Print Shortlink

Réforme des institutions : Goulard s'estime "irrécupérable"

François Goulard sera-t-il la seule voix manquante à la réforme constitutionnelle pour être adoptée en congrès ? Alors que l’Elysée appelle tous les parlementaires frondeurs, Goulard, lui, n’aurait pas été contacté. Le député-maire de Vannes s’estime « irrécupérable ».

Dans à peine une semaine, députés et sénateurs seront invités à voter la réforme constitutionnelle lors du congrès de Versailles. Reportée, cette réforme a failli être annulée faute d’une majorité assurée. Pourtant, le président Sarkozy a décidé de « prendre le risque ». Le congrès sera donc réuni à Versailles lundi prochain 21 juillet.

Pour ne pas risquer un échec, la majorité a décidé de « bétonner son camp ». Dans Le Figaro de ce samedi, des « conseillers » élyséens estiment que la réforme pourrait achopper « à une voix près ».

Dans ces conditions, l’Elysée ferait pression sur les parlementaires non alignés. Dix-huit voix (treize députés et cinq sénateurs) ont manqué en première lecture à l’UMP.

Le président a décidé de recevoir les « fortes têtes » de la majorité : les députés Bernard Debré, Jacques Myard ou Hervé de Charette seront à l’Élysée, indique Le Figaro.

« Moi, personne ne m’a appelé. Je suis sans doute irrécupérable », ironise de son côté François Goulard qui votera non « même si cela doit faire perdre la droite ».

Le député-maire de Vannes (UMP) s’est toujours opposé à la réforme constitutionnelle en arguant, notamment, que « ce projet, c’est beaucoup de bruit pour pas grand-chose. On a autre chose à faire que voter un texte pour permettre au président d’aller à Versailles. Il a déjà réquisitionné la Lanterne, maintenant il veut la salle du Congrès ! »

En pleine polémique sur l’annonce du président Sarkozy d’assister à la cérémonie d’ouverture des JO de Pékin, François Goulard a par ailleurs confié au quotidien économique Les Echos qu’il préférait « l’attitude d’Angela Merkel » qui ne fera pas le déplacement à Pékin.

François Goulard se démarque ainsi à nouveau de la plupart de ses collègues de la majorité qui qualifient le choix du président de la république de « responsable ».

Source: Le Mensuel du Golfe du Morbihan

Ecrire un Commentaire