Dominique de Villepin a dévoilé, ce jeudi matin, son projet présidentiel.
Citoyenneté, Justice sociale, Fiscalité, Institutions, Justice, Travail, Pouvoir d’achat, Démocratie sociale, Services publics, Libertés, Environnement, Défense et Politique étrangère: retrouvez dans ce billet les mesures-phares du projet ainsi que les dernières dépêches d’infos…
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Villepin présente son projet de « refondation politique » pour 2012
Dominique de Villepin (ex-UMP, RS) a présenté jeudi son projet de « refondation politique » basé sur un nouveau contrat de citoyenneté, qu’il entend « assumer et incarner » l’an prochain à l’élection présidentielle.
Le président de République solidaire (RS) n’a cependant pas annoncé sa candidature estimant que le temps n’était pas venu alors qu’il doit comparaître début mai en appel dans l’affaire Clearstream.
« On ne part pas à l’élection présidentielle la fleur au fusil mais avec une musette bien garnie », a-t-il dit devant la presse lors de la présentation de son projet.
« C’est une véritable refondation qui est nécessaire en 2012. Je veux offrir une alternative », a ajouté l’ancien Premier ministre en expliquant vouloir « assumer et incarner » un « projet collectif ambitieux avec des choix politiques forts » à l’opposé « des simples ajustements du projet du PS ».
La mesure-phare de Dominique de Villepin est l’instauration d’un « revenu citoyen » de 850 euros par mois, ouvert aux plus de 18 ans n’ayant aucune ressource et, d’une manière dégressive, à tous ceux qui gagnent moins de 1.500 euros.
Cette mesure de « 30 milliards d’euros, la seule nouvelle dépense » de son projet, est « essentielle » à ses yeux « pour débloquer le système ».
Il s’accompagne d’un « statut du citoyen » fixant ses droits et ses devoirs, notamment l’obligation de voter et de payer un impôt même symbolique.
Mais la mesure ne fait pas l’unanimité à RS. Le porte-parole du parti, Daniel Garrigue, a ainsi annoncé jeudi qu’il démissionnait de ses fonctions et du mouvement en raison d’un « manque de concertation sur le projet ».
« Sur +le revenu citoyen+, nous sommes plusieurs a lui avoir dit que nous étions très réservés », a-t-il dit à l’AFP, en mettant notamment en avant le coût de la mesure, « exorbitant au regard du déficit » de la France.
« Ou bien Dominique de Villepin cherche une aventure individuelle avec quelques inconditionnels qui, quoi qu’il dise, seront toujours à ses côtés, ou bien, il veut vraiment construire une alternative politique et cela suppose qu’il en débatte avec ceux qui l’ont rejoint », a lancé le député de Dordogne.
Devant la presse, M. de Villepin a expliqué que son projet était « le fruit d’une expérience et d’un bilan, une politique menée de 2005 à 2007 sur laquelle Nicolas Sarkozy a pu s’appuyer pour remporter la bataille présidentielle ».
Ce projet, a-t-il dit, est également « le fruit de quatre années de combat ». « Il s’est nourri d’un certain nombre d’alertes, de propositions que j’ai adressées à la majorité comme aux Français », a-t-il dit, faisant valoir son scepticisme « dès 2007″ sur le paquet fiscal adopté l’été de cette année-là.
« Ce n’est pas un projet de rupture mais un projet de fracture. Une fracture sociale à resouder », s’est amusé le député villepiniste, Jacques Le Guen, dans une double référence à la rupture prônée en 2007 par Nicolas Sarkozy et à la fracture sociale que Jacques Chirac avait promis de réduire.
Parmi les autres mesures emblématiques, M. de Villepin propose « un grand impôt citoyen » et l’instauration d’une « TVA 3E (Environnement, Emploi, Exportation).
Au plan institutionnel, il prône « un gouvernement de dix ministres », un parlement resserré (400 députés, 200 sénateurs) ainsi que la création de 8 grandes régions en métropole (contre 22) et en matière d’éducation, la création de « cités scolaires » réunissant sous une même direction tous les élèves, désormais scolarisés de 3 à 18 ans.
Au total, son projet est évalué à 273 milliards d’euros sur cinq ans dont 90 milliards consacrés à la réduction des déficits.
Source: Agence France Presse
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Villepin a présenté son projet pour la France
L’ancien Premier ministre a présenté ce jeudi son projet pour la France sans dire pour autant s’il le porterait lui même lors de la prochaine élection présidentielle. Revenu citoyen, parlement amaigri, cités scolaires : Dominique de Villepin a détaillé ce jeudi son projet pour la France sans dévoiler ses intentions sur une candidature à l’élection présidentielle de 2012. Soucieux de ne « pas mettre la charrue avant les boeufs », l’ancien Premier ministre a présenté un programme aux accents gaullistes fondé sur l’idée de « révolution de la dignité », sans entrer pour l’instant dans la course à l’Elysée.
« Le véritable paysage politique va se clarifier au fil des mois », a-t-il déclaré au Press Club, à Paris. « J’estime que pour être crédible, il faut un projet fort, un projet qui serve les idées de la France ». « Viendra le temps de l’élection présidentielle. Ce temps n’est pas venu. Les Français ne sont pas au stade de la sélection des joueurs pour le match, donc respectons ce temps », a-t-il ajouté, comparant l’actuelle éclosion de candidatures à une « kermesse de printemps ».
A treize mois du scrutin, Dominique de Villepin, qui ne s’est jamais présenté à une quelconque élection, doit partager son espace politique avec d’autres candidats potentiels comme le président du Mouvement démocrate, François Bayrou, et l’ancien ministre Jean-Louis Borloo, qui a comme lui décidé de quitter l’UMP pour fédérer le centre.
S’il entretient le suspense, Dominique de Villepin a toutefois assuré ces derniers jours qu’il comptait « incarner fermement » son projet, le moment venu. Sur France Info mercredi matin, il s’est dit persuadé d’obtenir les 500 signatures d’élus nécessaires pour être candidat et qu’une campagne peu dispendieuse – « 2 ou 3 millions d’euros » – suffirait, tout en refusant d’envisager à ce stade une alliance Jean-Louis Borloo.
Pour présenter son projet, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac n’a pas attendu l’issue du procès en appel de l’affaire Clearstream, prévu en mai, un épisode judiciaire qui a cristallisé son animosité envers Nicolas Sarkozy.
La principale proposition de son programme est la création d’un revenu citoyen de 850 euros par mois pour tous ceux qui ne disposent pas de ressources. Coût du projet : 30 milliards d’euros, financés par la croissance et une hausse des impôts pour les 3% de Français les plus riches.
Dominique de Villepin juge « pas réaliste » de ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013, comme le prévoit le gouvernement. Il avance la date de 2017. Le volet économique de son plan prévoit aussi une TVA « 3E » (emploi, environnement, exportation) calculée « en fonction des critères écologiques de production ». Est aussi prévu un « Grenelle de l’énergie » débouchant sur un référendum consacré à la place des énergies, notamment nucléaire, à l’horizon 2030.
Dominique de Villepin entend par ailleurs créer un « statut du citoyen » avec obligation de voter, de payer des impôts même de façon symbolique et un service citoyen pour les jeunes de 18 à 25 ans qui effectueront des tâches d’intérêt général.
Sa « refondation des pouvoirs » passe par un gouvernement réduit « à huit ou dix ministères capables d’assumer des décisions fortes et une certaine continuité de l’action », un parlement réduit d’un tiers, la création de « huit grandes régions métropolitaines » avec à leur tête un président élu au suffrage universel direct et la création, dans les grandes villes, d’un nouvel échelon de décision, la métropole.
En matière d’éducation, Dominique de Villepin propose des « cités scolaires » qui réuniront tous les enfants de 3 à 18 ans.
Au chapitre diplomatique, l’ancien ministre des Affaires étrangères, connu pour avoir refusé d’engager la France dans la guerre
en Irak, propose un retrait rapide des troupes françaises d’Afghanistan et une sortie du commandement intégré de l’Otan.
Source: La Tribune
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Dominique de Villepin présente un projet refondateur
L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin dévoile ses intentions présidentielles. Il a présenté ce jeudi 14 avril 2011 les grandes lignes d’un projet « citoyen », prônant une véritable « refondation politique, économique et sociale » qu’il a fermement l’intention d’incarner l’an prochain à l’élection présidentielle. Parmi ses priorités diplomatiques : le retrait des forces françaises d’Afghanistan.
S’il y a un mot à retenir du projet de Dominique de Villepin, c’est le mot refondation. Refondation d’abord politique avec un Etat réformé, gouvernement réduit à 10 ministres, régions réduites au nombre de 8 au lieu de 22, pour une meilleure efficacité des politiques publiques. Refondation sociale avec de nouveaux services publics notamment en matière bancaire et dans le secteur du logement. Refondation de l’économie avec une priorité donnée aux questions environnementales favorisée par une TVA modulable. Et enfin une refondation de la politique étrangère avec des retours aux fondamentaux que sont le couple franco-allemand, et l’indépendance stratégique avec la sortie du commandement intégré de l’OTAN.
Un revenu citoyen
Pour être un refondateur, à l’image du général de Gaulle et même du Bonaparte Premier consul, références qui lui ont été suggérées et qu’il n’a pas reniées, tout en prenant soin de s’en distinguer, Dominique de Villepin veut s’appuyer sur une citoyenneté elle aussi refondée. Une nouvelle citoyenneté basée sur la dignité. Le nouveau citoyen de la France de Dominique de Villepin aura des devoirs et notamment un service citoyen, obligatoire pour les jeunes mais ouvert à tous. Ce sera la contrepartie de la mesure phare : la création d’un revenu citoyen de 850 euros minimum et qui pourra bénéficier de manière dégressive aux personnes dont les revenus n’excèdent pas 1 500 euros mensuels. Selon le président du Mouvement République solidaire, ce sont 20 millions de personnes qui en France, seront concernées par cette mesure. Son coût est évalué à 30 milliards d’euros annuels, financés par une réforme fiscale qui s’appliquerait à tous avec un accent mis sur les plus haut revenus.
Le projet d’abord, la candidature ensuite
Dominique de Villepin, souvent raillé pour n’avoir jamais exercé de mandat électif, base son projet sur son bilan en tant que Premier ministre entre 2005 et 2007, mais aussi sur les avertissements et les remarques souvent théâtrales lancées à la majorité et au gouvernement. Bref ce projet est un vrai programme de candidat, mais pour l’instant sans candidature. Le refondateur Dominique de Villepin rechignant manifestement à participer à ce qu’il appelle la kermesse politique des candidatures réelles ou supposées, de Jean-Louis Borloo à Nicolas Hulot. Dominique de Villepin, qui a rencontré 2 fois son rival Nicolas Sarkozy ces dernières semaines, attend peut-être aussi de connaître son sort judiciaire dans l’affaire Clearstream. Le procès en appel débute le 2 mai.
Source: Guillaume Naudin (Radio France Internationale)
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De Villepin-Sarkozy ou la revanche du croc de boucher
Il a le verbe haut et emploie l’imparfait du subjonctif avec la même facilité que celle de Napoléon à remporter une bataille. La référence n’est pas gratuite : Dominique de Villepin a écrit plusieurs ouvrages sur l’empereur, un de ses héros. D’ailleurs, les références historiques parsèment ses discours et peut-être rêve-t-il secrètement de laisser sa trace dans l’histoire de France.
En écoutant Dominique de Villepin présenter son projet intitulé « Pour une société de dignité », je suis frappé par un point commun avec les discours de Nicolas Sarkozy : l’emploi très fréquent de la première personne. « J’ai vu et je veux »… On croirait entendre César : « Je suis venu, j’ai vu…j’ai vaincu ? » Comme quoi, la relation entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin est aussi le choc entre deux egos. Deux fauves qui s’épient et se frôlent. Avec une interrogation qui taraude l’assemblée des nombreux journalistes présents : sera-t-il candidat à la présidentielle ?
A cette question, l’ancien ministre des Affaires étrangères a quasiment répondu oui : il entend incarner un projet qui s’éloigne beaucoup de celui de l’UMP sarkozyste. Pour un peu, comme le disait un confrère, on pourrait presque lui proposer de concourir à la primaire du parti socialiste : un revenu citoyen garanti de 850 euros financé par une hausse de l’impôt sur les 3% de Français les plus riches et sur les grandes entreprises, on est à des années lumières du bouclier fiscal de Nicolas Sarkozy…
N’empêche : vis-à-vis de celui qui fut toujours un fidèle grognard de Jacques Chirac, le président Sarkozy a commencé l’opération séduction. Il l’a reçu à deux reprises à l’Elysée pour entendre ses conseils éclairés sur le printemps arabe et l’emploi de la force en Libye… Mais à n’en pas douter on a dû parler d’autre chose : si Nicolas Sarkozy ne signe pas la paix des braves assorti d’engagements sur l’avenir, Dominique de Villepin ne gagnera sans doute pas l’élection présidentielle mais sa candidature peut contribuer à la faire perdre à Nicolas Sarkozy. Il est loin le temps où le président rêvait de le pendre à un croc de boucher. A présent, il lui faut être tout sucre, tout miel mais rien ne dit que cela suffira…
Aujourd’hui, Dominique de Villepin boit du petit lait. Son prestige d’ancien ministre des affaires étrangères et de son célèbre discours de l’ONU lui vaut la présence de nombreux journalistes du monde entier venus écouter son projet pour la France. Quant à moi, je suis frappé par ses multiples références à De Gaulle, un autre de ses héros. Au point que je lui demande s’il se place sous l’ombre tutélaire du grand homme et si celle-ci fonctionne encore au XXIème siécle…Sa réponse prend plus de… sept minutes. Qu’il ponctue de cette formule : autant s’inspirer d’expériences réussies plutôt que des échecs. Echec…Toute ressemblance à la politique de l’actuel président de la République n’est vraiment pas fortuite…
Source: Pierre Marlet (RTBF)
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Le jeu du solidaire de Villepin
Sans être encore officiellement candidat, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a présenté hier un programme pour 2012 orienté à gauche. Trop pour une partie de ses troupes.
Les grands mots ne lui font pas peur. Dominique de Villepin en a encore fait la démonstration hier, à l’occasion de la présentation officielle de son ambitieux projet de «refondation politique». Ce programme pour 2012, basé sur un nouveau «contrat de citoyenneté», il entend l’«assumer» et l’«incarner» l’an prochain, lors de l’élection présidentielle.
Faut-il comprendre qu’il sera candidat ? Non, ce n’est pas si simple. Il est dans «le temps du projet» et non pas dans celui de la candidature, décrypte l’un de ses apôtres, le député UMP de l’Hérault Jean-Pierre Grand. «Avant de se poser la question de savoir qui incarne l’alternative, il faut montrer qu’elle existe», a insisté Villepin dans le Parisien d’hier.
L’éventuelle déclaration officielle ne viendra donc pas avant l’automne. En tout cas pas avant la fin de son procès en appel dans l’affaire Clearstream, en mai. «Aujourd’hui, il s’adresse aux Français, pas à la classe politique», poursuit Grand. Selon lui, la refondation villepiniste ne peut se comparer qu’aux grandes réformes sociales préparées en 1944 par le Co
nseil de la Résistance.
«Révolution». Pour Villepin, la France de 2012 a besoin d’une «révolution de la dignité». Ce qui passe par l’instauration d’un «revenu citoyen» de 850 euros par mois pour les personnes sans ressources et dégressif pour les personnes aux revenus inférieurs à 1 500 euros. L’ancien Premier ministre y ajoute l’instauration d’un «statut du citoyen» avec plusieurs obligations nouvelles : devoir électoral et service civil volontaire. Cette mesure de 30 milliards d’euros, «seule nouvelle dépense» de son projet, Villepin la juge «essentielle pour débloquer le système». A cette «révolution», il ajoute plusieurs autres mesures de «refondation» économique et sociale : création d’un service public bancaire et d’un service public du logement, encadrement des loyers, mise en place d’une «cogestion» avec un tiers des sièges dans les conseils d’administration pour les salariés, service public des parcours professionnels.
Au total, un programme de gauche, évidemment inacceptable pour l’immense majorité des représentants de la droite française. Y compris pour celles et ceux qui ont rejoint République solidaire, le parti de Dominique de Villepin. Ils y ont adhéré pour combattre Nicolas Sarkozy, qu’ils jugent indigne de l’Elysée. Mais cela n’a pas fait d’eux des socialistes. Le député UMP François Goulard, l’un des plus brillants animateurs du petit club des parlementaires villepinistes, se refusait hier à tout commentaire. Mais pour cet ancien libéral, il sera sans doute très compliqué de cautionner la facture de «la révolution de la dignité» : 30 milliards d’euros.
«Triste». Le porte-parole de République solidaire, le député UMP Daniel Garrigue, a franchi le pas hier. Juste après la publication du programme de son mentor, il a annoncé qu’il démissionnait de ses fonctions et quittait le parti. Il s’en est expliqué dans un communiqué : «Sur le revenu citoyen, nous sommes plusieurs à avoir dit, dès le départ, que nous étions très réservés. A la fois parce qu’on risque d’aller vers de l’assistance plus que vers de l’insertion. Et puis, le coût de cette mesure de 30 milliards d’euros nous paraît exorbitant au regard du déficit que la France connaît aujourd’hui.» Plus encore que ce désaccord, Garrigue précise qu’il n’accepte pas «les conditions dans lesquelles a été préparé le projet». Villepin a travaillé seul, sans prendre le temps d’une «discussion approfondie» avec ses principaux alliés. Garrigue est le deuxième porte-parole de République solidaire à démissionner après Marie-Anne Montchamp, nommée ministre en novembre. «Il ne consulte plus personne ; je crains qu’il ne soit en phase de perdition, c’est triste et inquiétant», confiait hier un ex-villepiniste, «effaré» par le revenu citoyen, «une mesure d’assistanat à gauche de la gauche».
Les derniers fidèles – les députés UMP Jacques Le Guen et Jean-Pierre Grand – ne se formalisent pas des méthodes solitaires de leur champion. Ils veulent au contraire y voir une démonstration de la dimension gaullienne du personnage. «850 euros par mois, ce n’est pas de gauche, c’est juste donner aux gens le minimum pour ne pas creuser», s’emporte Grand, qui attend «avec impatience les arguments de ceux qui voudraient tourner cette mesure en dérision».
Mais hier, dans la majorité comme dans l’opposition, un silence cruel a accueilli le projet révolutionnaire. C’est ce que Villepin pouvait craindre de pire. Faute de percée miraculeuse dans les sondages, sa menace de candidature en 2012 aura du mal à être prise au sérieux. D’autant que depuis l’entrée en scène de Jean-Louis Borloo, l’espace qu’il prétend occuper est de plus en plus encombré.
Source: Libération
Le programme, hors compétition, de Villepin
Il a présenté un programme aux accents gaullistes, sans entrer, pour l’heure, dans la course à 2012.
Revenu citoyen, Parlement amaigri, cités scolaires : Dominique de Villepin a détaillé jeudi un vaste projet pour la France. Sans toutefois officialiser ses intentions pour 2012. Pour l’essentiel, le programme de l’ancien Premier-ministre est teinté d’accents gaullistes, mais aussi socialistes.
Dans la surenchère sociale
La principale proposition de son projet réside, en effet, dans la création d’un revenu citoyen de 850 euros par mois pour tous ceux qui ne disposent pas de ressources. Coût du projet : 30 milliards d’euros, financés par la croissance et une hausse des impôts pour les 3% de Français les plus riches.
Le volet social de son projet ne se limite pas à cela : Dominique de Villepin entend également créer un service public bancaire et service public du logement, avec encadrement des loyers pour les classes moyennes.
Et ce n’est pas tout, l’ancien Premier ministre souhaite établir un « statut du citoyen » avec obligation de voter, de payer des impôts même de façon symbolique et un service citoyen pour les jeunes de 18 à 25 ans qui effectueront des tâches d’intérêt général.
Enfin, en matière d’éducation, Dominique de Villepin propose des « cités scolaires » qui réuniront tous les enfants de 3 à 18 ans.
Un nouvel ordre économique
Sur le plan économique, Dominique de Villepin juge « non réaliste » de ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013, comme le prévoit le gouvernement. Il avance la date de 2017.
Son plan prévoit aussi une TVA « 3E » (emploi, environnement, exportation) calculée « en fonction des critères écologiques de production ». Est également envisagé un « Grenelle de l’énergie » débouchant sur un référendum consacré à la place des énergies, notamment nucléaire, à l’horizon 2030.
Les équilibres républicains
Dernier axe de son programme : la « refondation des pouvoirs ». Elle passe par un gouvernement réduit « à 8 ou 10 ministères capables d’assumer des décisions fortes et une certaine continuité de l’action », un Parlement réduit d’un tiers, la création de « huit grandes régions métropolitaines » avec à leur tête un président élu au suffrage universel direct et la création, dans les grandes villes, d’un nouvel échelon de décision, la métropole.
Au chapitre diplomatique, l’ancien ministre des Affaires étrangères, connu pour avoir refusé d’engager la France dans la guerre en Irak, propose un retrait rapide des troupes françaises d’Afghanistan et une sortie du commandement intégré de l’Otan et envisage, rien de moins, que de changer « notre regard sur le monde ».
Pour présenter ce projet, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac n’a pas attendu le procès en appel de l’affaire Clearstream, prévu en mai, un épisode judiciaire qui a cristallisé son animosité envers Nicolas Sarkozy. Sa déclaration officielle de candidature est, elle, en revanche, hypothéquée par l’issue de ce procès. Elle pourrait intervenir le 19 juin prochain, date anniversaire de la création de son parti République Solidaire.
Source: Europe 1
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Présidentielle 2012 : Dominique de Villepin, «le candidat des citoyens»
Se lancera-t-il, ne se lancera-t-il pas dans la campagne présidentielle? La réponse était non, ce jeudi matin au Press Club, dans le XVe arrondissement de Paris. Devant une salle comble de journalistes, Dominique de Villepin a présenté son «projet citoyen». Un projet qui constitue une «musette bien garnie» pour se lancer dans la campagne, a ajouté malicieusement le chef du mouvement République solidaire.
A 11h, Dominique de Villepin a posé quelques instants devant les photographes et caméras, souriant comme une star sur le tapis rouge. Costume noir, chemise bleu et cravate, l’ancien Premier ministre s’est ensuite lancé dans la présentation de ses idées.
V
isiblement à l’aise, il a détaillé ses mesures phares, comme un revenu citoyen à 850 euros, un parlement à la diète, ou encore la création de «statuts d’attente» pour les immigrés clandestins. A plusieurs reprises, il s’est appuyé sur son expérience de haut fonctionnaire pour légitimer ses propositions.
De Gaulle, Napoléon… et Sarkozy
Faisant plusieurs fois référence au général de Gaulle, l’ancien secrétaire général de l’Elysée a notamment déclaré «chercher l’inspiration là où elle se trouve». Il a déclaré souhaiter sortir du commandement intégré de l’Otan, critiqué le concept d’Europe de la Défense, ou encore évoqué «l’indépendance et l’audace de la politique étrangère de la France», s’inscrivant ainsi dans l’esprit du personnage politique.
Répondant aux questions, Dominique de Villepin a fait rire la salle lorsqu’il a évoqué ses relations avec le président de la République, estimant qu’elles étaient «républicaines»: L’affaire Clearstream et son épisode judiciaire ont cristallisé publiquement l’animosité que se portent les deux hommes.
Deuxièmes salves de rires, suivies d’applaudissements, sur l’influence que Napoléon exercerait sur sa personne. Dominique de Villepin a estimé que Bonaparte représentait «un grand ancêtre, une figure tutélaire».
«Il n’y a pas le feu» pour annoncer sa candidature
A l’extérieur de la salle, quelques adhérents et sympathisants qui avaient fait le déplacement semblaient ravis de la conférence de presse. «Dominique de Villepin porte nos idées qui viennent de la base, c’est le candidat des citoyens», a commenté Mehdi Terbeche, adhérent de la fédération du Val d’Oise.
Le jeune homme attend plutôt sereinement l’issue du procès en appel de l’affaire Clearstream, prévue en mai, et qui sera décisive pour la suite du projet de Dominique de Villepin.
«Ce n’est pas un homme d’appareil mais un homme de conviction, c’est un homme qui se présente face aux Français», a déclaré Jean Galienne, responsable de la mobilisation citoyenne de l’Ain de République solidaire.
Dans l’entourage de Dominique de Villepin, le député UMP Jean-Pierre Grand assurait que l’ancien Premier ministre est «un homme qui a la fibre sociale». L’élu a ajouté qu’«il n’y avait pas le feu» pour l’annonce d’une candidature à la présidentielle. «Chaque chose en son temps», a-t-il poursuivi.
Source: Anne-Laëtitia Béraud (20 Minutes)
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Pour 2012, Villepin sort le grand « je »
Devant de nombreux journalistes, Dominique de Villepin a, ce jeudi, détaillé son projet pour 2012. Esseulé et à la tête d’un petit mouvement, Villepin propose une « société de dignité » et un programme qu’il a « vocation à incarner ».
Seul, à la tribune, jeudi matin, Dominique de Villepin déroule son programme. Dans l’assistance, beaucoup de journalistes et une poignée de fidèles. Un dernier carré qui s’amenuise au fil du temps, des débauchages gouvernementaux et des départs divers, comme celui récent du porte-parole de République solidaire, Daniel Garrigue. A l’aise derrière son micro, l’ancien Premier ministre martèle du « je ». « Ce projet que je vous présente aujourd’hui, j’entends l’assumer et l’incarner. (…) En 2012, je veux offrir une alternative ». « DDV » est en piste.
Bercé par ses « grands ancêtres », parmi lesquels il range Napoléon et de Gaulle, Villepin prépare son rendez-vous avec la France et les Français. Une sorte de rencontre entre un homme et un peuple pour laquelle on pourrait se passer des « grands partis » prisonniers, dit-il, d’une « logique d’ajustements liée à des habitudes, des intérêts, des clientèles ». « Il y a beaucoup de distances entre les projets des grands partis et celui que nous proposons ». Face à ceux qu’ils voient dans « l’ajustement » et « l’aménagement », l’ex secrétaire général de l’Elysée veut incarner « l’ambition » et s’atteler à une « refondation républicaine ».
« Un gaulliste social », hors parti?
« Revenu citoyen » (un revenu garanti de 850 euros par mois), droit de vote obligatoire, nouveaux services publics, TVA 3E (Emploi, environnement, exportations), salariés siégeant en nombre dans les conseils d’administration et de surveillance: Villepin a présenté un programme très social loin du bouclier fiscal ou du contrat premier embauche qu’il a jadis défendus. Où se situe-t-il? « C’est un gaulliste social », tranche Brigitte Girardin. Fidèle à la tradition gaullienne d’homme au dessus des partis, la secrétaire générale de République solidaire ne veut enfermer son leader ni dans la case de droite, ni dans celle de gauche. Quand bien même tous les parlementaires qui le soutiennent sont de droite…
Pour être « à la hauteur des enjeux » , Villepin va jusqu’à mettre de côté son inimitié avec le président de la République. Les deux hommes se parlent, se sont vus deux fois récemment et se sont entretenu « plusieurs fois au téléphone ». « On le fait dans le respect l’un de l’autre ». De simples « relations républicaines », explique Villepin.
Kermesse et musette
A la fin d’un discours assez technique et sans grandes envolées lyriques, ne manquait que la déclaration de candidature. Celui qui moque la « kermesse » politique actuelle où l’on découvre « beaucoup de nouveaux visages », n’entend pas se dévoiler tout de suite. Grinçante, Girardin ironise sur les actuelles « pseudo candidatures » de « concurrents à des primaires. »
Pour Villepin, le prochain rendez-vous est le 19 juin. A cette date, le congrès de son parti mettra une touche finale au programme. « Je veux faire les choses dans l’ordre. Ne pas mettre la charrue avant les bœufs ». D’abord le temps du projet et de la rencontre avec les Français pour ce probable candidat qui n’a encore jamais été élu. Ensuite, le temps de l’éventuelle candidature de l’homme qui veut être une « alternative ». « On ne part pas dans une bataille la fleur au fusil mais la musette bien garnie », résume-t-il.
N’empêche. « Pour porter ce projet, je ne vois que Dominique de Villepin », jure le député Jean-Pierre Grand. « Rien ne l’empêchera d’y aller », assène quant à lui le député Jacques Le Guen. « Nous sommes sur une longue distance. Seuls les marathoniens iront au bout », ajoute-t-il en référence aux activités sportives de son champion.
Source: Arthur Nazaret (Le Journal du Dimanche)
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Malgré les défections, Villepin se lance
Après Nicolas Hulot, c’est Dominique de Villepin qui est entré dans la course présidentielle. Sans annoncer officiellement sa candidature, l’ancien premier ministre a présenté hier le projet de son mouvement, République solidaire. Un départ chaotique: son porte-parole claque la porte le jour même, critiquant la mesure phare du projet, le «revenu citoyen».
L’homme à la mèche blanche est de retour. En retrait depuis 2007, Dominique de Villepin vivait de ses livres sur Napoléon et de son métier transitoire d’avocat d’affaires. Le procès Clearstream et son duel judiciaire avec Sarkozy l’ont remis en selle. En 2012, il veut incarner le «vrai» gaullisme, qu’il oppose au libéralisme «sans vision» de la majorité actuelle.
Un peu seul…
Hier au Press Club de Paris, Villepin a déroulé son projet «révolutionnaire». Lequel prévoit notamment un service civil obligatoire d’un an, un secteur bancaire mieux contrôlé par l’Etat, un gouvernement réduit à dix ministères, un parlement réduit d’un tiers. Et surtout un revenu «citoyen» de 850 euros (environ 1130 francs) «permettant à chacun de vivre dignement».
Coût de ce revenu citoyen: 30 milliards d’euros. «C’est exorbitant au regard du déficit que la
France connaît aujourd’hui», estime le porte-parole de République solidaire, Daniel Garrigue, qui a décidé de quitter le mouvement. «Nous sommes plusieurs à lui avoir dit que nous étions très réservés», ajoute le député.
Mais Villepin poursuit sa route, solitaire. C’est le talon d’Achille du grand Dominique. A force de s’en prendre à la droite, à son camp, il fait fuir tous ses amis. La plupart de ses anciens soutiens ont filé au gouvernement. François Bayrou avait fait la même expérience il y a quelques années. Le projet de Villepin le situe désormais au centre gauche. Ou à l’«extrême centre», pour reprendre la belle formule de l’éditorialiste Jean-François Kahn.
Sans véritable parti
Qui, au centre, prendra le plus de voix à Nicolas Sarkozy? Bayrou, qui avait récolté 18,6% des suffrages en 2007, paie depuis quelque temps son individualisme forcené. Villepin risque bien de grappiller quelques points à droite, mais sans parti, on ne va pas loin dans la course présidentielle.
Nicolas Hulot et son écologisme bon teint pourraient attirer des électeurs de centre droit, à condition que l’animateur d’Ushuaïa mouille sa chemise et dépasse les idées reçues sur la «planète en danger».
Reste Jean-Louis Borloo. En quelques jours, l’ancien ministre de l’Ecologie est devenu l’ennemi public numéro un pour le parti majoritaire. Borloo, qui vient de quitter l’UMP, représente une alternative plus naturelle pour les électeurs de centre droit. Lesquels n’auront pas l’impression de trahir leur camp en votant pour ce roublard sympathique, expérimenté et gentiment frondeur.
Et si tous les centristes s’unissaient? Impossible. En France, le centre ne se partage pas.
Source: La Tribune de Genève
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Villepin dévoile son « projet de refondation politique » pour 2012
L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a présenté jeudi son « projet de refondation politique » pour la présidentielle de 2012, projet qu »il entend « assumer et incarner » et dont la proposition majeure est un « revenu citoyen » mensuel. Le président de République solidaire, ex-UMP, n’a pas, comme prévu, annoncé une candidature à l’Élysée, estimant que le moment n’était pas venu. M. de Villepin attend que son horizon judiciaire soit dégagé – il doit comparaître en mai en appel dans l’affaire Clearstream – avant de se décider à entrer dans la course.
Devant la presse conviée à la présentation de son projet, il a expliqué que celui-ci était « le fruit d’une expérience et d’un bilan, une politique menée de 2005 à 2007 sur laquelle Nicolas Sarkozy a pu s’appuyer pour remporter la bataille présidentielle ». Ce projet, a-t-il poursuivi, est également « le fruit de quatre années de combat ». « Il s’est nourri d’un certain nombre d’alertes, de propositions que j’ai adressées à la majorité comme aux Français », a-t-il dit, en citant son scepticisme « dès 2007″ concernant le paquet fiscal adopté l’été de cette année-là.
La mesure-phare du projet de Dominique de Villepin consiste à instaurer un « revenu citoyen » de 850 euros par mois, ouvert aux plus de 18 ans n’ayant aucune ressource et, d’une manière dégressive, à tous ceux qui gagnent moins de 1 500 euros. Cette mesure de « 30 milliards d’euros, la seule nouvelle dépense » de son projet, est « essentielle » à ses yeux « pour débloquer le système ». « Je veux que ce projet soit juste et rassembleur, qu’il tire les leçons des échecs successifs depuis 1981 : 1988, 1995, 2002 et 2007. À chaque fois, des promesses, des désillusions », a-t-il poursuivi, avant d’affirmer : « Je ne participerai pas à une nouvelle aventure politique qui devrait se terminer par de nouvelles désillusions. »
Source: Le Point
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Pas encore candidat, Villepin présente son projet « citoyen »
Dominique de Villepin (ex-UMP, RS) a présenté, ce jeudi, les grandes lignes d’un projet « citoyen » au Press Club de France. Invité sur France Info ce matin, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac et ennemi juré de Nicolas Sarkozy veut montrer comment « sortir le pays de l’impuissance et de la dépression actuelle ».
« Citoyen » : le mot-clé d’un projet politique
Sa principale proposition est la création d’un revenu citoyen de 850 euros par mois pour tous ceux qui ne disposent pas de ressources. Une proposition estimée à 30 milliards d’euros financée pour 19 milliards d’euros par l’impôt, le solde venant de l’augmentation de la croissance. « Nous sortons de la logique d’assistance », a-t-il dit.
Il entend également créer un « statut du citoyen » avec une obligation de voter et un service citoyen pour tous les jeunes de 18 à 25 ans qui effectueront des tâches d’intérêt général. Un impôt citoyen sur les revenus du travail et du patrimoine serait créé.
La campagne démarrera à l’automne
L’ancien Premier ministre a soigneusement évité de se prononcer clairement sur son éventuelle candidature, attendant que la situation politique se clarifie. Il pourrait se décider, à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine.
« Aujourd’hui démarre le temps du projet, … la campagne démarrera au tournant de l’année, je pense cette fois-ci un peu plus tard compte tenu de l’encombrement des routes », a-t-il ajouté. « Il faut que tout cela se dissipe un peu, que les écrans de fumée disparaissent et nous aurons alors le véritable paysage politique et nous saurons ce à quoi aspirent les Français. »
« Il y a un temps pour tout », a-t-il poursuivi en estimant qu’après avoir « marqué (son) indépendance » par rapport à l’UMP, il fallait maintenant que ses « idées cheminent ».
Une campagne peu dispendieuse suffira
Il s’est dit assuré d’obtenir les 500 signatures nécessaires pour être candidat : « Moi, je vous dis que oui ». Il a évoqué « une campagne éthique » financièrement. « Est-ce que nous avons besoin aujourd’hui, pour faire une campagne présidentielle, de 30, 40, 50 millions d’euros financés par le contribuable ? ».
« Je ne touche pas un centime d’argent public et j’estime qu’avec deux ou trois millions d’euros, on peut faire une campagne tout à fait digne », a affirmé l’ancien ministre des Affaires étrangères et de l’Intérieur.
« Pseudo-candidatures » et « kermesse politique »
« Nous voyons fleurir aujourd’hui toute sorte de pseudo-candidatures », a commenté l’ex-Premier ministre, au lendemain de la déclaration de Nicolas Hulot. « Nous savons parfaitement que l’échiquier politique, au jour du lancement de la campagne présidentielle, ne ressemblera en rien à la situation actuelle, qui a plus les allures d’une kermesse politique ».
Interrogé sur le cas de Jean-Louis Borloo, qui a annoncé son départ de l’UMP la semaine dernière, Dominique de Villepin a déclaré n’avoir pas « encore vu de déclaration d’indépendance de la part des radicaux (parti de Jean-Louis Borloo) vis-à-vis du gouvernement et du président de la République ».
Source: Sud Ouest
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Villepin cible (encore) Sarkozy
Dominique de Villepin ne s’est pas contenté de présenter son vaste programme jeudi. L’ancien Premier ministre a également livré une nouvelle charge contre Nicolas Sarkozy. Car s’il ne parle plus du président de la République comme d’un « problème que la France doit régler » et ne l’attaque plus frontalement, la président de République solidaire conserve toujours le chef de l’Etat comme la cible privilégiée.
Notamment quand il évoque en creux les promesses
électorales du candidat Sarkozy en 2007. « Nos problèmes sont réels, et les résultats espérés au fil des dernières années ne sont pas au rendez-vous, qu’il s’agisse de sécurité, de pouvoir d’achat ou encore d’emploi », a lancé Dominique de Villepin lors de son discours.
Candidature le 19 juin ?
« Dominique de Villepin propose un programme de fracture par rapport à Nicolas Sarkozy », résume l’un de ses fidèles. Avec la sortie du commandement intégré de l’Otan, le retour d’une police de proximité, la multiplication de nouveaux services publics, Dominique de Villepin a construit son projet, a-t-il dit, grâce à son bilan de Premier ministre. Il en a aussi profité pour s’attribuer au passage le mérite de l’élection de son meilleur ennemi. « C’est le fruit d’une politique nommé de 2005 à 2007, sur laquelle Nicolas Sarkozy a pu s’appuyer pour emporter la bataille des présidentielles », a-t-il affirmé.
Dominique de Villepin assure avoir aujourd’hui des relations républicaines avec le chef de l’Etat. Ce qui ne l’empêche pas de jouer sa propre partition. Un de ses proches nous confie qu’il pourrait annoncer sa candidature le 19 juin, date anniversaire de la création de son parti, République solidaire. Mais pour cela, il y a deux conditions. D’abord, que sa relaxe dans l’affaire Clearstream soit confirmée en appel en mai. Ensuite, et surtout que son projet entraîne une nette progression dans les sondages.
Source: Europe 1
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2012, Villepin joue la rupture
Le leader de République solidaire a présenté ses propositions pour la France. Un projet en rupture avec le sarkozysme et qui lorgne à gauche.
Après Jean-Louis Borloo, au tour de Dominique de Villepin de faire entendre sa voix. L’ancien Premier ministre a présenté son programme pour 2012 ce jeudi. Un programme axé sur les inégalités sociales, qu’il entend bien « incarner ». « Un programme pour la France, pas pour les partis », complète le député villepiniste, Jean-Pierre Grand.
Principale mesure de son projet, le revenu citoyen, fixé à 850 euros. Il se destine à tous les Français ayant des revenus inférieurs au revenu médian, soit 1500 euros, qui serait garanti et versé de façon dégressive jusqu’à ce niveau de revenus. Le coût effectif de la mesure est évalué à 30 milliards d’euros, « Une dépense de 30 milliards, essentielle pour débloquer le système », juge Dominique de Villepin.
« Affirmer sa citoyenneté »
Seule contrainte pour bénéficier du revenu citoyen: s’engager pour l’intérêt général à travers des activités de bénévolat par exemple. Pour Brigitte Girardin, secrétaire générale de République solidaire, le revenu citoyen est une mesure qui vise à encourager le travail et à valoriser l’utilité sociale de l’humain. Une mesure, qui ressemble à l’allocation d’autonomie, portée par le PS.
Sur la fiscalité, Dominique de Villepin veut également une réforme ambitieuse et juste. Il s’est prononcé en faveur d’un impôt sur le revenu couplé aux revenus du patrimoine. Un impôt qu’il veut « très simple, très lisible, très progressif et moderne qui puisse permettre à chacun d’affirmer sa citoyenneté. » Dominique de Villepin est également favorable à un renforcement des tranches les plus élevées de l’impôt sur le revenu. A nouveau, comme le PS.
L’ancien secrétaire général de l’Elysée entend également instaurer le vote obligatoire pour tout citoyen français et un service citoyen obligatoire pour une période d’un an fractionnable de 18 à 25 ans.
Un programme complet en juin
Du côté des entreprises, le fondateur de République solidaire est résolu à « changer la donne entre actionnaires et salariés ». Il propose ainsi qu’ »un tiers des postes des conseils d’administration et de surveillance soient réservés aux salariés ».
Dans tous ces domaines, l’ancien ministre des Affaires étrangères veut donc provoquer la rupture avec Nicolas Sarkozy. C’est encore le cas dans le domaine des médias, lui qui avait fermement condamné la « main-mise de Nicolas Sarkozy » lors de son discours de création de République Solidaire. L’ancien Premier ministre veut préserver l’indépendance des médias en « interdisant leur propriété aux groupes vivant de la commande publique, et celle de la justice avec la création d’un « Procureur de la Nation », proposé par le Conseil supérieur de la magistrature et investi aux 3/5e par le Parlement.
C’est un projet qui va être « enrichi et discuté » assure Brigitte Girardin, dans l’optique de la convention de République solidaire qui se tiendra le 19 juin où Dominique de Villepin présentera son programme complet. Le probable candidat pourra alors évaluer le nombre de ses soutiens. Déjà aujourd’hui, certains proches jugent le projet de Dominique de Villepin « trop à gauche ». Un villepiniste confiait ainsi à LEXPRESS.fr: « Je ne suis pas certain qu’augmenter les dépenses publiques aujourd’hui soit très judicieux. »
Source: Reuters (14 avril)
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Dominique de Villepin présente son projet
L’ancien premier ministre, qui n’est pas officiellement candidat à la présidentielle, a pioché à droite et à gauche afin d’élaborer son projet « pour une société de dignité »
Si Dominique de Villepin n’a pas encore déclaré sa candidature à l’élection présidentielle, il a manifestement la volonté d’impulser une dynamique pré-présidentielle. Ainsi, il a présenté jeudi 14 avril un véritable projet « pour une société de dignité ».
Pour le reste, l’ancien premier ministre se contente de répéter qu’il a « vocation à incarner ce projet » et qu’il entend « offrir une alternative en 2012 ». Selon celui qui a décidé de ne pas renouveler en 2011 son adhésion à l’UMP, les « grands partis », UMP et PS, ne disposent en effet que de « marges de manœuvre étroites », car ils demeurent « enfermés dans une logique d’ajustements et d’aménagements ».
La proposition phare de la « refondation » souhaitée par Dominique de Villepin est la création d’un « revenu citoyen de 850 € pour les personnes sans ressources et dégressif pour les personnes aux revenus inférieurs à 1 500 € », qui se substituerait aux allocations sociales existantes. Cette idée est déjà portée par Christine Boutin, dont le « dividende universel » est toutefois fixé à 400 € seulement, afin de ne pas « encourager l’oisiveté et discréditer le goût de l’effort ».
Autre proposition originale : un « statut du citoyen » comportant droits et devoirs. Figurent « l’obligation d’inscription sur les listes électorales et l’obligation du vote », avec en contrepartie la « reconnaissance du vote blanc dans les suffrages exprimés » et l’instauration d’un « service citoyen » pour l’ensemble des Français de 18 à 25 ans. D’une durée d’un an, il serait « fractionnable en plusieurs séquences de deux ou trois mois » et consisterait en une « activité d’intérêt général ».
Un « grand impôt citoyen »
C’est également dans le cadre de ce « statut du citoyen » que Dominique de Villepin propose l’instauration d’un « grand impôt citoyen » qui remplacerait l’impôt sur le revenu, la CSG, la CRDS et l’ISF (avec « franchise d’imposition du patrimoine jusqu’à hauteur du seuil actuel de l’ISF »).
Cet impôt serait retenu à la source et « payable par tous, personnellement, même à titre symbolique ». La tranche supérieure serait imposée à 60 %, ce qui correspond au taux du bouclier fiscal tel qu’instauré en 2005 par l’ancien premier ministre chiraquien (puis porté à 50 % en 2007 par Nicolas Sarkozy).
Le PS comme le FN avancent la même id
ée d’une fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG, mais ni l’un ni l’autre ne précisent pour l’instant de taux marginal d’imposition. Serait par ailleurs introduite une « TVA 3E » (« environnement, emploi, exportation ») avec un taux variable allant de 19,6 % (taux maximum actuel) à 24,6 %.
En ce qui concerne les institutions, Dominique de Villepin prône « un exécutif resserré autour d’une dizaine de ministères au périmètre stabilisé par une loi organique », la réduction du nombre de parlementaires à 600 (contre 920 actuellement), l’instauration d’une dose de proportionnelle, un redécoupage territorial autour de huit à dix grandes régions métropolitaines, ainsi que la désignation d’un « procureur général de la nation » indépendant, proposé par le CSM et investi par une majorité renforcée du Parlement.
Un patchwork idéologique
Dans le domaine économique, le président de République solidaire s’est rallié, après le PS, à l’idée d’un protectionnisme européen afin de « compenser les déséquilibres de normes sociales et environnementales ». Ses autres propositions relèvent du patchwork idéologique.
Du PS également, il reprend le principe d’une modulation de l’impôt sur les sociétés et d’une régulation des écarts de rémunérations dans les entreprises. Du Medef, il reprend la revendication de confier aux partenaires sociaux (et non plus au Parlement) la définition, par branche, de la durée du travail. De la CFTC, il reprend l’idée de « cogestion, avec un tiers des sièges dans les conseils d’administration et de surveillance pour les salariés ».
Une idée qui rejoint, il est vrai, l’association capital-travail des gaullistes sociaux. Enfin, au nom de l’« indépendance nationale », celui qui avait prononcé en 2003, devant l’ONU, le discours contre l’invasion américaine de l’Irak, souhaite « la sortie du commandement intégré de l’Otan ».
Daniel Garrigue démissionne
Suite à cette présentation de l’ancien premier ministre, Daniel Garrigue, porte-parole de « République solidaire », a annoncé jeudi 14 avril qu’il démissionnait de ses fonctions et du mouvement en regrettant un manque de concertation sur le projet de Dominique de Villepin pour 2012 dont il conteste la mesure phare, le « revenu citoyen ».
« Nous sommes plusieurs à lui avoir dit, dès le départ, que nous étions très réservés. A la fois parce qu’on risque d’aller vers de l’assistance plus que vers de l’insertion. Et puis, le coût de cette mesure de 30 milliards d’euros nous paraît exorbitant au regard du déficit que la France connaît aujourd’hui », a-t-il expliqué.
« Il faut que Dominique de Villepin dise clairement les choses: Ou bien il cherche une aventure individuelle avec quelques inconditionnels qui, quoi qu’il fasse ou dise seront toujours à ses côtés, ou bien, il veut vraiment construire une alternative politique et cela suppose qu’il en débatte avec ceux qui l’ont rejoint », a-t-il conclu.
Daniel Garrigue est le deuxième porte-parole de République solidaire a démissionner après Marie-Anne Montchamp qui a rejoint en novembre le gouvernement de François Fillon en tant que secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale.
Source: La Croix
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Dominique de Villepin veut « incarner » son projet pour 2012
Hypothétique candidat à la présidentielle de 2012 en France, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin dit vouloir « incarner » le projet qu’il élabore dans cette perspective, sans se prononcer clairement.
Le président du mouvement République solidaire doit présenter son projet politique lors d’une conférence de presse jeudi matin à Paris.
Dans un entretien aux Echos, Dominique de Villepin, qui a décidé de quitter l’UMP, laisse planer un doute sur sa présence dans la course à l’Elysée.
« Quand on présente un projet, on a vocation à l’incarner », répond-il à la question de savoir si sa candidature « est inéluctable ».
Dominique de Villepin repousse l’idée de primaires, un système en vigueur au Parti socialiste et à Europe Ecologie-Les Verts.
« Nous sommes dans une période où fleurissent toutes sortes de pré-candidatures ou de fausses candidatures. Ce ballet politique n’a pas grand-chose à voir avec la réalité de ce que sera la présidentielle », dit-il.
« Moi, je suis gaulliste et n’ai donc pas vocation à participer à des primaires », poursuit-il. « Laissons tout cela se décanter et faisons les choses dans le bon ordre. Faire les choses dans le bon ordre, c’est affirmer son indépendance – c’est mon cas -, organiser un parti politique – c’est mon cas -, présenter et défendre un projet – c’est mon cas ».
A ses yeux, un renouveau du système politique est nécessaire face à la montée du Front national de Marine le Pen.
« S’il n’y a pas un renouveau des projets et du jeu politique, c’est celui qui apparaîtra comme le plus neuf, c’est-à-dire le Front National, qui tirera son épingle du jeu », estime-t-il.
Parmi les idées forces de son programme, Dominique de Villepin propose l’instauration d’un « revenu citoyen garanti à un niveau de 850 euros pour tout Français qui ne dispose pas de ressources et dégressif au-delà jusqu’à 1.500 euros ».
Ce revenu serait financé par la croissance et une hausse de l’impôt sur le revenu des classes les plus aisées.
L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac préconise que tous les citoyens participent au paiement de l’impôt, « ne serait-ce que de manière symbolique », et propose l’instauration d’un « service citoyen » obligatoire « pour une période de 12 mois, fractionnable, pour les jeunes mais aussi ouvert à tous, quelque soit l’âge, afin de remplir des tâches d’intérêt général ».
Partisan d’une « véritable refondation », de la politique, il propose aussi un gouvernement limité à une « dizaine de ministères stratégiques » et une réduction du nombre de parlementaires « à 400 députés et 200 sénateurs ».
Source: Reuters (13 avril)
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Villepin dévoile son projet de « refondation politique » pour 2012
Dominique de Villepin (ex-UMP, RS) présente jeudi les grandes lignes d’un projet « citoyen » prônant une véritable « refondation politique, économique et sociale » qu’il a « fermement l’intention d’incarner » l’an prochain à l’élection présidentielle.
« Je souhaite proposer une véritable refondation politique économique et sociale » seule capable de répondre « à la souffrance » des Français », a récemment dit l’ex-Premier ministre, président de « République solidaire » (RS).
M. de Villepin doit livrer jeudi à la presse les grandes lignes de ce projet, dont l’AFP a eu connaissance, qu’il dit avoir « fermement l’intention d’incarner » à la présidentielle.
Le leader gaulliste a placé la « citoyenneté » au coeur de son projet avec la création d’un « statut du citoyen » et d’un « revenu citoyen » de 850 euros, ouvert aux plus de 18 ans n’ayant aucune ressource et, d’une manière dégressive, à tous ceux qui gagnent moins de 1.500 euros. Une mesure de « 30 milliards, la seule nouvelle dépense » de son projet, « essentielle pour débloquer le système ».
Dans le même esprit, M. de Villepin souhaite le vote obligatoire tout comme le paiement de l’impôt sur le revenu, même s’il est symbolique. Il entend instaurer un « service citoyen » obligatoire pour une période d’un an fractionnable de 18 à 25 ans.
Dans les entreprises, il veut « changer la donne entre actionnaires et salariés » en proposant qu’ »un tiers des postes des conseils d’administration et de surveillance soient réservés aux
salariés ».
En matière de libertés, il souhaite préserver l’indépendance des médias en interdisant leur propriété aux groupes vivant de la commande publique, et celle de la justice avec la création d’un « Procureur de la Nation », proposé par le Conseil supérieur de la magistrature et investi aux 3/5e par le Parlement.
S’agissant de fiscalité, M. de Villepin propose « un grand impôt citoyen » retenu à la source, et fusionnant la CSG, la CRFS et l’IR, avec « un taux de 60% pour les très hauts revenus ».
Dans le but de « faire naître un nouveau modèle économique », il préconise l’instauration d’une « TVA 3E (Environnement, Emploi, Exportation) modulable en fonction de critères environnementaux et remplaçant une part des cotisations sociales salariales et patronales », avec un taux compris entre 19,6 et 24,6%.
De même, l’impôt sur les société serait doté d’une part modulable récompensant les efforts environnentaux, sociaux ou salariaux.
Pour financer son projet, il table sur « un grand emprunt citoyen »
Au plan institutionnel, M. de Villepin prône « un gouvernement de dix ministres », un parlement resserré (400 députés, 200 sénateurs) ainsi que la création de 8 grandes régions en métropole (contre 22).
Il entend favoriser la citoyenneté grâce à des référendums nationaux réguliers, d’initiative populaire et en les légalisant à l’échelle locale.
Pour piloter la transformation économique du pays, l’ex Premier ministre souhaite faire travailler ensemble présidents de Régions, partenaires sociaux, parlementaires au sein d’un « grand conseil national stratégique ». Il prône « un plan vert » sur l’économie verte, un grenelle de l’énergie pour redéfinir « un mix énergétique ».
En matière d’éducation, M. de Villepin entend abaisser la scolarité obligatoire à 3 ans et porté la formation obligatoire à 18 ans. Il souhaite revoir la carte scolaire et dépasser le collège unique avec la création de « cités scolaires » appelées « à suivre la chaine éducative d’établissements sur un vaste territoire ». L’enseignement se divisant en « une école du socle » (6 à 14 ans) et une « école de la détermination » permettant « aux élèves de définir progressivement leur orientation ».
Au total, le projet est évalué à 373 milliards d’euros sur cinq ans.
Source: Agence France (mercredi 13 avril)
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Le projet de Villepin pour 2012 en partie dévoilé
L’ex-premier ministre prône une véritable «refondation politique, économique et sociale» qu’il a «l’intention d’incarner». Parmi ses propositions : un revenu de 850 euros pour les personnes sans ressources et la sortie de l’Otan.
Dominique de Villepin n’est pas encore officiellement candidat, mais il a déjà fait part de son envie «d’incarner» le projet qu’il dévoilera jeudi au Club de la presse. Il en a révélé mercredi quelques mesures à deux journaux,Le Parisien-Aujourd’hui en France et Les Echos. Dans ce dernier, le président de République solidaire dit s’être appuyé sur un constat : «le sentiment de dépression et d’impasse qui existe dans notre pays». Pour y remédier, il prône un «électrochoc» passant par «l’affirmation de la responsabilité du citoyen, grand absent de notre République». Villepin l’assure : il faut à la France «une véritable refondation politique, économique, sociale, culturelle».
Tour d’horizon des principales mesures dévoilées par Dominique de Villepin :
• Un revenu citoyen garanti de 850 euros pour tout Français ne disposant pas de ressource. Il serait financé par la croissance et par une hausse de l’impôt sur le revenu pour les 3% des contribuables les plus aisés, qui permettrait de dégager «environ 19 milliards par an».
• La création d’un «grand impôt citoyen, progressiste», concernant tous les revenus du travail et du patrimoine, qui irait jusqu’à un taux de 60% en incluant CSG et CRDS. Il serait payé par tous, même «à titre symbolique pour les plus bas revenus».
• Un gouvernement limité à dix ministres. «Je crée là un nouvel outil, la pérennité des ministères», affirme Dominique de Villepin au Parisien.
• Favoriser l’emploi des jeunes en fixant «un taux de jeunes en emploi, formation ou alternance» dans les entreprises de plus de 500 salariés. Dominique de Villepin, qui ne donne pas plus de précisions, se dit prêt à légiférer s’il n’est pas possible de trouver un accord.
• Un «statut du citoyen» et un service citoyen obligatoire. Le premier, inscrit dans la Constitution, comporterait des «droits et des devoirs» commençant par «l’obligation d’inscription sur les listes électorales et par l’obligation de vote». Le service citoyen serait obligatoire pour une période de 12 mois, fractionnable, destiné à tous, afin de remplir des tâches d’intérêt général.
• Sortir de l’Otan. «Les événements de Libye montrent bien que le retour dans le commandement intégré de l’Otan constitue une perte de marge de manœuvres pour la France», affirme au Parisien l’ancien patron du Quai d’Orsay. «J’estime que la position antérieure conférait à la France l’image d’un pays plus indépendant et permettait à la France de peser à chaque fois davantage sur les décisions».
• Une réduction du nombre de régions à 8 ou 10, au lieu de 22 actuellement. L’ex-premier ministre souhaite créer des entités capables de «peser dans l’Europe et la mondialisation» en rivalisant avec «les Länder allemands, les grandes provinces espagnoles ou les régions italiennes».
Source: Le Figaro
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L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac présente ce matin à la presse son « projet » pour la France
Il ne dit pas clairement qu’il sera candidat mais la chose est implicite : ce malin, devant le Presse Club dans un grand hôtel parisien, Dominique de Villepin dévoile son projet, ou plutôt sa « vision » pour la France. Reste, pour l’éternel rival de Sarkozy, à passer l’obstacle du procès en appel de Clearstrearm le mois prochain.
Le Parisien: Vous présentez votre projet pour 2012. Cela signifie que vous êtes candidat à la présidentielle ?
Dominique de Villepin: Nous sommes dans un temps politique marqué par la confusion dominée par la stratégie des partis. Ma démarche, qui se veut originale, consiste à privilégier la réponse aux préoccupations des Français. Cela fait quatre ans que je dis que la politique de Nicolas Sarkozy n’a pas été la bonne, que je propose des politiques alternatives. Avant de poser la question de savoir qui incarne l’alternative, il faut montrer qu’elle existe. Je constate que sur l’échiquier politique, toutes les propositions qui sont faites relèvent de demi-réformes et n’ont pas la puissance nécessaire pour répondre aux problèmes de la France.
Alors que proposez-vous ?
Une refondation politique, économique, sociale, culturelle est indispensable. Je pars du diagnostic sévère que je fais de notre société : nous sommes dans une déprime longue, une sorte de dépression française, une inquiétude sur l’avenir, une difficulté à trouver notre place dans la mondialisation. Pour remettre notre pays en marche, il faut une révolution, celle déja dignité. Le citoyen est le grand absent dans la démocratie française. C’est sur lui que je veux miser. J’ajoute une refondation politique. Ce qui manque le plus, ce sont les outils politiques, économiques et sociaux qui pourraient nous permettre de changer la donne.
Que prévoit votre révolution de la dignité ?
Le premier outil, c’est le revenu citoyen. C’est-à-dire la garantie donnée à chaque citoyen qui n’a aucune ressource de pouvoir disposer de 850 €. Une personne âgée, un bénéficiaire du RSA, un étudiant — dans ce cas pour des dépenses de logement ou
de formation —pourront en bénéficier. C’est un regain de liberté donné au citoyen pour organiser sa vie. Mais il y a en contrepartie un statut du citoyen : il doit s’inscrire suri es listes électorales, il doit voter de façon obligatoire.
Ce n’est pas de l’assistanat ?
Non, car chacun devra payer l’impôt. Je crée un grand impôt citoyen, progressif concernant tous les revenus du travail et du patrimoine, acquitté par tous, même à titre symbolique pour les plus bas revenus. Tous les Français ont des droits et tous les Français ont des devoirs. Autre outil, un service citoyen obligatoire pour les jeunes de 18 ans à 25 ans. L’objectif sera le brassage social, mais aussi agir en faveur de l’intérêt général.
Vous changeriez les outils politiques, qu’est-ce que cela implique ?
Il faut un gouvernement resserré d’une dizaine de ministres. Je crée là un nouvel outil, la pérennité des ministères. Ils seront structurés à partir de grands périmètres stratégiques, avec de grands ministres.
Vous ferez un gouvernement d’union nationale avec des ministres de droite et de gauche ?
Il faut prendre les meilleurs, Oui je ne crois pas qu’il y ait aujourd’hui, à droite et à gauche, tant de personnalités qui aient la compétence pour exercer dans de grands ministères. Dans mon esprit, Alain Juppé ou François Hollande ont l’étoffe de grands ministres.
Que changeriez-vous d’autre dans les institutions ?
Pour en finir avec l’émiettement de nos pouvoirs, je veux un Parlement resserré : quatre cents députés et deux cents sénateurs, niais avec des pouvons accrus, disposant de services efficaces comme aux Etats-Unis. Il s’agit de faire vivre la démocratie.
Vous songez aussi à une réforme territoriale ?
Nous n’avons pas, avec les vingt-deux régions actuelles, un outil stratégique capable de peser dans l’Europe et dans la mondialisation. Il faut huit, dix grandes régions métropolitaines, capables de rivaliser avec les Lander allemands, les grandes provinces espagnoles. Il faut aller au bout de la décentralisation. Je propose, à côté du Conseil des ministres, un Conseil territorial présidé par le président de la République avec le Premier ministre et les huit présidents de région, qui seront élus au suffrage universel direct.
Vous avez souvent critiqué l’effacement du Premier ministre actuel. Si vous êtes élu, vous revenez à un équilibre entre président et Premier ministre ?
Un Premier ministre qui aurait dix grands ministres, c’est un Premier ministre qui aurait une force de proposition beaucoup plus grande. Le rapport de force avec le président s’en trouverait rétabli Le président bénéficie de l’onction du suffrage universel, il doit retrouver les pouvoirs qui sont les siens, c’est-à-dire le rôle de garant, d’arbitre. Fonctions qu’il a perdues au profit d’un investissement dans la vie quotidienne, dans la vie politique, voire dans la vie partisane, qui l’ont éloigné d’une certaine capacité à agir au service des Français.
Quelle est la faisabilité de ces réformes ?
C’est d’autant plus faisable que c’est nécessaire. Il faut que les Français puissent trancher, et donc je suis favorable au retour à la pratique du référendum, national et local. Sur les institutions, la politique énergétique, la réforme fiscale, le référendum sera un moyen d’agir. Avec un citoyen engagé, les choses peuvent aller vite. Nous sommes dans une période équivalente à 1945, quand on a créé la Sécurité sociale, ou 1958 quand on a refonde les institutions de la Ve.
En politique étrangère, quelles servent vos premières décisions ?
Les événements de Libye montrent bien que le retour dans le commandement intégré de l’Otan constitue une perte de marge de manœuvre pour la France. J’estime que la position antérieure conférait à la France l’image d’un pays plus indépendant, alors que l’Otan est une organisation militaire sous domination américaine. Autre impératif la redynamisation de l’Europe. Je propose la création d’un haut conseil franco-allemand avec un secrétariat commun, qui nous permettrait d’élaborer une stratégie de convergence, de coordination.
Prendriez-vous la responsabilité de provoquer l’élimination du candidat UMP au premier tour ?
Il ne faut pas céder à la peur d’un 21 avril à l’envers et au nom de ce 21 avril vouloir bâillonner la démocratie. Ce serait la meilleure façon de faire monter le Front National.
Que se passerait-il si jamais vous étiez inéligible à l’issue du second procès Clearstream ?
J’ai été innocenté sur l’ensemble des points. Je regrette l’acharnement d’aujourd’hui. Je prendrai ma décision concernant l’élection présidentielle en route sérénité et en toute indépendance le moment venu.
Source: Propos recueillis par Nathalie Segaunes et Henri Vernet (Le Parisien)
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Villepin lâché par les siens
Coup dur pour Dominique de Villepin. Juste avant la présentation de son « projet », jeudi dans un hôtel parisien, Daniel Garrigue, le porte-parole de son mouvement, République solidaire, a décidé de jeter l’éponge. L’ancien Premier ministre a reçu, mardi, la lettre de démission du député de Dordogne. Il l’a immédiatement appelé pour tenter de le dissuader. Sans succès. « Garrigue a été déçu, confient ses proches. Il estime n’avoir pas été assez consulté dans l’élaboration de ce projet. » L’élu du Sud-Ouest n’est pas le seul à prendre ses distances. Certains mettent en cause la précipitation excessive avec laquelle ont été préparées les propositions Villepin pour 2012 alors que le procès en appel de l’affaire Clearstream est prévu le 2 mai. D’autres trouvent la tonalité générale de ce projet « trop à gauche ». La proposition phare de cette « refondation nationale » – la création d’un revenu citoyen fixé à 850 € – ne passe pas, ou très mal. « Cela supposerait 30 milliards de dépenses en plus et, fondamentalement, cela encourage l’esprit d’assistance », soutient un de ces élus « en partance ».
Il sera à Lille lundi
Député UMP de la Drôme, Hervé Mariton, qui n’a jamais adhéré à République solidaire mais éprouve pour Villepin un « grand respect », le met en garde : « C’est bien de regarder tous azimuts, mais il faut faire attention à ne pas atterrir trop à gauche, comme le souhaitent quelques-uns de ses supporteurs qui ne représentent pas le cœur de son électorat potentiel. » Après le départ de Georges Tron et de Marie-Anne Montchamp, aujourd’hui membres du gouvernement, le carré des fidèles, déjà peu nombreux, se réduit donc encore un peu plus. Ce qui met en difficulté Villepin, qui partageait déjà son espace électoral virtuel avec François Bayrou et doit maintenant compter avec Jean-Louis Borloo. Pourtant, ces quelques départs n’inquiètent pas ceux qui restent. « On mène le combat des idées, pas celui des appareils », lance Brigitte Girardin, présidente du Club Villepin, qui revendique 30.000 adhérents. Député de l’Hérault, Jean-Pierre Grand, autre pilier de République solidaire, renchérit, en se forçant un peu : « Dominique de Villepin s’intéresse plus aux couloirs de métro qu’à ceux de l’Assemblée nationale. Son armée, c’est son programme. La politique qu’il mène s’adresse directement aux Français. A la manière de De Gaulle… » Signe des temps : Villepin, dès lundi, sera à Lille. Pour y visiter la maison natale du Général.
Coup de barre à gauche
L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac présente un projet volontairement à ga
uche. « Il n’est pas centriste, mais se revendique du gaullisme social », argue Brigitte Girardin, la présidente du Club Villepin. Parmi les propositions les plus spectaculaires : un revenu citoyen fixé à 850 € par mois, ouvert aux jeunes de plus de 18 ans sans ressources, qui coûterait 30 milliards d’euros ; l’instauration d’un service citoyen obligatoire entre 18 et 25 ans ; l’attribution d’un tiers des postes des conseils d’administration et de surveillance aux salariés. Un autre volet de mesures concerne les libertés. Ainsi prône-t-il que les groupes industriels vivant de la commande publique ne puissent plus être propriétaires d’entreprises de presse. Il propose la création d’un « procureur de la nation ». Sur le terrain fiscal, l’ancien Premier ministre se montre favorable à une augmentation du taux de l’impôt sur le revenu pour les tranches les plus élevées.
Source: Pascale Tournier (France Soir)
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Villepin veut créer « un électrochoc dans la société » avec son projet
L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin qui présente jeudi son projet politique, estime qu’il faut « un électrochoc dans la société française, qui passe par l’affirmation de la responsabilité du citoyen, grand absent de notre République ».
Dans une interview aux Echos à paraître jeudi, le président de République solidaire, donne quelques pistes économiques de son projet.
Outre l’instauration d’un revenu citoyen, il propose la création d’un « statut du citoyen » dans la Constitution « avec des droits et des devoirs ». « Cela commence par l’obligation d’inscription sur les listes électorales et par l’obligation de vote ».
M. de Villepin veut instaurer « un service citoyen », « obligatoire pour une période de 12 mois, fractionnable, pour les jeunes mais aussi ouvert à tous, quelque soit l’âge, afin de remplir des tâches d’intérêt général ».
Pour financer le revenu citoyen, il propose « une hausse de l’impôt sur le revenu sur les 3% des contribuables les plus aisés, qui permettrait de dégager environ 19 milliards par an ».
Questionné sur la réforme fiscale engagée par Nicolas Sarkozy, il répond : « tout cela devra être revu et corrigé dans le cadre d’une grande réforme fiscale ».
Il entend s’attaquer à la réduction des déficits, avec un « budget sous la barre des 3% en 2017 et une perspective de retour à l’équilibre des comptes en 2020″.
L’ex Premier ministre prône « un grand impôt sur le revenu et sur le patrimoine, qui irait jusqu’à un taux de 60% en incluant CSG et CRDS », ainsi qu’une TVA « trois E » (environnement-emploi-exportations) modulable en fonction de critères environnementaux.
« Le taux de TVA normal fluctuerait entre 19,6 et 24,6%, et sur les produits de première nécessité, il demeurerait à 5,5% », dit-il.
Il propose aussi « un grand emprunt citoyen » pour abonder « une caisse d’amortissement de la dette ».
S’agissant du chômage, il propose « la suppression temporaire du dispositif d’exonération des heures supplémentaires jusqu’au retour du chômage sous la barre des 7,5%, c’est-à-dire à la situation de 2007″.
Il préconise « la création d’un service public des parcours professionnels, chargé de l’indemnisation et de la recherche d’emploi mais aussi de la gestion et de la sécurisation des parcours ».
Il souhaite aussi « fixer un taux de jeunes en emploi, formation ou alternance au sein des entreprises de plus de 500 salariés avec, en cas d’impossibilité d’accord, le recours à la loi ».
M. de Villepin veut en outre créer « de nouveaux services publics, en particulier dans le domaine bancaire: non pas des nationalisations mais des obligations données aux banques dans le cadre d’une régulation publique ».
Il veut réduire le nombre de régions métropolitaines à huit. « Leur président élu au suffrage universel et elles se réuniraient tous les 15 jours avec le chef de l’Etat et le Premier ministre pour planifier les infrastructures et l’aménagement du territoire ».
Dans les entreprises, il préconise « une cogestion à la française » avec « un tiers des postes des conseils d’administration et de surveillance réservé aux salariés ».
Il veut également « réguler l’écart des salaires dans l’entreprise par une négociation obligatoire par branche, pour fixer les écarts acceptables entre les 10% des revenus les plus élevés et 10% les plus bas ».
Source: Agence France Presse (mardi 13 avril)
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Dominique de Villepin présente son projet
Dans un entretien au quotidien Les Echos publié mercredi sur le site du journal, le président de République solidaire a également annoncé la création de nouveaux services publics. Dominique de Villeprin doit présenter son projet politique lors d’une conférence de presse jeudi matin. Dominique de Villepin, qui a décidé de quitter l’UMP, laisse planer un doute sur sa présence dans la course à l’Elysée. « Quand on présente un projet, on a vocation à l’incarner », répond-il à la question de savoir si sa candidature « est inéluctable ».
« Un revenu citoyen à 850 euros pour 5 millions de personnes »
« Je propose un revenu citoyen, garanti à un niveau de 850 euros pour tout Français qui ne dispose pas de ressource et dégressif au delà jusqu’à 1.500 euros », a-t-il déclaré. « Le revenu citoyen concernerait 5 millions de personnes qui n’ont rien que les minima sociaux aujourd’hui et 20 millions qui auraient un complément à travers ce dispositif », estime l’ancien premier ministre de Jacques Chirac.
Croissance et « justice sociale »
Interrogé sur la façon dont il compte le financer, Dominique de Villepin répond « par la croissance » et « la justice sociale ». « A hauteur de 11 milliards en fin de quinquennat, je ne fais que reprendre les hypothèses dominantes », argumente-t-il, précisant qu’ « une hausse de l’impôt sur le revenu sur les 3% des contribuables les plus aisés, permettrait de dégager environ 19 milliards par an ».
Afin de réduire le fossé entre les salaires au sein des entreprises, il souhaite « une négociation obligatoire par branche, pour fixer les écarts acceptables entre les 10% des revenus les plus élevés et 10% les plus bas. »
« La répartition des richesses »: « un problème centrale de la France »
Dominique de Villepin critique la politique fiscale du gouvernement. « Tout cela devra être revu et corrigé dans le cadre d’une grande réforme fiscale », dit-il. L’ancien chef de Matignon entend concilier « réduction des déficits » et fiscalité plus juste, moins orientée vers les plus riches, alors que l’exécutif souhaite afficher une image plus sociale en abandonnant le bouclier fiscal. « La réduction des déficits est un élément central du projet que je propose, avec un budget sous la barre des 3% en 2017 et une perspective de retour à l’équilibre des comptes en 2020″, annonce Dominique de Villepin. Pointant « la répartition des richesses » qui est, selon lui, un « problème central de la France », il souhaite « définir un grand impôt sur le revenu et sur le patrimoine, qui irait jusqu’à un taux de 60% en incluant CSG et CRDS ».
TVA à 5,5% pour les produits de première nécessité
Il se dit « favorable » à une « TVA trois « E » : « environnement-emploi-exportations », plaidant pour un taux de TVA variable entre « 19,6 et 24,6% », avec une » TVA à 5,5% pour les produits de première nécessité ». Mais le président de République solidaire ne précise pas ce qu’engloberaient ces produits.
Suppression temporaire de l’exonération des heures supplémentaires
Sans mentionner son échec du CPE, Dominique de Villepin entend reprendre la « bataille de l’emploi » avec des « contrats qui ne coûtaient aucun centime à l’Etat » et permettraient « de réduire de 600.000 le nombre de chômeurs », fait-il valoir.
Il propose ‘la sup
pression temporaire du dispositif d’exonération des heures supplémentaires, jusqu’au retour du chômage sous la barre des 7,5% » afin d’ « accélérer la sortie de crise ».
Création d’un « service public des parcours professionnels »
Proposition-phare, il propose également la création d’un service public des parcours professionnels, chargé de l’indemnisation et de la recherche d’emploi mais aussi de la gestion et de la sécurisation des parcours, en articulant l’ensemble des acteurs de la formation professionnelle ». Il n’indique rien quant à l’articulation avec Pôle Emploi.
Contre l’utilisation de stagiaires, ou de contrats à temps partiel, ce que Dominique de Villepin nomme « le recours à la précarité dans l’entreprise », il propose une « modulation de l’impôt sur les sociétés en fonction du taux d’emploi en CDI ».
Il souhaite établir « un taux de jeunes en emploi, formation ou alternance au sein des entreprises de plus de 500 salariés avec, en cas d’impossibilité d’accord, le recours à la loi ». « Ce qui me paraît important, c’est de permettre à l’économie française d’être organisée à travers un pilotage fort », conlut-il.
Citoyenneté
Dominique de Villepin souhaite responsabiliser les citoyens, tant dans leur travail que dans l’isoloir. Ainsi, il veut que « dans chaque entreprise, un tiers des postes des conseils d’administration et de surveillance soit réservé aux salariés. »
Il a souligné l’importance du citoyen qui a des droits et des devoirs, proposant alors « l’obligation d’inscription sur les listes électorales et par l’obligation de vote ». Une proposition qui pourrait contrecarrer l’abstention, comme celle constatée lors des dernières élections cantonales.
Source: France 2
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Dominique de Villepin : « Mon projet de refondation pour la France »
L’ancien premier ministre, président de République solidaire, propose un « revenu citoyen » garanti à 850 euros, et annonce la création de nouveaux services publics, en particulier dans le domaine bancaire.
Vous présentez jeudi votre projet. Quels en sont les grands axes ?
Mon point de départ, c’est un diagnostic : le sentiment de dépression et d’impasse qui existe dans notre pays. Pour rentrer dans une société de confiance, il faut un électrochoc dans la société française, qui passe par l’affirmation de la responsabilité du citoyen, grand absent de notre République. C’est pourquoi je propose un revenu citoyen, garanti à un niveau de 850 euros pour tout Français qui ne dispose pas de ressource et dégressif au delà jusqu’à 1.500 euros. A partir du moment où la dignité est reconnue, il est important de reconnaître, dans la Constitution, un statut du citoyen avec des droits et des devoirs. C’est très concret : cela commence par l’obligation d’inscription sur les listes électorales et par l’obligation de vote. Par ailleurs, je préconise que tous les citoyens participent au paiement de l’impôt, ne serait-ce que de manière symbolique. Dans le même esprit -donner un sens à l’idée de solidarité -, serait également prévu un service citoyen. Il serait obligatoire pour une période de 12 mois, fractionnable, pour les jeunes mais aussi ouvert à tous, quelque soit l’âge, afin de remplir des tâches d’intérêt général. Une personne qui souhaiterait interrompre sa carrière, à 45 ans, pour se consacrer pendant un an à une activité aurait la possibilité de le faire, tout en préservant ses droits sociaux.
Comment financez-vous le revenu citoyen ?
Par la croissance -à hauteur de 11 milliards en fin de quinquennat, je ne fais que reprendre les hypothèses dominantes -et par la justice sociale, par une hausse de l’impôt sur le revenu sur les 3% des contribuables les plus aisés, qui permettrait de dégager environ 19 milliards par an. L’idée directrice est que ce revenu dégage des marges de manoeuvre budgétaires dans une stratégie de réduction de la dépense publique par ailleurs. Le revenu citoyen concernerait 5 millions de personnes qui n’ont rien que les minima sociaux aujourd’hui et 20 millions qui auraient un complément à travers ce dispositif.
Comment jugez-vous la réforme fiscale engagée par l’exécutif ?
Tout cela devra être revu et corrigé dans le cadre d’une grande réforme fiscale. La réduction des déficits est un élément central du projet que je propose, avec un budget sous la barre des 3% en 2017 et une perspective de retour à l’équilibre des comptes en 2020. Mais le problème central de la France, c’est celui de la répartition des richesses. Il faut définir un grand impôt sur le revenu et sur le patrimoine, qui irait jusqu’à un taux de 60% en incluant CSG et CRDS. Je suis aussi favorable à une TVA « trois E » (environnement-emploi-exportations) modulable en fonction de critères environnementaux. A mon sens, le taux de TVA normal fluctuerait entre 19,6 et 24,6%. Et sur les produits de première nécessité, il demeurerait à 5,5%. On obtiendrait ainsi une réduction massive des charges sociales et patronales pour soutenir la compétitivité et la création d’emploi. Tout cela se ferait à l’appui d’un effort collectif national : un grand emprunt citoyen avec des bons d’épargne privés qui viendrait abonder -comme le propose Edouard Balladur -une caisse d’amortissement de la dette.
Comment faire baisser le chômage ?
Il faut reprendre la bataille pour l’emploi, qui avait été le premier objectif de mon gouvernement de 2005 à 2007 et avait permis, grâce à de nouveaux contrats qui ne coûtaient aucun centime à l’Etat, de réduire de 600.000 le nombre de chômeurs. Pour accélérer la sortie de crise, je propose d’abord la suppression temporaire du dispositif d’exonération des heures supplémentaires, jusqu’au retour du chômage sous la barre des 7,5%, c’est-à-dire à la situation de 2007. Et ce pour financer forfaitairement une partir du salaire de toute personne dont l’embauche fait augmenter les effectifs en CDI de l’entreprise. Deuxième proposition : la création d’un service public des parcours professionnels, chargé de l’indemnisation et de la recherche d’emploi mais aussi de la gestion et de la sécurisation des parcours, en articulant l’ensemble des acteurs de la formation professionnelle. Par ailleurs, il faut limiter le recours à la précarité dans l’entreprise à travers une modulation de l’impôt sur les sociétés en fonction du taux d’emploi en CDI. Enfin, je souhaite fixer un taux de jeunes en emploi, formation ou alternance au sein des entreprises de plus de 500 salariés avec, en cas d’impossibilité d’accord, le recours à la loi. Ce qui me paraît important, c’est de permettre à l’économie française d’être organisée à travers un pilotage fort.
Ce pilotage fort fait-il défaut aujourd’hui ?
Le mécano industriel, ça ne fait pas une stratégie. Il faut remettre notre économie en marche. Nous avons besoin d’une approche qui redonne plus d’importance à l’objectif de service public. Je serai amené à proposer la création de nouveaux services publics, en particulier dans le domaine bancaire : non pas des nationalisations mais des obligations données aux banques dans le cadre d’une régulation publique. Il faut aussi que soyons capable de faire des choix stratégique sur les filières. Je propose la création d’un conseil national stratégique, qui chapeauterait les organes statistiques, économétriques et les organismes de soutien au commerce international, et piloterait l’ensemble des instruments de financement de l’économie (FSI, participation à la caisse des dépôts et consignations, Oseo). Ce conseil se réunirait sous l’autorité du président de la République et associerait les partenaires sociaux, des parlementaires et les présidents de régions. Car dans mon esprit, les régions seraient limitées à huit en métro
pole, leur président élu au suffrage universel et elles se réuniraient tous les 15 jours avec le chef de l’Etat et le premier ministre pour planifier les infrastructures et l’aménagement du territoire.
Votre démarche est très dirigiste.
C’est très dirigiste -je l’assume -mais dans le cadre d’une mobilisation sociale extraordinairement concertée. Je préconise une cogestion à la française : dans chaque entreprise, un tiers des postes des conseils d’administration et de surveillance serait réservé aux salariés. De la même façon, je souhaite rendre plus contraignante la participation des salariés aux profits de l’entreprise. Et je veux réguler l’écart des salaires dans l’entreprise par une négociation obligatoire par branche, pour fixer les écarts acceptables entre les 10% des revenus les plus élevés et 10% les plus bas.
La politique industrielle de filières, c’est Chevènement quand il était ministre de l’industrie en 1981…
Pragmatique, je prends les bonnes idées d’où qu’elles viennent. Aujourd’hui l’enjeu c’est de prendre pied dans la mondialisation, en nous inspirant de ce qui fonctionne ailleurs, notamment en Allemagne par la mobilisation du secteur bancaire, ou dans les pays émergents.
Source: Pierre-Alain Furbury, Les Echos
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Le programme de Villepin pour la présidentielle 2012
Alors qu’il présentera son projet pour 2012 devant quelque 200 journalistes, jeudi matin, au Press Club, Dominique de Villepin détaille, en exclusivité pour Le Parisien-Aujourd’hui en France, ses principales propositions pour la France. «Une véritable refondation politique, économique, sociale, culturelle», assure le président de République solidaire.
Un revenu citoyen de 850 euros pour les personnes sans ressources. «C’est la garantie donnée à chaque citoyen qui ne dispose d’aucune ressource de pouvoir disposer de 850 €, affirme l’ancien Premier ministre. Une personne âgée, un bénéficiaire du RSA, un étudiant – dans ce cas pour des dépenses de logement ou de formation – pourront en bénéficier.»
Un impôt pour tous. «Chacun devra payer l’impôt, concède Dominique de Villepin. Je crée un grand impôt citoyen, progressif, concernant tous les revenus du travail et du patrimoine, acquitté par tous, même à titre symbolique pour les plus bas revenus.
Un gouvernement limité à dix ministres, pas un de plus. «Il faut un gouvernement resserré d’une dizaine de ministres, assure l’ex-secrétaire général de Jacques Chirac. Je crée là un nouvel outil, la pérennité des ministères. Ils seront structurés à partir de grands périmètres stratégiques, avec de grands ministres. On a déjà entendu ce genre de promesse et cela n’a jamais été tenu…»
Huit régions au lieu de 22. «Nous n’avons pas, avec les vingt-deux régions actuelles, un outil stratégique capable de peser dans l’Europe et dans la mondialisation, reconnaît Villepin. Il faut huit, dix grandes régions métropolitaines, capables de rivaliser véritablement avec les Länder allemands, les grandes provinces espagnoles ou les régions italiennes.
Sortie de l’OTAN. «Les événements de Libye montrent bien que le retour dans le commandement intégré de l’Otan constitue une perte de marge de manœuvres pour la France, constate l’ancien responsable du Quai d’Orsay. J’estime que la position antérieure conférait à la France l’image d’un pays plus indépendant et permettait à la France de peser à chaque fois davantage sur les décisions»
Source: Le Parisien
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Villepin le gaucho fait sa révolution !
Demain, Dominique de Villepin va présenter son projet pour la France…
Un projet qu’il veut « révolutionnaire ». Révolutionnaire, c’est le terme qu’il a trouvé pour ne plus dire anti-sarkozyste. Le meilleur ennemi de Nicolas Sarkozy s’est décrété révolutionnaire pour ne plus être accusé de s’en prendre personnellement au chef de l’État. Prôner la révolution contre le pouvoir en place, c’est plus distingué que d’appeler à la mise à mort politique du président. Mais ça revient au même. D’ailleurs, en 2007, Villepin considérait que l’emploi par Sarkozy du mot « rupture » était un crime de lèse-majesté contre Chirac. Alors que dire de la « révolution » ? Un mot volé à la gauche. À la gauche de la gauche même… A-t-on jamais vu un ancien Premier ministre de droite proposer de créer un revenu citoyen et d’instituer l’autogestion dans les entreprises ? Pour incarner l’antithèse de la politique menée par Sarkozy, Villepin est prêt à jouer le gaucho rouge sang. L’anti-sarkozysme mène à tout.
Les relations entre les deux hommes ne s’étaient pas un peu décrispées ces dernières semaines ?
Ce qui est sûr, c’est que Nicolas Sarkozy fait tout pour qu’on le pense, le dise et l’écrive. Les deux fauves ont repris langue. Après vingt-neuf mois sans aucun contact, Sarkozy cherche à « apaiser » Villepin – c’est le mot qu’il emploie : « Il faut que j’apaise Dominique », répète-t-il à ses proches. Le président a trouvé des prétextes internationaux pour recevoir son opposant à l’Élysée à deux reprises à dix jours d’intervalle. Et il y a mis les formes. Pendant ces rendez-vous, il a pris ostensiblement des notes. Il a compris que Villepin aime être écouté. Et la flatterie ne marche pas si mal. Il faut entendre Villepin déclarer à présent : « Les conversations que j’ai eues avec Nicolas Sarkozy ont fait évoluer la position française. » Mais il sait que pour une majorité de ses partisans, une réconciliation entre Sarkozy et lui rimerait avec compromission. Napoléon ne saurait fraterniser avec Louis XVIII.
Vous voulez dire qu’il n’y a pas d’issue à cet affrontement ? Villepin va être candidat ?
Il est décidé à tout faire pour prouver sa détermination. Y compris à s’occuper de la collecte des 500 signatures dont il a besoin pour être candidat. Le 4 avril, dans le train qui l’emmenait à Lille, il a mis la pression sur Brigitte Girardin, la secrétaire générale de République solidaire : « Ça ne va pas assez vite ! » lui a-t-il dit. Avec Sarkozy, ils se sont bien gardés de parler de ça. Le chef de l’État s’est contenté d’une phrase conciliante : « Je respecterai votre choix, Dominique. » Sarkozy regrette d’avoir été trop belliqueux. Alain Juppé l’a chapitré, il y a quelques mois : « Si tu avais laissé filer les choses après le jugement de première instance dans l’affaire Clearstream, Villepin serait déjà au gouvernement… » Et vous savez ce qu’a répondu Sarkozy ? « Tu as raison. » Comment mieux reconnaître que c’est sur injonction de l’Élysée que le parquet a fait appel ? Cela dit, maintenant, c’est trop tard, la deuxième manche judiciaire commence le 2 mai, et gageons que, d’une façon ou d’une autre, Villepin trouvera le moyen d’inviter Sarkozy à son procès.
Source: Anna Cabana, Le Point
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Dominique de Villepin dévoile jeudi son projet de « refondation politique » pour 2012
Dominique de Villepin (ex-UMP, RS) présente jeudi les grandes lignes d’un projet qu’il a « fermement l’intention d’incarner » l’an prochain à l’élection présidentielle, même si son espace électoral semble aujourd’hui se réduire avec la montée en puissance de Jean-Louis Borloo.
« Je souhaite proposer une véritable refondation politique, économique et sociale » seule capable de répondre « à la souffrance des Français », a récemment expliquer l’ex-Premier ministre, président du parti « République Solidaire » (RS).
M. de Villepin doit livrer jeudi à la presse les grandes lignes de ce projet qu’il dit avoir « fermement l’intention d’incarner » à la présidentielle.
Sa formation, qui revendi
que 30.000 adhérents et sympathisants et un réseau social de 11.000 membres , a déjà entamé la chasse aux « 500 signatures » nécessaires à la candidature.
Le leader gaulliste a placé la « citoyenneté » au coeur de son projet avec la création d’un « revenu citoyen » de 850 euros, ouvert aux plus de 18 ans n’ayant aucune ressource. « Une dépense de 30 milliards, essentielle pour débloquer le système », a-t-il dit sur France 5.
Dans le même esprit, M. de Villepin souhaite que le vote devienne obligatoire tout comme le paiement de l’impôt sur le revenu, même s’il est symbolique. Il entend également instaurer un service citoyen obligatoire pour une période d’un an fractionnable de 18 à 25 ans.
Dans les entreprises, il entend « changer la donne entre actionnaires et salariés » en proposant qu’ »un tiers des postes des conseils d’administration et de surveillance soient réservés aux salariés ».
En matière de libertés, il veut préserver l’indépendance des médias en interdisant leur propriété aux groupes vivant de la commande publique, et celle de la justice avec la création d’un « Procureur de la Nation », proposé par le Conseil supérieur de la magistrature et investi aux 3/5e par le Parlement.
S’agissant de la fiscalité, M. de Villepin est favorable à un renforcement des tranches les plus élevées de l’impôt sur le revenu « pour les 500.000 contribuables les plus aisés ».
Enfin, au plan institutionnel, M. de Villepin prône « un gouvernement de dix ministres », ainsi que la création de 8 grandes régions à la place des 22 existantes. Un conseil territorial présidé par le Chef de l’Etat définirait tous les 15 jours la stratégie de ces nouvelles collectivités dans la mondialisation.
Le lancement de ce projet intervient une semaine après le geste d’émancipation du radical Jean-Louis Borloo, qui s’est dit prêt à représenter une confédération centriste en 2012 et a tendu la main à Dominique de Villepin: « Evidemment, il est le bienvenu Dominique! »
Cette candidature Borloo pourrait réduire l’espace électoral du président de RS, crédité de 5 à 10% des intentions de vote en 2012, et qui reste sous la menace du procès en appel de l’affaire Clearstream début mai.
Dans un récent sondage Viavoice, la victoire de M. Borloo à la présidentielle était davantage souhaitée que celle de M. de Villepin (22% contre 21%, François Bayrou, du Modem, étant distancé avec 16%).
« Les choses sont parfois plus compliquées qu’elles en ont l’air et je ne crois pas que Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo aient vocation à divorcer », a déclaré M. de Villepin en soulignant que les deux hommes avaient travaillé ensemble sans anicroche pendant quatre ans.
Lui dit avoir bâti son projet sur un engagement clair, « mûri, réfléchi », « contre la politique de Nicolas Sarkozy ».
Autre différence selon lui, l’offre Borloo se fait sur la « base d’une recomposition de partis ». L’ex-Premier ministre affirme lui être guidé par « l’intérêt général ».
Source: Agence France Presse (mardi 12 avril)