Même si les caméras ne sont plus braquées sur l’Ile de la Réunion, le gouvernement Villepin reste attentif à la situation.
Réuni le 11 septembre pour faire le point sur l’épidémie, le Gouvernement a préparé un plan de lutte contre le chikungunya. Par rapport au mois d’août 2005, le nombre de nouveaux cas a baissé de deux tiers cette année. Le retour de la saison chaude dans l’hémisphère sud est néanmoins synonyme d’un risque de reprise de l’épidémie.
Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie, Xavier Bertrand, François Baroin et François Goulard ont donc présenté un plan de crise, qui s’articule autour de trois points principaux :
1) l’organisation de la lutte anti-vectorielle ;
2) la préparation des établissements hospitaliers ;
3) l’information de la population sur les moyens de lutte contre le moustique porteur du virus.
Par ailleurs, tant que cela sera nécessaire, la protection sanitaire, l’aide aux personnes les plus vulnérables et le soutien aux entreprises seront maintenus.
Dans une perspective à plus long terme, un service permanent de lutte anti-vectorielle, en collaboration avec les collectivités locales, doit être mis en place. La capacité et les moyens humains des hôpitaux de la Réunion seront renforcés. Enfin, le centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes de l’Océan indien sera installé avant la fin 2006.
Pour soutenir le tourisme, une campagne de promotion de La Réunion sera lancée par le ministère en charge de ce domaine.
Un médicament pour fin 2006 – début 2007
Xavier Bertrand a affirmé avoir « bon espoir qu’un médicament puisse être disponible en toute fin d’année ou au tout début de 2007″. Les tests effectués sur 75 personnes « sont prometteurs », a-t-il ajouté.
Selon le ministre de la Santé et des Solidarités, l’accord avec les autorités américaines pour fournir à la France la base d’un vaccin disponible depuis quelques années aux Etats-Unis devrait permettre « de gagner cinq ans pour la mise à disposition d’un vaccin ».