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La "nouvelle frontière" de Villepin

Pour sa conférence de rentrée, Dominique de Villepin a repris le terme de la « frontière », emprunté au discours d’investiture de John Kennedy à la Convention Démocrate de 1960: « We stand at the edge of a New Frontier: the frontier of unfulfilled hopes and dreams ».

Dominique de Villepin s’est réjoui jeudi des « résultats encourageants » en matière de croissance et d’emploi, tout en insistant sur la nécessité de « résister » à la triple « fatalité » de l’immobilisme, de l’autosatisfaction et des dépenses inconsidérées d’ici aux élections de 2007.

« La reprise économique se confirme et nous permet de tabler sur un taux de croissance supérieur à 2% », a déclaré le Premier ministre à l’ouverture de sa conférence de presse mensuelle délocalisée à Troyes (Aube). Les chiffres du chômage, repassé sous la barre des 9% de la population active en juillet, « confirment une tendance continue depuis plusieurs mois », a-t-il remarqué.

« Passer sous les deux millions de chômeurs, c’est la prochaine frontière. Tous nos efforts doivent tendre vers ce but. Toutes nos décisions doivent être prises à l’aune de l’emploi », a poursuivi le Premier ministre.

« Seule une action volontariste nous permettra de réduire le décalage entre les bons résultats de notre pays et le malaise d’une partie de nos compatriotes », a-t-il lancé. « Notre devoir, c’est donc de mieux distribuer les fruits de la croissance, de répondre à la peur du déclassement de certains ménages, de donner de nouvelles sécurités aux salariés comme aux demandeurs d’emploi, d’ouvrir des perspectives pour tous les jeunes de notre pays, quelle que soit leur origine, quel que soit leur niveau de diplôme et de qualification ».

Soucieux de « ne pas dilapider » les fruits de la croissance, le Premier ministre a répété que « toutes les nouvelles recettes fiscales pour 2006 seront consacrées au désendettement ». Les nouvelles mesures pour le pouvoir d’achat (Prime pour l’emploi, chèque transport, allocation de rentrée pour certains étudiants) « seront financées grâce aux marges de manoeuvre dégagées sur le budget 2007″.

Quant à l’immobilisme, « ce serait une erreur pour notre majorité, et une faute pour les Français », a estimé Dominique de Villepin. Il a insisté sur « l’immense » travail à accomplir d’ici aux élections du printemps prochain.

Source: Associated Press

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