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Le chômage a encore baissé en décembre !

Comme l’a laissé entendre le premier ministre hier matin lors de sa conférence de presse mensuelle, le nombre de demandeurs d’emploi en France a enregistré une baisse de 1% au mois de décembre, le taux de chômage au sens du BIT revenant à 8,6%. Sur l’année 2006, qui est « la meilleure depuis l’an 2000″ selon l’expression du ministre de l’emploi, Jean-Louis Borloo, le nombre de chômeurs a connu une baisse de 9,9%.

Lors de sa conférence de presse mensuelle qui se tenait à Rambouillet mardi 30 janvier, le Premier Ministre Dominique de Villepin a affirmé que « les choses vont mieux dans notre pays » et que les Français « le ressentent », appelant à aller « au-delà de la lamentation, des pleurnicheries, des jérémiades« . « Les choses vont mieux dans notre pays (…) les Français le ressentent, même s’ils aimeraient que ça aille encore mieux », a-t-il déclaré. « Toutes les enquêtes sur la situation de nos compatriotes montrent qu’ils sont satisfaits, de plus en plus satisfaits, de la marche des choses », a-t-il insisté.

« Dans tous les domaines, le gouvernement obtient des résultats. Sur l’emploi, sur la croissance, sur le désendettement, sur l’orientation des étudiants, sur la santé publique, la situation s’améliore. Ce n’est pas suffisant, bien sûr: mais c’est le socle d’un nouvel élan français« , a-t-il dit.

Concernant le contrat de travail unique, le Premier ministre a affirmé que l’instauration d’un nouveau type de contrat de travail « inspiré du CNE » comme le propose Nicolas Sarkozy, ne saurait se faire « de but en blanc », « d’un coup de baguette magique ». « On n’improvise pas tout à coup un contrat de travail unique« , a affirmé le chef du gouvernement. « Je ne crois pas que de but en blanc, on puisse bâtir un contrat type comme on bâtit une maison type ».

« C’est une grande entreprise qui ne saurait se résoudre d’un coup de baguette magique, avec un beau matin, sorti du chapeau comme un lapin, un nouveau contrat de travail », a-t-il insisté. « Dans notre pays, la réflexion sur un contrat de travail passe d’abord par une très large concertation, un très large dialogue avec l’ensemble des partenaires sociaux », a précisé Dominique de Villepin.

« Le CNE (contrat nouvelles embauches, ndlr) est aujourd’hui une référence », a poursuivi le Premier ministre, créateur de ce contrat à l’été 2005. « Est-ce qu’il peut contribuer à la réflexion: pourquoi pas ? », « ce débat a vocation à se développer ». « Dans ce domaine, il faut avancer pas à pas (…) et ce n’est qu’au bout de ce chemin qu’une proposition sensée et crédible pourra être faite », a plaidé le chef du gouvernement. Il y a « une alchimie humaine à prendre en compte ».

Revenant sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics, Dominique de Villepin a souligné « l’esprit constructif » dans lequel l’interdiction va être mise en place le 1er février et confirmé qu’ »une partie significative du coût des substituts au tabac sera prise en charge« .

« Je souhaite que les fumeurs qui voudraient profiter de cette décision pour arrêter de fumer soient aidés : une partie significative du coût des substituts au tabac sera donc prise en charge. Je rencontrerai demain des professionnels de santé pour évaluer avec eux l’impact de cette mesure et les éventuelles dispositions complémentaires à prendre », a déclaré Dominique de Villepin lors de sa conférence de presse mensuelle.

Le gouvernement avait annoncé une prise en charge des substituts nicotiniques pour accompagner cette interdiction de fumer dans les lieux publics, l’assurance maladie précisant le 16 janvier que ce remboursement serait à hauteur de 50 euros maximum par an.

Qualifiant l’interdiction de « changement important », le Premier ministre a estimé qu’il s’agissait « d’un modèle à suivre pour d’autres réformes de société« .

« On ne change pas les règles de vie en commun sans un minimum de consensus. On ne fait pas évoluer un pays sans le double souci du dialogue et de la défense de l’intérêt général« .

Mesurant « les difficultés personnelles et professionnelles que cette décision peut entraîner », le chef du gouvernement a souhaité que « les pouvoirs publics accompagnent le mieux possible les entreprises et soient exemplaires dans l’application de ces nouvelles règles ».

Sources: Le Monde, Le Nouvel Observateur

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