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Face à la rupture, Villepin prône action, unité et rassemblement pour mener l'UMP à la victoire en 2007

Ce qu’il faut retenir du discours prononcé par Dominique de Villepin devant les Jeunes Populaires réunis à Marseille en Universités d’Eté

Dominique de Villepin a tenu vendredi à afficher la carte du « rassemblement » de l’UMP tout en mettant clairement en garde le présidentiable Nicolas Sarkozy contre son credo de la rupture. Clôturant la première journée de l’université d’été de l’UMP à Marseille, le Premier ministre a axé toute son intervention sur la nécessaire unité du parti pour remporter les élections de 2007.

« Mon premier message », a-t-il martelé, « c’est mon engagement: notre famille sera rassemblée pour les grandes échéances de l’année prochaine ».

« Nous avons tout dans nos mains pour gagner pour la France, à condition de rester fidèles à nos deux exigences: l’action et le rassemblement », a-t-il encore martelé, mettant en avant le « bilan » de la droite, « gage de crédibilité » pour 2007 face aux « propositions fantaisistes, abstraites ou ruineuses » du PS.

Un discours dans le droit fil de la volonté affichée ces dernières semaines par les numéros un et deux du gouvernement de calmer le jeu, officiellement déterminés à sceller un pacte de non agression après la tempête du printemps autour de la crise du CPE et du scandale Clearstream, qui avaient vu les deux hommes se déchirer.

Le chef du gouvernement n’a d’ailleurs pas été avare de compliments à l’égard de M. Sarkozy, lançant un « merci Nicolas » avant de lui dire « toute (sa) reconnaissance » et de saluer en lui « un ministre d’Etat volontaire, courageux, énergique ».

Mais, dans la cité phocéenne, Dominique de Villepin, qui n’est resté que quelques heures avant de regagner Paris, n’a pas manqué de lancer un avertissement au président de l’UMP.

Au moment où ce dernier « revendique la rupture » dans Le Figaro magazine, M. de Villepin a mis en avant « une règle absolue » pour l’emporter: « on ne gagne pas contre quelqu’un, on ne gagne pas contre quelque chose, on gagne si l’on se bat pour la France et pour les Français ».

Une conviction, qu’il a exprimée en sortant de son discours écrit, basée sur une « expérience de plusieurs campagnes présidentielles victorieuses » acquise au côté de Jacques Chirac en 1995 et de 2002.

Face au chantre de la « rupture » et de « la France d’après », le Premier ministre a aussi estimé qu’il était « temps de prendre conscience et de marteler que notre famille politique incarne aussi aujourd’hui la justice sociale, l’égalité des chances, la solidarité ». Sous entendu pas seulement après 2007.

Officiellement, M. de Villepin n’a aucune ambition présidentielle pour 2007 et entend uniquement se concentrer sur sa tâche à Matignon, avec la baisse du chômage comme priorité. « Ma politique d’hier, c’est l’action, ma politique d’aujourd’hui, c’est l’action, ma politique de demain, c’est l’action », a-t-il lancé vendredi.

Mais ses proches assurent qu’en privé, il n’a renoncé à rien. Vendredi, le ministre de l’Outre-Mer François Baroin a assuré que M. de Villepin avait « des qualités pour être candidat à la candidature » UMP pour la présidentielle.

Source: AFP

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