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Croissance, déficit et dette: le gouvernement de Dominique de Villepin fait mieux que prévu

La croissance de l’économie française et l’amélioration des finances publiques en 2006 ont été plus importantes qu’annoncé, selon l’Insee: la croissance du Produit intérieur brut de la France en 2006 a été révisée en hausse de 0,1% à 2,1%, selon les résultats détaillés des comptes de la Nation pour le quatrième trimestre publiés vendredi par l’Insee.

La croissance a également été revue en hausse de 0,1 point au troisième et au quatrième trimestres pour être portée respectivement à +0,1% et +0,7%, principalement sous l’effet d’une accélération de l’investissement des entreprises en fin d’année. Le PIB de la France avait enregistré une progression de 1,1% au deuxième trimestre 2006 et de 0,5% sur le premier.

« L’économie française a dû en grande partie son salut à l’extraordinaire dynamisme de la consommation, en hausse de 2,7% sur l’année grâce au rebond marqué du pouvoir d’achat des ménages« , poursuit-il.

Le pouvoir d’achat des ménages a progressé de 2,8% en 2006 après +1,3% en 2005.

« La révision en hausse de la croissance du PIB ne change rien au diagnostic sur l’économie française : la consommation augmente très vite, beaucoup plus rapidement que le PIB alors que l’investissement des entreprises reste faible et que les échanges extérieurs apportent une contribution négative de 0,4 point« , relève Nicolas Bouzou, économiste du bureau d’analyse Asterès.

Par ailleurs, le déficit public a été ramené à 44,9 milliards d’euros en 2006, soit 2,5% du PIB, en baisse de 5,9 milliards d’euros par rapport à 2005 où il avait atteint 3% du PIB, selon les premiers résultats des comptes des administrations publiques publiés vendredi par l’Insee et transmis à la Commission européenne.

Le déficit public est ainsi revenu en 2006 sous le seuil des 3% du PIB imposé par le traité de Maastricht que la France n’avait pas respecté de 2002 à 2004.

Le recul du déficit public s’explique par une progression des dépenses (+3,7%) moindre que celle des recettes publiques (+4,1%), ce qui s’est traduit par une augmentation de 0,6% du taux de prélèvement obligatoire à 44,4% du PIB contre 43,8% en 2005 comme en 2001, dernière année pleine de la précédente législature.

La baisse du déficit public a contribué à freiner l’augmentation de la dette publique et en a diminué le poids dans le PIB: la dette publique de la France s’élevait à 1.142,2 milliards d’euros à la fin 2006, en hausse de 0,5% par rapport à 2005 où elle avait progressé de 6,5%. Elle atteint 63,9% du PIB après 66,2% fin 2005. Son poids dans le PIB demeure toutefois supérieur au seuil de 60% imposé par le traité de Maastricht.

Baisse du déficit et inflexion de la dette ont été plus prononcées que le gouvernement ne l’avait annoncé: le ministère de l’Economie et des finances avait fait état d’un déficit public ramené à 2,6% du PIB en 2006 et d’une dette publique à 64,6% dans ses perspectives économiques 2007-2008 rendues publiques lors d’une conférence sur la croissance le 6 mars.

Le ministre de l’Economie s’est félicité de ces résultats. Ils témoignent « du succès de la stratégie de désendettement engagée par le gouvernement qui repose sur une maîtrise accrue des finances publiques, l’affectation des cessions d’actifs publics au désendettement et l’optimisation de la gestion de la trésorerie de l’Etat des administrations publiques« , écrit Thierry Breton dans un communiqué.

Source: Reuters

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