La France « est à nouveau sur les rails sous l’impulsion du président de la République », a estimé mercredi Dominique de Villepin en faisant le bilan de son gouvernement à l’occasion de la dernière séance de questions de la législature.
« Je m’étais fixé deux objectifs: défendre l’action politique au lendemain du référendum européen et permettre à notre pays de regarder à nouveau en face son avenir« , a rappelé le Premer ministre.
« Les chiffres parlent d’eux-mêmes », a déclaré le Premier ministre. Il a comparé les statistiques à son arrivée en juin 2005 à celles d’aujourd’hui. En deux ans, le taux de chômage est passé de « 10,2% à 8,6% » de la population active, la croissance « de 1,6% à plus de 2% », « l’endettement public a diminué de deux points », « le déficit budgétaire a diminué de 20 miliards d’euros« .
« C’est vrai le gouvernement a connu des épreuves », a reconnu M. de Villepin, mentionnant la crise des banlieues, et celle du contrat première embauche (CPE), « mais nous n’avons jamais baissé les bras« . « Nous avons défendu l’égalité des chances, lutté avec acharnement contre les discriminations, réformé le service public de l’emploi, amélioré l’orientation, renforcé le lien entre l’université et l’emploi », s’est vanté le chef du gouvernement.
« Oui, il n’y a pas de fatalité. Oui, l’action politique peut changer les choses quand elle est au service de la République, de la France« , a souligné Dominique de Villepin.
Le Premier ministre a par ailleurs tiré des « leçons personnelles » et pour la démocratie française de son expérience à Matignon. « Tous ici nous sommes différents. Cette diversité doit rester pour la nation toute entière une force », a-t-il dit.
A deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, il a mis en garde la droite et la gauche contre la tentation de « se perdre dans des affrontements stériles ». Il a prôné « une démocratie du respect, de la responsabilité », une « qui ne transige pas avec les principes fondamentaux de la République », « qui ne trouve pas des consensus seulement au delà des partis mais qui fait preuve aussi de réalisme et de pragmatisme« .
« Ne nous divisons pas sur tout, c’est l’intérêt national qui est en jeu », a souligné le chef du gouvernement.
Dominique de Villepin a adressé ses remerciements à l’ensemble des députés de la majorité et opposition. Il a aussi rendu hommage à « la hauteur de l’exigence républicaine » du président Jean-Louis Debré, qui doit être nommé dans les prochaines heures à la présidence du Conseil constitutionnel.
Source: Associated Press