Dominique de Villepin se rend ce week-end à La Réunion, en pleine crise de l’épidémie de chikungunya. Il devrait annoncer un renforcement des moyens de lutte et tenter de répondre aux critiques sur la gestion de la maladie par le gouvernement.
Face aux ravages du chikungunya à La Réunion, le gouvernement n’est pas épargné. Dominique de Villepin compte réagir. A l’occasion de sa visite de plus de 24 heures dans l’île ce week-end, le Premier ministre « va annoncer le renforcement de l’aide aux personnes et de l’équipement en répulsifs (anti-moustiques) de la population, à commencer par les femmes enceintes, les personnes âgées et les enfants », selon Matignon. Le chef du gouvernement s’est déjà défendu vendredi d’avoir tardé à réagir, en soulignant que l’île fait face à « une épidémie foudroyante qui s’est considérablement accélérée au tournant de l’année dernière », et en rappelant que « les évolutions ont surpris et ont dépassé l’ensemble des pronostics qui pouvaient être faits par les experts ».
« Nous sommes parfois devant des situations d’une telle urgence et d’une telle complexité que même en mettant en oeuvre l’ensemble des moyens disponibles, eh bien cela reste très difficile », a-t-il expliqué. « Donc il faut beaucoup d’humilité, beaucoup de mobilisation, beaucoup de détermination, mais il faut accepter qu’il y a des situations où cela reste très difficile », a dit le chef du gouvernement. Son entourage fait valoir de son côté que Dominique de Villepin « n’a jamais sous-estimé la gravité de la situation que le Premier ministre va constater sur place en s’assurant que les moyens de lutte sont bien réunis ».