sont solidaires du projet présidentiel. Mais encore faut-il les laisser travailler à leur rythme. Il est normal qu’ils s’expriment et que cette expression soit parfois discordante. Il n’y a, là, rien de choquant et certainement pas de quoi en faire un psychodrame ».

Revenant sur l’amendement Mariani imposant un test ADN aux candidats au regroupement familial, Jean-François Copé relève qu’il « a surgi à la dernière minute, sans concertation préalable. Certains députés s’en sont émus. Ce sentiment était légitime », même si le débat parlementaire a été « fructueux et fécond ».

Quand au texte sur le financement du Nouveau centre, « il a été mal présenté aux parlementaires« , poursuit M. Copé. « Il est normal qu’un groupe minoritaire de députés élus au suffrage universel puisse bénéficier de financements publics (…) Toutefois, j’ai réalisé devant la violence des échanges dans l’hémicycle que majorité et opposition avaient été prises de court. Ce texte méritait une unanimité de principe ».

Quant au projet de réforme des institutions, repoussé après les municipales de mars, le patron du groupe UMP reconnaît que l’introduction d’une dose de proportionnelle aux législatives « n’est pas du goût des parlementaires UMP. Les socialistes en font une fin en soi. Il va falloir trouver une solution pour aboutir. Sans doute faut-il encore du temps et des explications ».

Evoquant le climat actuel du Palais Bourbon, M. Copé lance: « Ne nous affolons pas. Un climat, ça change comme la météo. Souvent. Que les projets ne soient pas toujours à l’arrivée ce qu’ils sont au départ, c’est normal. Un bon compromis vaut parfois mieux qu’un mauvais passage en force. Mais rien n’est enterré ».

Source: Associated Press

Ecrire un Commentaire