L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin « souhaite » que les « conditions d’un Etat de droit soient réunies » dans le traitement du dossier Clearstream par la justice, a-t-il déclaré lundi sur Europe 1.
« Comment peut-on être partie civile alors qu’on est président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, qu’on peut se tenir jour après jour informé d’un dossier – y compris de ce qui n’est pas dans le dossier – et qu’on peut donner des instructions à la chancellerie et au parquet? », s’est-il demandé.
M. de Villepin, mis en examen pour « complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol et d’abus de confiance, complicité d’usage de faux » fin juillet dans cette affaire où Nicolas Sarkozy est partie civile, sera entendu sur le fond par les juges d’Huy et Pons le jeudi 13 septembre.
« Je répondrai à l’ensemble des questions parce que je ne revendique aucun privilège dans cette affaire. Le 13 septembre, la vérité fera un grand pas en avant », a affirmé M. de Villepin, qui s’est plongé dans « les 27 volumes » du dossier Clearstream et en est ressorti « stupéfait » de ce qu’il y a lu.
« Je souhaite simplement que les conditions nécessaires d’un état de droit soient remplies », a déclaré l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac.
« Comment peut-on être partie civile alors qu’on est président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature, qu’on peut se tenir jour après jour informé d’un dossier – y compris de ce qui n’est pas dans le dossier – et qu’on peut donner des instructions à la chancellerie et au parquet? », a-t-il poursuivi.
« Je demande que les conditions soient réunies pour que la sérénité soit remplie dans ce dossier, je ne suis pas sûr que ce soit le cas aujourd’hui », a insisté celui qui a agi au cours de cette affaire politico-financière comme ministre des Affaires étrangères et de l’Intérieur.
Source: Agence France Presse