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Spéculations chez les députés UMP sur une entrée de Dominique de Villepin au gouvernement

Les spéculations sur une éventuelle entrée au gouvernement de l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin allaient bon train jeudi à Antibes (Alpes-Maritimes) en marge des journées parlementaires UMP.

Si nul n’était en mesure de dire d’où venait cette rumeur, chacun y allait de son commentaire, l’un ayant entendu dire que M. de Villepin pourrait récupérer Bercy dans le cadre d’un remaniement, un autre qu’il pourrait retourner au Quai d’Orsay avec des compétences élargies.

Ce soir, Dominique de Villepin a indiqué qu’un retour au gouvernement n’était « pas (son) état d’esprit », tout en ajoutant: « on verra bien de quoi demain sera fait », dans un entretien à Radio Notre-Dame, RCF et La Croix.

Cette rumeur n’était pas pour déplaire aux députés villepinistes.

« Pourquoi pas ? A situation de crise, homme de crise. Face à une difficulté exceptionnelle, toutes les bonnes volontés doivent être rassemblées. Quelle est la crédibilité aujourd’hui des gens qui nous ont dit qu’il n’y aurait pas de retentissement de la crise en Europe ? », a commenté Jacques Le Guen, en visant la ministre de l’Economie Christine Lagarde.

« Avec Villepin au gouvernement, nous serions à nouveau dans la majorité! », a ajouté en plaisantant le député du Finistère.

Selon un autre proche de M. de Villepin, Jean-Pierre Grand (Hérault), « cette rumeur a dû partir de l’Elysée ».

« Villepin ne veut rien, il ne demande rien, il est très heureux dans ce qu’il fait. Mais s’il revient au gouvernement, ce ne sera pas pour un secrétariat d’Etat ! Il lui faudrait un périmètre qui couvre toutes ses compétences (Affaires étrangères, Commerce extérieur et Affaires européennes par exemple) », a-t-il déclaré à l’AFP.

La réponse de Dominique de Villepin, ce soir sur Radio Notre Dame et RCF

L’ancien premier ministre Dominique de Villepin a indiqué aujourd’hui qu’un retour au gouvernement n’était « pas (son) état d’esprit », tout en ajoutant: « on verra bien de quoi demain sera fait », dans un entretien à Radio Notre-Dame et RCF, à paraître demain dans La Croix.

Alors que les spéculations sur son éventuelle entrée au gouvernement sont allées bon train jeudi à Antibes (Alpes-Maritimes), en marge des journées parlementaires UMP, M. de Villepin déclare: « je ne crois pas qu’en politique on puisse revenir en arrière. Ce n’est pas mon état d’esprit ».

« En politique, il y a des rythmes à respecter. Je suis engagé pour l’instant dans une contribution à la réflexion. On verra bien de quoi demain sera fait », ajoute-t-il.

Interrogé sur son ton moins critique ces derniers temps envers Nicolas Sarkozy, il souligne que « dans la difficulté, il est important de faire preuve d’unité ». « J’ai vu monter plus tôt que d’autres la crise, les dangers. Je voyais venir le retournement de la conjoncture, l’étouffement de la croissance », ajoute-t-il.

« Il me semblait que le premier message adressé aux Français devait être un message consensuel de justice sociale. Cela n’a pas été le cas », regrette-t-il.

Il note toutefois « des évolutions dans la politique menée par Nicolas Sarkozy, ainsi que dans son attitude face aux crises, notamment internationales ». « Cela mérite d’être salué », dit-il.

Enfin, l’ancien hôte de Matignon a salué le nouveau style de Ségolène Royal. Elle « ne fait pas comme avant. Or, c’est important en politique d’essayer de nouvelles attitudes, de nouveaux discours, de nouvelles façons d’entrer en communication avec le citoyen », a-t-il déclaré. « Je ne sous-estime pas cette façon de faire de la politique, qui consiste à entrer dans une espèce de communion avec les citoyens rassemblés ».

Sources: Agence France Presse et Associated Press

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