Dominique de Villepin se rendra jeudi et vendredi à New York et Boston, où il présentera un plan de paix pour le Proche et le Moyen-Orient dans un discours à l’université d’Harvard, a annoncé Matignon lundi.
Le Premier ministre français entend « expliquer aux Américains qu’il est urgent de sortir de la crise actuelle au Proche et au Moyen-Orient », selon son entourage. Il fixera dans son discours une feuille de route précise et originale, expliquait-on de même source.
Dominique de Villepin s’était prononcé pour un retrait des forces américaines d’Irak d’ici un an dans un entretien publié le 7 février dernier par le « Financial Times ». Cette proposition reçoit de plus en plus d’écho aux Etats-Unis, observe-t-on à Paris. La majorité démocrate à la chambre des représentants veut d’ailleurs adopter une loi imposant un retrait des troupes américaines d’ici la fin août 2008, voire la fin 2007.
Invité du professeur Stanley Hoffmann, un ami personnel selon son entourage, le Premier ministre français prononcera en anglais cette conférence sur le thème « France et Etats-Unis: comment faire face à un ordre mondial en mutation? ». Il répondra ensuite aux questions des étudiants.
La veille, Dominique de Villepin s’entretiendra à New York avec le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Il fera le point sur le déploiement des forces françaises de maintien de la paix, notamment en Côte d’Ivoire, au Liban et en Afghanistan. Il aura également des entretiens avec l’ancien président Bill Clinton et le prix Nobel d’économie Amartya Sen.
L’ancien ministre des Affaires étrangères s’était révélé au monde le 14 février 2003 par son discours retentissant contre la guerre en Irak au Conseil de sécurité des Nations unies, qui en avait fait l’une des bêtes noires des Etats-Unis.
Ce voyage aux Etats-Unis intervient à deux mois de son départ de Matignon, et alors que l’on s’interroge sur l’avenir personnel du Premier ministre. Il a déclaré lundi matin sur Europe-1, en annonçant son soutien au candidat de l’UMP à l’élection présidentielle Nicolas Sarkozy, vouloir servir la France « autrement et ailleurs« .
Source: Associated Press