Le 14 janvier, Nicolas Sarkozy sera plébiscité comme candidat de l’UMP puisqu’il sera seul en lice. Mais les villepinistes, tels le député de la Drôme, Hervé Mariton, n’ont toujours pas renoncé à une candidature de leur champion.
Après le retrait de Michèle Alliot-Marie, Nicolas Sarkozy sera le seul candidat de l’UMP. Qui allez-vous soutenir ?
Nicolas Sarkozy sera désigné le 14 janvier. Mais cela n’enlève rien à notre devoir d’ouverture : le scénario interne à l’UMP est fermé, mais le scénario politique reste ouvert. Des deux principaux candidats, Sarkozy et Ségolène Royal, aucun n’a décroché l’autre. Ils sont à 50-50 et ce score relève plus du jeu de hasard que de l’affrontement politique. On ne voit pas sur quoi le match peut se jouer entre les deux. Il faut être extrêmement prudent et ne pas s’interdire un configuration autre que ce duel qui ne prend pas.
Vous ne prendrez pas parti ?
Non, je ne vois aucune raison de prendre parti avant le 14 janvier. Nous avons aussi un devoir de responsabilité. Il faut tout faire pour œuvrer à la victoire de notre camp et, en particulier, dire clairement non à la petite musique d’une défaite annoncée qu’on entend ici et là. Il faut etre respectueux de Nicolas Sarkozy et de ses chances, mais ne rien faire non plus qui handicape nos trois champions : le président du parti, le Premier ministre et le président de la République. Il y a une probabilité forte en faveur de Sarkozy. Mais la politique n’est pas faite uniquement de probabilités.
Après le 14 janvier, vous pourriez continuer de ne pas soutenir Sarkozy ?
Le 14 janvier, le parti prendra une décision inattaquable. Mais l’élection présidentielle ne s’enferme pas dans le parti. Et le devoir de victoire est lus important que le parti. Des hommes et des femmes doivent exercer leur devoir de liberté après le 14 janvier…
… Si Sarkozy s’effondre dans les sondages ?
On n’est pas là pour provoquer des embûches. Mais on doit être capables de faire face à des situations qui ne sont pas inscrites aujourd’hui. Nous devons poursuivre le débat de fond. S’il y a liberté de ton et de débat entre François Hollande et Ségolène Royal, il doit bien y avoir possibilité de débat entre Nicolas Sarkozy et votre serviteur…
Vous n’avez donc pas renoncé à la candidature de Dominique de Villepin ?
Nous sommes un certain nombre à ne pas être épanouis dans cette campagne, à trouver qu’elle n’offre pas à la France assez d’enthousiasme. Il ne faut faire une croix sur aucune hypothèse.
Que doit faire Michèle Alliot-Marie ?
Dès lors qu’on n’a pas été candidat avant le 31 décembre, je ne vois pas de raison de l’être avant le 14 janvier. Ce qui compte, c’est la victoire. Si c’est avec Jacques Chirac qui se sera représenté, c’est bien. Si c’est avec Villepin qui aura émergé, j’en serai particulièrement ravi. Et si c’est avec Sarkozy, ce sera quand même tellement mieux que Ségolène Royal !
Source: Béatrice Houchard (Le Parisien)