Depuis quatre ans, Dominique de Villepin sillonne la France. Dans ce récit condensé, il réfléchit sur les causes profondes du pessimisme et du désarroi qui a saisi notre pays et avance quelques propositions iconoclastes pour le sortir d’une crise qui risque d’être mortelle. Il résume son livre à travers les quelques phrases ci-dessous :
« Au cours de mes nombreux déplacements à travers la France, j’étais sans cesse désarçonné par le changement des paysages. Ce n’était plus le pays que j’avais connu. Ce n’était pas non plus le pays tels qu’il s’imaginait, tel qu’il se montrait à lui-même et aux autres.
Je me suis rendu compte que je préférais les Français tels qu’ils étaient, changeants, incertains, vivants, aux images d’Epinal immuables et ridicules qui occupent l’espace public. La France au quotidien, ce n’est ni une pagnolade ni une caricature hip-hop sur fond de souffrance urbaine. On peut l’aimer telle qu’elle est, et pas seulement comme on croit qu’elle a été ou comme on voudrait qu’elle soit.
Je n’ai guère la nostalgie d’une France de l’enfance, car la France, je l’ai rêvée avant de la connaître, depuis l’autre rive de la Méditerranée où je suis né, depuis l’autre rive de l’Atlantique où j’ai grandi.
Recommencer, encore recommencer, voilà le mot d’ordre de toujours des amoureux de notre pays. Rien ne serait pire que de le figer dans le marbre. Faisons-nous encore peuple, faisons-nous encore société ? Quelle étrange et fière nation, de si haute ambition et de si peu de citoyens. »
Source: Agence Abstract Conseil et Communication
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Villepin veut « remondialiser » la France
Le livre du renouveau. Dans Notre vieux pays, qui paraît ce jeudi, Dominique de Villepin souhaite « recommencer la France. » Vaste programme. Réconciliation des Français, reconnaissance de la citoyenneté, refondation des pouvoirs et remondialisation de la France. Un concept qu’il développe dans une partie de livre.
Décidément, le thème de la démondialisation s’impose. L’idée popularisée par Arnaud Montebourg, qui en a fait son axe de campagne, taraude manifestement aussi Dominique de Villepin. « Démondialiser pourquoi pas? », se demande l’ancien Premier ministre qui, sans balayer cette solution d’un revers de main dédaigneux, préfère tout de même s’en écarter. Avec Notre vieux pays, Villepin signe sa rentrée politique et propose un autre chemin pour la France : « remondialiser ».
« Aux questions brûlantes que pose la mondialisation à la France, pour l’instant les seules réponses formulées viennent des extrêmes », avance Dominique de Villepin. « Partout ailleurs sur l’échiquier politique, c’est le silence ».
Partant du principe que « cette mondialisation-là n’est pas viable », qu’elle ne profite qu’à « une élite qui s’(en) accommode très bien », Villepin, s’étant déjà fait remarquer en proposant un revenu citoyen, cherche à nouveau faire entendre sa voix.
Lutter contre « le mur de la dette »
Sa « remondialisation » suppose, écrit-il, « le choix de la gouvernance, de la régulation, de l’initiative, dans la fidélité à la véritable vocation de la France et une stratégie économique de reconquête de nos marges de manœuvre. » Un concept un peu flou qui mérite donc encore d’être précisé mais qui s’accompagne déjà d’une priorité : exporter davantage. En fixant des « priorités » car « nous ne serons pas champions en tout ». « Remondialiser », poursuit Villepin, « c’est créer un cadre protecteur pour permettre à chacun de se tourner vers le monde ».
Volontiers alarmiste sur la situation française, Dominique de Villepin en profite également pour livrer quelques pistes pour combattre le mur de « la dette ». Un enjeu « profondément politique » qui n’ « est pas une question pour les techniciens de Bercy ». Partisan de la règle d’or pour garantir une solution dans la « durée » et non pas « une cure d’amaigrissement express pour que la France soit belle sur les plages, quitte à reprendre quelques kilos l’hiver venu », Villepin préconise aussi une hausse des impôts -sans toutefois dire lesquels.
Enfin, parmi ses autres pistes, il se dit « favorable à une logique d’emprunt national citoyen qui permettrait d’éponger une part de notre dette nationale colossale ».
Voilà Villepin en campagne, en tout cas jusqu’à septembre et la décision de la cour d’appel dans l’affaire Clearstream.
Source: Arthur Nazaret (Le Journal du Dimanche)
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Isolé, Villepin en appelle au rassemblement face à la crise
Après l’ombre de négociations dans les coulisses sur la Libye, Dominique de Villepin veut retrouver la lumière des devants de la scène. L’ex-Premier ministre livre aujourd’hui, chez Plon, avec « Notre vieux pays », une sorte de « testament politique », selon ses propres termes.
Dans cet essai, le président de République solidaire, à qui l’on a beaucoup reproché de ne s’être jamais confronté au suffrage universel, dit s’être inspiré après avoir quitté Matignon, une « bulle qui isole », de ses nombreux déplacements sur le terrain « au-devant des Français », sans avoir attendu l’ »approche de la présidentielle ».
Et le héraut du « non » à la guerre en Irak de dresser un diagnostic sombre – « lucide », a-t-il objecté hier matin, sur RTL -de l’état de la France, « en panne de projet collectif ». « Après quarante ans de destruction sourde du consensus national, le pronostic vital de la nation est engagé », estime l’ancien secrétaire général de l’Elysée.
C’est pourtant, a martelé hier Dominique de Villepin, « un livre d’espoir, qui commence par un « je », à travers l’expérience d’une personne, et qui évolue vers un « nous ». Le salut ne pouvant selon lui venir, dans la crise, que d’un « rassemblement », « pour trouver des solutions et sortir des querelles partisanes », a-t-il insisté hier.
« Un principe de réalité »
Dominique de Villepin mise sur une refondation, via le triptyque du citoyen, de la nation – il défend au passage la mesure phare de son projet pour 2012, le revenu citoyen – et du sens de l’Etat. A l’occasion, il distingue, « dans les décennies passées », des « figures ministérielles capables de sortir du lot et de briller ». Peu, en fait, citant le socialiste Robert Badinter, Simone Veil et Alain Juppé.
Et, au contraire de son essai « De l’esprit de cour », publié en 2010, plein d’une charge au vitriol contre Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin évite ici soigneusement les attaques, reconnaissant même ses interventions en Géorgie ou en 2008 après la chute de Lehman Brothers. Il n’en dresse pas moins un constat sévère du quinquennat et de sa « culture du résultat » – un « Gosplan à la sauce managériale ». Et, s’il salue de bonnes intuitions du chef de l’Etat au détour de ses réflexions sur la mondialisation – critiquant au passage les réponses des extrêmes -, il déplore aussi que, malgré le G20, « rien n’a été fait. »
Mais cet essai ne lève pas le voile sur son éventuelle candidature pour 2012. Entretenir le flou entre présidentiable et observateur peut permettre d’autres portes de sortie. Hier, sur RTL, Dominique de Villepin a botté en touche à la question, voulant afficher sa « détermination », prônant le « rassemblement », qui rend « capable de mettre de côté son ambition personnelle » et soulignant que le « temps du casting » n’est pas venu. Remettant le sujet au début de 2012.
Lâché par quasiment tous ses principaux soutiens, sous la menace d’une condamnation en appel dans le procès Clearstream, et crédité désormais de 3 % d’intentions de vote au premier tour de la présidentielle, l’ex-Premier ministre joue une partition compliquée.
« Il y a en politique un principe de réalité, estime un vieux compagnon de route. C’est dommage, mais, quand ça ne marche pas, ça ne marche pas. »
Source: Isabelle Ficek (Les Echos)
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Dominique de Villepin rêve « Notre vieux pays »
« Un testament politique », c’est ainsi que Dominique de Villepin présente lui même son essai, à paraître demain, jeudi 25 août, sur la France, Notre vieux pays.
« Pendant longtemps, confie-t-il, j’ai cru que je ne reconnaissais plus la Fra
nce. Au cours de mes nombreux déplacements, j’étais sans cesse désarçonné par le changement des paysages. Ce n’était plus le pays que j’avais connu. Ce n’était pas non plus le pays tels qu’il s’imaginait, tel qu’il se montrait à lui-même et aux autres ».
Huit mois avant les élections présidentielles de 2012, c’est donc un certain désarroi qui semble guider la rédaction de cet ouvrage politique sur une France mélancolique, qui ressemble bien souvent à un « lieu de passage pour les Français, une suite de sas entre le travail et le domicile, entre le domicile et les vacances ». Comment re-devenir Français ? Comment se reconnaître dans l’Histoire, les paysages hétéroclites et les projets de notre « vieux pays » ?
Dominique de Villepin, qui affirme avoir « rêvé la France depuis l’autre rive de ma Méditerranée où (il est) né, depuis l’autre rive de l’Atlantique où (il a) grandi » lance, à la façon d’un La Boétie, un appel au « plébiscite citoyen » pour tenter, dit-il, de réconcilier la France avec son propre pays, son territoire et – pourquoi pas – avec ses futurs « hommes providentiels ».
Source: My Boox
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Dominique de Villepin, crépusculaire
Une fois n’est pas coutume, c’est par la fin qu’il faut ouvrir le livre de Dominique de Villepin, car ce dernier y donne lui-même la clé de lecture. « Certains ne manqueront pas de voir dans cet ouvrage un testament politique, écrit-il. Ils n’ont pas tort. » Comme si le président de République solidaire avait admis que la grandeur du combat qu’il mène ne pouvait trouver terrain à sa mesure.
Prophète lumineux mais abandonné, périlleux alliage de capitaine Fracasse pour le romanesque et de Démosthène pour la rhétorique, il entendait sauver la politique d’elle-même. En finir avec cette petite politique, cette politique-spectacle qui abaisse, broie et dévaste l’esprit public. En finir avec le « mur des préjugés » et les « habitudes de pensée ». Mais, se désole-t-il, « personne ne veut s’encombrer d’idées neuves ». A la politique, celle qui dessine un horizon, trace un chemin et (se) sublime (par) une volonté, il voulait redonner ses lettres de noblesse : « Ce n’est pas gagné « , constate-t-il amèrement.
Alors, prédicateur incandescent, il délivre sa profession de foi en une pieuse trinité : le citoyen, la nation, l’Etat. L’individualisme, la « désaffiliation », ont conduit progressivement, constate Dominique de Villepin empruntant à Marcel Gauchet, à une « désertion civique » produisant déclin de la loi et du respect d’autrui.
Il faut, dit-il, reprendre à bras-le-corps le « mythe fondateur du citoyen ». C’est pour cela qu’il a mis au coeur de son programme d’action le concept du revenu citoyen. « Sans revenu, pas de citoyen », rappelle-t-il. Il reste envers et contre tout persuadé que « le citoyen est promis à un grand avenir ».
« Dépression collective »
« Le pronostic vital de la nation est engagé », diagnostique l’ancien premier ministre. Il veut réveiller la foi en notre avenir collectif car la nation n’est autre que « le désir que nous avons de nous-mêmes ». Or, la France est entrée dans une phase de « dépression collective ». Pour en finir avec ce mal français, pour retrouver un destin commun, il faut que « chaque Français puisse se sentir propriétaire de la France ».
L’Etat, enfin, celui qui a pour « mission » de se porter garant de l’ »esprit d’égalité ». Or, constate-t-il, « nous sommes revenus en ce début de XXIe siècle à une société de castes et de privilèges ». Pis, assène-t-il, « l’Etat se sera considérablement affaibli en cinq ans, en moyens humains mais surtout en solidité morale ». La culture du résultat prônée par l’actuel hôte de l’Elysée, qui se résume aux yeux de l’auteur à « un Gosplan à la sauce managériale », a pour seul résultat de conduire à un dévoiement des missions de l’Etat.
Arrivée au point de cet accablant constat, la tâche n’est rien moins ardue que de « recommencer la France », refaire de la France une « nation forte », « une nation mondiale », maîtresse de son propre destin tout en étant capable de faire entendre son message dans le monde.
Car « cette mondialisation-là, assure Dominique de Villepin, fondée sur la prédation financière, sur la surexploitation des ressources environnementales, sur la fragilisation des économies de production réelles, n’est pas viable ». « Le monde nous menace et nous sommes impuissants », se désole-t-il.
Retour à la fin de l’ouvrage. « Aux responsables politiques, il revient avant tout de sonner l’alarme, d’éclairer avec courage et détermination », explique Dominique de Villepin. S’étant acquitté de son devoir, il veut espérer que « ceux qui dirigeront le pays en 2012, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent » y puiseront l’inspiration nécessaire. Les hommes providentiels ne sont plus ce qu’ils étaient.
Source: Patrick Roger (Le Monde)
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Chose rare, Dominique de Villepin dit relativement peu de mal de Nicolas Sarkozy dans son prochain livre Notre vieux pays (Plon). Il lui décerne même un bon point dans la gestion de la crise… avant de se reprendre : »La seule issue, ce n’est pas d’accepter la mondialisation, mais de la gouverner. Il faut reconnaître à Nicolas Sarkozy de l’avoir senti et de l’avoir dit. Mais il faut, en toute honnêteté, dire aussi que rien n’a été fait », écrit l’ancien Premier ministre avant de réaffirmer son ambition présidentielle : « Le pronostic vital de la nation est engagé ».
Source: Journal du Dimanche
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Moins présent ces derniers temps, Dominique de Villepin travaille aussi à sa stature de présidentiable, en attendant le jugement du procès en appel Clearstream – le 14 septembre – et la reprise de visites sur le terrain. Il publie chez Plon, le 25 août, « Notre Vieux pays ».
« Un livre de réflexion politique tiré de tout ce qu’il a vu dans ses déplacements depuis quatre ans, de sa rencontre avec les Français », explique Brigitte Girardin, secrétaire générale de République solidaire.
A travers trois parties – « Comment j’ai appris la France », « Quand les masques tombent » et « Pour recommencer la France » -, Dominique de Villepin entretient le flou sur son rôle en 2012 : potentiel candidat ou sage contributeur au débat.
Source: Les Echos
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Titre: Notre vieux pays
Auteur: Dominique de Villepin
Editions: Plon
Format : 140 x 225
Prix : 17 euros
228 pages
OU ON ENVOIE LES COMMENTAIRES ?
Ce livre que je viens de recevoir est passionnant.
DDV parle tellement bien de « Notre vieux pays ».
ENTIEREMENT d’accord avec vous MICHEL. Qu’on foute donc la paix a J.CHIRAC ! Il a servi la FRANCE pendant 12 ans, avec DDV. Je trouve tout ça lamentable! Je suis peinée pour lui, s’il est atteint de cette terrible maladie. Qu’on le laisse tranquille!
bonjour à tous ! je suis d’accord avec vous: qu’on laisse tranquille ce chirac ! je peine pour lui moi aussi… il a servi la france, il n a pas laissé la france et son peuple aux « amerlok ».
je voterai Dominique De Villepin en 2012.
je vous souhaite à tous une bonne soirée.
youssef