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"Il n’y a pas de fatalité au chômage"

Le Premier ministre s’est exprimé le 13 février 2006 sur le contrat première embauche (CPE) dans un entretien qu’il a accordé au Figaro. Le Chef du Gouvernement est revenu sur le texte, qui devrait être adopté dans le courant du mois de mars, tout en rappelant que son objectif est « d’offrir à tous les jeunes un accès rapide et sûr à l’emploi auquel ils n’ont pas droit aujourd’hui ».

Un vrai débat démocratique

Dominique de Villepin est revenu sur le vote du CPE au Parlement et le recours à l’article 49-3 de la Constitution, afin d’ »adopter une loi dont notre pays a besoin rapidement : la loi sur l’égalité des chances ».

Il a rappelé que le contrat première embauche a été adopté à l’issue « d’un vrai débat démocratique : 17 heures de discussion, qui ont permis de retenir plusieurs amendements qui améliorent le texte ».

Un dialogue engagé

Le Premier ministre a estimé qu’il était normal que les jeunes s’interrogent et expriment leurs inquiétudes : « Je les écoute attentivement. J’ai demandé à Gilles de Robien et à François Goulard de poursuivre le dialogue avec eux ».

Au-delà du CPE, une prochaine phase de concertation avec les syndicats permettra d’évoquer :

- la formation professionnelle ;
- le ticket transport ;
- la protection complémentaire santé ;
- l’allégement des charges sur les heures supplémentaires ;
- la réforme du financement de la protection sociale voulue par le Président de la République.

Un vrai contrat à durée indéterminée, avec une vraie rémunération

Dominique de Villepin a tenu à rappeler que le CPE permettra à chacun de trouver plus vite un vrai emploi, un logement et donc sa place dans la société. L’intérêt d’une entreprise qui a formé un salarié, c’est de le garder le plus longtemps possible.

Il est revenu sur la crainte particulière qu’inspire la période initiale de deux ans et a rappelé qu’ « on n’embauche pas un jeune pour le licencier, on l’embauche pour lui permettre d’apporter ses compétences et participer à l’activité de l’entreprise. Plus il reste dans l’entreprise, plus il acquiert une bonne formation, moins l’employeur a intérêt à s’en séparer ».

D’autre part, durant ces deux années :

- tous les droits des salariés sont garantis, sans exception ;
- deux droits nouveaux sont créés : le droit individuel à la formation dès la fin du premier mois et le droit à une meilleure indemnisation du chômage.

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