« Ce projet, c’est beaucoup de bruit pour pas grand-chose. On a autre chose à faire que voter un texte pour permettre au président d’aller à Versailles. Il a déjà réquisitionné la Lanterne, maintenant il veut la salle du Congrès ! » lance François Goulard, député maire villepiniste de Vannes qui ferraille à l’Assemblée Nationale contre la réforme des institutions, face à la pression de l’Elysée.
Le maire de Vannes bataille contre le projet de réforme des institutions. Il a indiqué à plusieurs reprises qu’il envisageait de voter contre ce projet. François Goulard fait partie d’un petit groupe de parlementaires de la majorité, vent debout contre cette réforme.
Selon Le Figaro, il seraient treize députés à tenir bon sur la ligne du refus: Jean-Paul Anciaux, Brigitte Barèges, Gilles Bourdouleix, Hervé de Charette, Henri Cuq, Bernard Debré, André Flajolet, François Goulard, Jean-Pierre Grand, Jacques Myard, Jean Ueberschlag, Christian Vanneste, François-Xavier Villain, ainsi que huit sénateurs.
Dans la perspective d’un vote très incertain au Congrès début juillet, l’Elysée ferait pression sur ces parlementaires « pour les amener à voter pour ou, au minimum, à s’abstenir afin de ne pas renforcer le camp des opposants ». Dans ce cadre, François Goulard aurait été contacté par Bernard Accoyer et par Jean-François Copé, respectivement président de l’Assemblée Nationale et patron du groupe UMP.
Le 28 avril, François Goulard expliquait sur son blog que cette réforme n’était « pas opportune ».
II conteste notamment le droit pour le Président de la République de s’exprimer devant le Parlement. Une volonté réaffirmée qui relèverait « plus du caprice que du raisonnement ».
Source: Le Mensuel du Golfe du Morbihan