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Le cadeau de Villepin à Marini

PHILIPPE MARINI, le sénateur-maire de Compiègne, vient de recevoir un courrier comme on aimerait en recevoir plus souvent. Il s’agit d’une lettre signée Dominique de Villepin. « Je suis heureux de vous confirmer que l’Etat a inscrit, en 2006, les crédits nécessaires au lancement du viaduc pour la déviation de Compiègne, y écrit le Premier ministre.

Ces crédits permettront, en tenant compte de la participation financière de l’agglomération, de lancer cette opération majeure en 2006 ». En clair, Dominique de Villepin s’apprête à offrir aux habitants de l’agglomération compiégnoise un superbe… viaduc ! Et ce pont n’a rien d’un « petit » cadeau. Les devis laissent, en effet, apparaître une somme avoisinant les 50 millions d’euros.

Des crédits pour créer le viaduc qui désengorgera la ville

Ce viaduc n’est toutefois qu’une partie du projet de contournement de Compiègne par le nord-est. Mais, c’est l’élément essentiel, et le plus coûteux, d’un dossier sur lequel travaillent, depuis de longues années, les élus concernés. Comme le confirme Jean-Noël Guesnier. « Ça fait près de dix ans que nous planchons sur ce projet, assure ainsi le maire de Choisy-au-Bac. J’ai dû prendre part à une cinquantaine de réunions relatives à ce dossier. C’est dire si la promesse du Premier ministre me comble d’aise… Cette déviation est, en effet, extrêmement importante pour notre commune qui, actuellement, doit composer avec les incessants passages de camions qui quittent la N 31 (NDLR : l’axe Beauvais-Compiègne-Noyon) pour rejoindre le carrefour du Buissonnet. » C’est à partir de ce carrefour que l’on peut, au choix, rejoindre Soissons, dans l’Aisne, Crépy-en-Valois ou encore le sud de Compiègne. « Il s’agit ni plus ni moins que du quatrième pont, estime Philippe Marini. Il permettra, notamment, de désengorger le nord de Compiègne. Certes, l’agglomération de la région de Compiègne (ARC) participera à hauteur de 22,5 %, soit près de 11 millions d’euros, au financement de ce viaduc. Mais nous sommes prêts. Tout comme nous sommes prêts pour l’ensemble du projet qui, viaduc compris, s’élève à 82 millions d’euros. Les acquisitions foncières, à une exception près, ont d’ores et déjà été réalisées. Alors, bien sûr, nous aurons encore besoin de l’aide de l’Etat, de la Région et du département. Mais une fois que les travaux de construction du viaduc seront lancés, tous nos partenaires ne pourront faire autrement que de nous suivre. On ne va quand même pas laisser un pont, tout seul, en pleine nature… » Ce qu’a d’ailleurs récemment confirmé Daniel Beurdeley, le vice-président du conseil régional chargé des transports. « S’il y a de l’argent de l’Etat, nous suivrons. » Plus rien, donc, ne semble devoir s’opposer au projet de contournement de Compiègne par le nord-est. Mais, compte tenu des importants travaux à réaliser, il faudra sans doute patienter jusqu’en 2009 ou 2010 avant de pouvoir emprunter cette fameuse rocade.

par LeParisien

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