Brigitte Girardin, secrétaire générale de République Solidaire, était l’invitée d’Axel de Tarlé dans C à dire, jeudi en fin d’après-midi sur France 5.
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Sur la durée de la rencontre entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy
« Vous savez, l’importance des sujets internationaux en ce moment mérite quand même qu’on s’attarde un petit peu sur les grands dossiers internationaux et les grands enjeux internationaux qui sont devant nous aujourd’hui. Donc je crois que ce tour d’horizon qui a duré effectivement une heure et demie était nécessaire. »
Sur le départ de Dominique de Villepin de l’UMP
« Attendez, remettons quand même les choses au point ! Nous étions à Lyon il y a deux jours et un étudiant de l’Ecole de Management de Lyon lui a posé la question: « mais pourquoi avez-vous donc encore votre carte de l’UMP? » Et là, il a fait cette mise au point qui s’est faite de façon tout à fait naturelle et spontanée, en disant: « je ne renouvellerai pas », expliquant pourquoi il avait renouvelé en 2010. (…)
Moi, je ne suis pas à jour de cotisation depuis quelques temps déjà. Donc je pense ne plus y être, effectivement. Mais chacun est libre à République Solidaire d’avoir sa carte à l’UMP. »
Sur les députés membres de République Solidaire
« Il y en a une dizaine qu’on voit régulièrement. Et puis, il y en a d’autres qui nous soutiennent également sans apparaître forcément. Mais vous savez, République Solidaire est un parti de rassemblement qui se situe au-dessus des clivages partisans. Et nous avons à République Solidaire des gens qui viennent de tous les horizons politiques, qui ont parfois la carte d’autres partis, que ce soit de l’UMP, que ce soit du Modem, que ce soit de partis de gauche ou de partis centristes. Chacun arrive avec son identité, avec son passé et se retrouve autour des valeurs que nous défendons. »
Sur un possible soutien à Dominique Strauss-Kahn au second tour de la présidentielle
« On n’est pas dans ces combines politiciennes. (…) C’est un enjeu qui est suffisamment important. Dès le début, nous avons clairement indiqué que nous voulons proposer en 2012 une alternative, des propositions. Et d’ailleurs dans quelques jours, fin mars – début avril, Dominique de Villepin aura l’occasion de présenter les grandes lignes de son projet qui sera ensuite précisé avant l’été. »
Sur les dérives droitières de l’UMP
« Sur cette affaire de carte de l’UMP, il faut bien voir que, en 2010, on a espéré que l’UMP arrêterait ses dérives droitières. (…) Souvenez-vous de tout ce qui s’est passé cet été, entre le débat sur l’identité nationale, ensuite le discours de Grenoble, la question des Roms… Dominique de Villepin avait mis en garde, avait fait entendre sa voix. Il avait pensé à cette époque-là qu’il fallait mener le combat à l’extérieur de l’UMP et à l’intérieur. D’où son renouvellement de cotisation pour faire entendre cette voix gaulliste à l’intérieur de l’UMP, un UMP que nous avions d’ailleurs fondé avec Jacques Chirac.
Bon, aujourd’hui, il faut quand même être logique et cohérent. Aujourd’hui, après toutes ces erreurs, on voit bien que le résultat a été d’obtenir un Front National à 20% (je pense pas que c’était quand même l’objectif poursuivi). Malgré toutes ces erreurs, on s’aperçoit aujourd’hui qu’on nous ressert une autre forme de débat sur l’identité nationale, avec un débat sur l’Islam. (…)
Ecoutez, en tout cas, nous, ça nous pose des problèmes ! On ne se sent plus à l’aise dans un parti qui flirte avec les thèses du Front National. Donc, Dominique de Villepin a mis en garde contre ce risque de division des Français. »
Sur le besoin de rassemblement des Français
« Nous, nous disons qu’au moment où tout le monde souffre dans ce pays, il est plus que temps de rassembler les Français et de ne pas ostraciser, stigmatiser les uns ou les autres, que ce soit la communauté musulmane, que ce soient les Roms ou alors que ce soient les catégories de fonctionnaires: on a vu hier les magistrats, aujourd’hui les diplomates. Il arrive un moment où ce n’est plus possible ! On ne peut pas continuer comme ça !
Donc on dit: « voilà, on ne peut pas poursuivre ce chemin commun avec un parti qui s’est éloigné des valeurs gaullistes que nous défendons et qui défend des positions qui sont tellement en décalage par rapport à ce que ressentent les Français. » Est-ce que la priorité des Français, est-ce que c’est de débattre de l’Islam? Je crois que la priorité des Français aujourd’hui, c’est l’emploi. (…) Les Français ont envie aujourd’hui qu’on réponde à leurs difficultés. Regardez toutes les enquêtes d’opinion: la véritable préoccupation des Français aujourd’hui, c’est l’emploi ! »
Sur l’affaire Clearstream
« Tout le monde sait que cette affaire a été une grande souffrance pour Dominique de Villepin. Mais il a dit aussi très clairement qu’il avait tourné la page. Il a été relaxé par le Tribunal. Il a tourné la page. (…)
Il a dit clairement qu’il avait tourné la page et quand il a rencontré aujourd’hui Nicolas Sarkozy, il a dit aussi très clairement qu’il n’avait pas d’opposition personnelle partisane à son égard. Je crois que maintenant, nous, ce qui nous intéresse et ce pour quoi nous déployons beaucoup d’énergie avec beaucoup de détermination, c’est de présenter aux Français des propositions alternatives et nous sommes mobilisés sur cet objectif. »
Sur les ex-soutiens de Dominique de Villepin entrés au gouvernement
« Encore une fois, on ne choisit pas les parlementaires qui décident de nous soutenir à un moment. L’essentiel, c’est d’être au contact des Français, d’aller à leur rencontre. (…)
Notre équipe, ce sont les Français et vous savez, est-ce que vous connaissez beaucoup de partis politiques qui sont capables un samedi après-midi du mois de juin de réunir 6.000 militants qui viennent à leurs frais (on n’affrète pas les bus pour les faire venir)? Vous savez, notre force militante, aujourd’hui, c’est 25.000 personnes et ce sont tous des bénévoles. Et nous sommes très fiers d’avoir ce parti qui réunit des gens qui sont en attente de cette alternative. »
Brigitte Girardin sur Public Sénat
Brigitte Girardin était également l’invitée du Journal de 22 heures de Public Sénat. Voici la vidéo de l’émission.
Le 22 Heures:Brigitte Girardin, secrétaire générale de République Solidaire
envoyé par publicsenat