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Dialogue social: Pour une Cogestion à la Française avec Dominique de Villepin

Où en est le dialogue social en France aujourd’hui ?

  • Les syndicats français ne sont pas assez représentatifs et pas assez responsables.
  • Les associations patronales en France ne savent pas assez dialoguer et négocier.
  • La loi qui est le dernier recours des relations sociales décide de tout.

Il manque de part et d’autre une confiance réciproque permettant à chacun d’acquérir la capacité d’écoute et de compréhension de l’autre.

C’est un handicap lourd à porter pour la France.

  • Nous perdons des parts de marché dans la mondialisation.
  • Nous connaissons des tensions sociales de plus en plus grandes autour des conditions de travail.
  • Nos grandes entreprises ont de moins en moins de lien avec le territoire national et les PME n’atteignent pas la taille nécessaire pour compter dans la mondialisation.

Que pouvons-nous faire ? Créer une cogestion à la française

Dans chaque entreprise, des représentants des salariés, élus par leurs pairs, auront toute possibilité de s’exprimer et d’être entendus. Ils seront parties prenantes à toutes les décisions impactant la société, que ce soit concernant la gestion courante comme pour des décisions stratégiques :

  • Avec un tiers des sièges aux conseils d’administration et de surveillance des entreprises pour les représentants des salariés.
  • Avec de vraies marges de manœuvre dans le dialogue social, notamment sur les salaires, sur l’emploi, sur la durée du travail dans les branches.
  • Avec le développement de plans d’actionnariat salarié qui permettront la participation des salariés à la réussite de l’entreprise.

Comment marche la cogestion dans les autres pays?

En Allemagne, les représentants des salariés disposent de 49% des votes aux conseils de surveillance et d’administration. L’ensemble des questions relatives aux conditions de travail sont discutées au sein de l’entreprise ou dans le cadre des branches. Cela permet :

  • Plus de réactivité face à la conjoncture, notamment pour les hausses de salaire lorsque la conjoncture s’améliore ou de travail à temps partiel (Kurzarbeit) en période difficile comme en 2008-2009.
  • Plus de mobilisation pour accompagner l’entreprise à la conquête de nouveaux marchés.

Réponses aux objections

Les syndicats français ne sont pas capables d’assumer une telle responsabilité.

Les syndicats français sont aujourd’hui trop peu représentatifs et ils sont habitués à une culture du conflit social plus que du dialogue.

Mais la cogestion est justement le seul moyen d’inciter réellement les salariés à s’investir dans l’action syndicale et à rendre les syndicats plus représentatifs du monde du travail et plus ouverts au changement.

Le chef d’entreprise est le seul à connaître réellement les besoins de son entreprise.

Les salariés sont en première ligne dans la réussite de l’entreprise. Ils sont donc à même de s’exprimer sur les actions à entreprendre pour soutenir le développement de la société.

Source: République Solidaire

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