Le projet de loi travail-emploi-pouvoir d’achat sera présenté au Parlement dans la semaine du 2 juillet, a annoncé Christine Lagarde dans un entretien au Journal du dimanche.
La ministre de l’Economie et des Finances assure également que la France maîtrisera son déficit budgétaire par la croissance et la réduction des dépenses publiques, confirmant ainsi qu’une hausse des prélèvements est pour l’instant écartée.
Priée de dire quelle est à ses yeux la mesure la plus urgente, elle répond: « Le projet de loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat. »
« La feuille de route est claire: réhabiliter le travail, rétablir et respecter les grands équilibres financiers qui permettent à un pays de construire une économie saine et insuffler la croissance. Nous allons présenter la loi au Parlement la semaine prochaine », ajoute-t-elle.
Le coût du « paquet fiscal », adopté mercredi dernier en conseil des ministres, est estimé à 11 milliards d’euros.
Christine Lagarde explique avoir à son ministère trois « objectifs clé : restaurer la confiance, stimuler la croissance et l’emploi ».
« Pour gagner un point de croissance par an, des marges de manoeuvre existent », affirme-t-elle.
Avec le projet de loi travail-emploi-pouvoir d’achat, « en mettant l’accent sur la relance du travail tout au long de la vie professionnelle, nous allons stimuler la croissance », explique la ministre.
« Pour maîtriser le déficit, nous compterons sur deux leviers: la hausse du produit intérieur brut et des recettes fiscales tirées par la croissance, et une politique de strict contrôle des dépenses publiques couplée à des réformes inédites de modernisation de l’Etat. »
Interrogée sur ses objectifs en matière de chômage, elle a expliqué qu’il était « trop tôt pour que je fixe un pourcentage. Mais nous sommes sur un chemin vertueux ».
Sur EDF, elle a déclaré que « la participation de l’Etat, qui représente 87%, n’a pas vocation à diminuer significativement » et, interrogée sur Suez et Areva, elle a indiqué : « Je dois discuter de ces trois dossiers prochainement avec Nicolas Sarkozy et François Fillon ».
« La pleine ouverture des marchés européens de l’énergie à la concurrence le 1er juillet prochain justifie que nous réfléchissions aux problématiques de ce secteur. »
Source: Reuters
