Où en est le dialogue social en France aujourd’hui ?
- Les syndicats français ne sont pas assez représentatifs et pas assez responsables.
- Les associations patronales en France ne savent pas assez dialoguer et négocier.
- La loi qui est le dernier recours des relations sociales décide de tout.
Il manque de part et d’autre une confiance réciproque permettant à chacun d’acquérir la capacité d’écoute et de compréhension de l’autre.
C’est un handicap lourd à porter pour la France.
- Nous perdons des parts de marché dans la mondialisation.
- Nous connaissons des tensions sociales de plus en plus grandes autour des conditions de travail.
- Nos grandes entreprises ont de moins en moins de lien avec le territoire national et les PME n’atteignent pas la taille nécessaire pour compter dans la mondialisation.
Que pouvons-nous faire ? Créer une cogestion à la française
Dans chaque entreprise, des représentants des salariés, élus par leurs pairs, auront toute possibilité de s’exprimer et d’être entendus. Ils seront parties prenantes à toutes les décisions impactant la société, que ce soit concernant la gestion courante comme pour des décisions stratégiques :
- Avec un tiers des sièges aux conseils d’administration et de surveillance des entreprises pour les représentants des salariés.
- Avec de vraies marges de manœuvre dans le dialogue social, notamment sur les salaires, sur l’emploi, sur la durée du travail dans les branches.
- Avec le développement de plans d’actionnariat salarié qui permettront la participation des salariés à la réussite de l’entreprise.
Comment marche la cogestion dans les autres pays?
En Allemagne, les représentants des salariés disposent de 49% des votes aux conseils de surveillance et d’administration. L’ensemble des questions relatives aux conditions de travail sont discutées au sein de l’entreprise ou dans le cadre des branches. Cela permet :
- Plus de réactivité face à la conjoncture, notamment pour les hausses de salaire lorsque la conjoncture s’améliore ou de travail à temps partiel (Kurzarbeit) en période difficile comme en 2008-2009.
- Plus de mobilisation pour accompagner l’entreprise à la conquête de nouveaux marchés.
Réponses aux objections
Les syndicats français ne sont pas capables d’assumer une telle responsabilité.
Les syndicats français sont aujourd’hui trop peu représentatifs et ils sont habitués à une culture du conflit social plus que du dialogue.
Mais la cogestion est justement le seul moyen d’inciter réellement les salariés à s’investir dans l’action syndicale et à rendre les syndicats plus représentatifs du monde du travail et plus ouverts au changement.
Le chef d’entreprise est le seul à connaître réellement les besoins de son entreprise.
Les salariés sont en première ligne dans la réussite de l’entreprise. Ils sont donc à même de s’exprimer sur les actions à entreprendre pour soutenir le développement de la société.
Source: République Solidaire