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Nathalie Kosciusko-Morizet, l'habit Vert du gouvernement

Tombée dans le chaudron de la politique dès sa tendre enfance, Nathalie Kosciusko-Morizet, la jeune secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, nouveau bras droit de Jean-Louis Borloo, a tracé la quasi-totalité de son parcours professionnel dans l’environnement. La députée est devenue, en quelques années, la personne incontournable sur le sujet à droite.

A 34 ans, Nathalie Kosciusko-Morizet, la nouvelle secrétaire d’Etat à l’Ecologie, n’est pas tombée de la dernière pluie. Issue d’une grande lignée d’hommes politiques – elle est la fille du maire de Sèvres, François Kosciusko-Morizet, la petite-fille de Jacques Kosciusko-Morizet, résistant gaulliste et ambassadeur de France, et l’arrière-petite-fille d’André Morizet, sénateur-Maire SFIO de Boulogne-Billancourt – elle fut, en 2002 dans l’Esssonne, la plus jeune députée de l’Assemblée Nationale.

Cette Polytechnicienne n’est pas non plus inapte en matière d’écologie, loin de là. Ingénieur du Génie rural et des Eaux et forêts, elle fut rapporteur en 2005 du projet de loi sur la Charte de l’environnement et de la Mission parlementaire sur l’effet de serre. La jeune femme avait activement travaillé à l’intégration du texte dans la Constitution, soulignant son côté « historique » voire « révolutionnaire ».

Députée UMP de l’Essonne depuis 2002, après la nomination au ministère de la Coopération de Pierre-André Wiltzer, dont elle était suppléante, Nathalie Kosciusko-Morizet dit être venue à la politique à travers l’écologie après avoir commencé sa carrière en 1997 à la direction de la prévision du ministère de l’Economie. C’est elle qui a conseillé Jacques Chirac, avec qui elle a fait le voyage de Johannesburg, lorsque l’ancien président français a livré son fameux discours « Notre maison brûle! » . Lorsque Jean-Pierre Raffarin arrive à Matignon, elle intègre son équipe où elle s’occupe des questions de développement durable.

Nicolas Hulot l’avait recommandée A l’UMP dont elle est membre du bureau politique depuis 2004, Nathalie Kosciusko-Morizet est également la responsable de l’environnement au sein du parti. Elle préside l’association Consodurable qui vise à renseigner les consommateurs sur les produits ou services respectueux du développement durable.

La jeune femme, qui a été réélue dimanche après un ballottage favorable (46,97%) dans sa circonscription de l’Essonne, ne cachait pas ses ambitions nationales. Connue pour sa capacité de travail et son franc parlé, son nom avait été évoqué dès novembre 2006 par Nicolas Hulot parmi les personnalités qu’il aurait bien vues pour occuper le poste de vice-Premier ministre chargé du Développement durable qu’il préconisait dans son pacte écologique. Il aura fallu attendre la défaite d’Alain Juppé pour la voir récompensée de se ténacité.

« C’est une mission formidable, cela fait des années que je travaille sur ce sujet qui me passionne, l’écologie (qui) est le grand défi du XXIe siècle », a-t-elle déclaré sur France-Info après l’annonce de sa nomination. « C’est un sujet sur lequel je me suis déjà beaucoup battue et engagée » a souligné Nathalie Kosciusko-Morizet. Quant à son ministre de tutelle Jean-Louis Borloo, il a « un très bon profil pour ce poste », avec « une très grande expérience ministérielle », a estimé la nouvelle secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie. « Il a une sensibilité, une compétence sur les questions d’écologie qui sont démontrées et anciennes », en ayant été « un des fondateurs de génération Ecologie ». Prochaine étape pour ce nouveau duo : le Grenelle de l’écologie prévu pour cet automne.

Source: Katell Prigent (Le Journal du Dimanche)

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