En présence de Gilles de Robien, Philippe Bas et François Goulard, le président de la République a présenté, le 27 mars, les avancées réalisées dans la lutte contre le cancer : renforcement de la prévention et du dépistage, amélioration des droits des malades et de la prise en charge de la maladie, intensification de la recherche.
« Briser les tabous et entraîner la société tout entière dans ce qui est en réalité un combat pour la vie », c’est toute l’ambition des mesures mises en oeuvre par le Plan cancer, l’un des grands chantiers voulus par le président de la République.
Faire de la prévention et du dépistage une priorité majeure
Les conduites addictives interviennent dans 30% de la mortalité précoce et évitable – avant 65 ans. Chaque personne concernée est dorénavant en mesure de savoir où, quand et comment elle peut trouver un accompagnement adapté grâce à la création de consultations hospitalières en addictologie. En particulier face au fléau que constitue le cancer du poumon, le Gouvernement s’est fortement mobilisé dans une « guerre contre le tabagisme » : augmentation des prix du tabac, interdiction de fumer dans les lieux publics.
Pour garantir de meilleures chances de guérison, le dépistage précoce est prépondérant : les dépistages des cancers du sein et du colon sont généralisés sur tout le territoire et des vaccins sont en cours d’expérimentation.
Des mesures concrètes en faveur des droits des malades et de la recherche
La consultation d’annonce est désormais obligatoire et les dispositifs esthétiques mieux remboursés. La loi du 31 janvier 2007 relative à l’accès au crédit des personnes présentant un risque aggravé de santé permet aux malades du cancer de souscrire une assurance et un emprunt. La prise en charge du cancer a été radicalement transformée grâce à l’augmentation de 40 % du nombre d’IRM et à l’égal accès aux médicaments sur tout le territoire. Pour ce qui est de la recherche, plus de 700 équipes de chercheurs travaillent sur 200 projets financés dans le cadre des cancéropôles, coordonnés par l’Institut national du cancer (INCa).
De nouvelles ambitions à mettre en oeuvre
Le président de la République préconise d’intensifier la mobilisation des acteurs sur les cancers liés à l’environnement et aux pollutions par le développement de dispositifs de veille sanitaire environnementale. Les traitements devront être plus ciblés et individualisés grâce, notamment, à l’imagerie moléculaire et aux progrès de l’analyse génomique. Enfin, des financements innovants pourraient être mis en place au niveau mondial, puisque « plus d’un nouveau malade sur deux vit dans les pays en développement », a insisté le président de la République. « L’éradication de cette maladie est à notre portée. C’est une priorité de santé publique ».