Drole de jour pour un lancement. C’est pourtant ce matin, dans le « Journal officiel » (qui paraît aussi le dimanche) qu’on peut lire, en quelques lignes, l’acte de naissance de « la Fondation Chirac pour le dialogue des cultures et le développement durable ». Un hasard du calendrier administratif.
L’ancien président de la République qui a voté cet après-midi en Corrèze, en compagnie de son épouse Bernadette, attendait ce moment avec impatience. Le décret paru au « JO » reconnaît la fondation « d’utilité publique ». Les fonds peuvent désormais être levés pour financer les projets sélectionnés.
Un site Internet et des bureaux dans le centre de Paris
La fondation s’installera très prochainement dans des locaux d’environ 150 m2. Le bail devrait être signé dans les jours à venir. A Paris, Jacques Chirac partagera alors son temps entre son appartement du quai Voltaire (VIIe arrondissement), ses bureaux privés rue de Lille à deux pas de l’Assemblée nationale, et le siège de sa fondation. Au départ, celle-ci fonctionnera avec un nombre restreint de permanents – 5 ou 6 -, quelques bénévoles et un budget réduit. Des dizaines de projets sont déjà à l’étude. Parmi eux : la création d’une banque de données audiovisuelle pour sauvegarder les dialectes et les langues vivantes en voie d’extinction.
Des voyages en Chine et au Japon
Invité dans le monde entier pour donner des conférences ou assister à toute sorte de colloques, Jacques Chirac, qui a effectué une tournée africaine en décembre (Mali, Mauritanie et Sénégal), a choisi de se rendre en Asie dans les mois qui viennent. D’abord en Chine, fin avril, avec une étape à Pékin et une autre à Shanghaï (l’ex-président visitera un des sites des prochains Jeux olympiques et prononcera un discours sur le développement durable). Puis au Japon, fin mai. A Tokyo, Jacques Chirac interviendra sur le thème du financement innovant (taxe sur les billets d’avion) pour lutter contre les grandes pandémies (sida, tuberculose, paludisme) et l’accès aux médicaments pour tous.
Un lancement people au musée du Quai Branly
Le 9 juin, l’ex-président de la République accueillera des personnalités venues des cinq continents pour une journée de travail au musée des Arts premiers. Sont notamment attendus la guatémaltèque Rigoberta Menchu (prix Nobel de la paix 1992), l’ancien président colombien Andres Pastrana, le spécialiste du climat Rajendra Pauchauri (prix Nobel 2007) ou encore le secrétaire général de la francophonie, Abdou Diouf.
Retraité de la politique active depuis qu’il a quitté l’Elysée en mai dernier, Chirac travaille d’arrache-pied à la réussite de sa fondation. « Il n’a aucunement l’intention de sortir de son devoir de réserve et de commenter les faits et gestes de Sarkozy, commente un proche. Il a bel et bien tourné la page ». Les deux hommes se téléphonent de temps en temps, mais aucun déjeuner n’a eu lieu entre eux dernièrement, contrairement à ce qu’affirmait cette semaine un site d’informations sur Internet.
Source: Le Parisien