Dominique de Villepin a souligné « l’engagement » des élus locaux, des préfets, des magistrats et des forces de l’ordre dans la lutte contre l’insécurité, alors qu’une nouvelle polémique oppose Nicolas Sarkozy aux juges sur la prévention de la délinquance.
Le Premier ministre a réuni à Matignon durant environ une demi-heure le ministre de l’Intérieur, le ministre de l’Emploi et de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, et le ministre de la Justice, Pascal Clément, pour faire le point sur la situation dans les banlieues à la suite de l’agression, mardi, de deux CRS à Corbeil-Essonnes (Essonne).
Le chef du gouvernement a « rappelé l’effort considérable engagé depuis 2002 sous l’autorité du président de la République pour faire baisser la délinquance dans notre pays et les bons résultats obtenus », précisent ses services dans un communiqué.
Exprimant « soutien » et « solidarité » aux deux policiers blessés, il « a souligné la nécessité de rester pleinement mobilisé dans la lutte contre les violences aux personnes ».
« Aucun acte de violence ne doit rester impuni dans notre pays », a déclaré Dominique de Villepin.
« Le combat contre l’insécurité est un combat de tous les jours. Chacun sait l’engagement des élus locaux, des préfets, des magistrats, des forces de l’ordre et des acteurs de la prévention de la délinquance sur l’ensemble du territoire« , a-t-il poursuivi.
« L’importance de l’enjeu exige que chacun poursuive ses efforts pour plus de sécurité dans notre pays: c’est notamment l’objet du projet de loi de prévention de la délinquance qui est en cours de discussion au Sénat », a-t-il ajouté.
Lors d’un déplacement mercredi à Bobigny (Seine-Saint-Denis), Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois mis en cause les magistrats du tribunal local, estimant qu’ils ne recouraient pas suffisamment à la détention, notamment pour les mineurs délinquants.
Fait exceptionnel, Guy Canivet, premier président de la Cour de cassation et plus haut magistrat français, s’est élevé jeudi contre une « atteinte à l’indépendance de l’autorité judiciaire » et a demandé audience à Jacques Chirac qui le recevra vendredi.
Source: Reuters