Catherine Vautrin a présenté, au Conseil des ministres du 2 novembre, une communication relative au renforcement du dispositif national d’accueil, d’hébergement et d’insertion pour les personnes sans domicile fixe, pendant la période hivernale 2006-2007.
Le renforcement des capacités d’hébergement
Du 1er novembre 2006 au 31 mars 2007, plus de 100 000 places sont ouvertes aux personnes en situation de précarité, soit près de 6 000 supplémentaires par rapport au dispositif permanent.
Il existe trois niveaux de mobilisation, qui seront activés par les préfets selon les conditions climatiques :
Niveau 1 : « mobilisation hivernale », qui prévoit l’ouverture de 5 929 places d’hébergement supplémentaires, la mise en place d’équipes mobiles d’aide comme le « samu social », et le renforcement du 115.
Niveau 2 : « grand froid », déclenché en cas de situation météorologique aggravée (températures négatives le jour et comprises entre -5°C et -10°C la nuit), qui prévoit principalement la mobilisation de 4 075 places complémentaires à celles du niveau 1 et l’intensification des « maraudes » (système de détection des personnes en situation de précarité).
Niveau 3 : « froid extrême », mis en place en cas de températures exceptionnellement basses, qui prévoit l’identification de sites potentiels pouvant accueillir un grand nombre de personnes, soit 3 870 places identifiées.
L’Etat consacre un milliard d’euros au dispositif à l’année.
La mise en place du plan triennal
Annoncé par Catherine Vautrin lors du Comité interministériel de lutte contre l’exclusion en avril dernier, ce plan a pour objectif de pérenniser à l’année, d’ici 2009, 5 000 places du niveau 1 du plan hiver, de poursuivre l’humanisation des conditions d’hébergement et de renforcer la veille sociale et les équipes mobiles.
50 millions d’euros sont alloués au plan triennal.
L’hébergement expérimental de stabilisation
1 100 places d’hébergement de stabilisation seront, par ailleurs, ouvertes en Ile-de-France à titre expérimental. Elles seront destinées à un public dans une situation de grande exclusion, sans limitation de durée et avec un accompagnement social renforcé.
Depuis le 1er novembre 2006, 550 places sont d’ores et déjà ouvertes.