Le député du Finistère Jacques Le Guen a été démis jeudi soir de son poste de secrétaire départemental UMP après un vote négatif à son encontre, a indiqué vendredi l’élu qui se dit victime de sa « fidélité à Dominique de Villepin ».
« Dès que l’on a une position différente de celle de Nicolas Sarkozy on devient quelqu’un à faire disparaître du circuit, c’est difficilement acceptable car l’UMP n’a pas vocation à être un parti monolitique. Je paie ma fidélité à Dominique de Villepin« , a expliqué à l’AFP M. Le Guen, également conseiller général de Plouescat.
« C’est un coup prémédité. Il y a 15 jours, a été nommé un secrétaire départemental adjoint, puis on a demandé le vote des militants. Connaissant mon engagement, on savait bien que les choses allaient être réglées comme ça », a dénoncé l’ex-secrétaire UMP nommé en 2002 par Alain Juppé.
Le secrétaire national de l’UMP chargé des fédérations, Hervé Novelli, s’est inscrit en faux vendredi contre les déclarations de M. Le Guen. Il a souligné auprès que l’AFP que « la direction de l’UMP avait proposé M. Le Guen à sa propre succession comme secrétaire départemental ». Il a rappelé en outre que M. le Guen avait été « réinvesti dans sa circonscription » pour les législatives de 2007. « Il n’y a aucun complot, aucune chasse aux sorcières de la part de la direction de l’UMP » contre M. Le Guen, a affirmé M. Novelli.
Il a estimé toutefois que le député villepiniste avait « été victime en cette période de sa proximité (avec M. Debré) perçue par les militants finistériens comme anti sarkozyste ».
De son côté, le député UMP de Chateaulin Christian Ménard, président de l’UMP local, a expliqué, dans un communiqué, que M. le Guen avait été victime « des déclarations intempestives et réitérées de Jean-Louis Debré contre Nicolas Sarkozy, déclarations que les militants finistériens n’ont aucunement acceptées ».
Source: AFP