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Dans son discours de clôture du congrès de l'Union professionnelle artisanale (UPA), Villepin se proclame "artisan" de la politique

Le Premier ministre Dominique de Villepin a assuré jeudi que sa « responsabilité » n’était pas d’être une « vedette de la politique » mais un « artisan de la politique« .

« Certains seront déçus de ne pas entendre de belles promesses. Mais ma responsabilité à moi, ce n’est pas d’être une vedette de la politique, c’est bien d’être un artisan de la politique: un mécanicien, un horloger, un boulanger », a-t-il lancé au début d’un discours prononcé en clôture du congrès de l’Union professionnelle artisanale (UPA) à Paris.

« C’est dire qu’il faut mettre la main dans le moteur et la main dans la pâte. Ca, vous connaissez bien », a-t-il ajouté, précisant aux participants qu’il s’adressait à eux « comme chef du gouvernement », après la venue de « candidats« , d’ »apprentis candidats« , de « futurs candidats » et de « responsables de grands partis« . Le congrès avait notamment reçu la visite à la mi-journée du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy…

« Je suis ici au nom d’un engagement et d’une conviction« , a poursuivi Dominique de Villepin. « L’engagement, c’est de faire en sorte que tous ceux, dans notre pays, qui veulent entreprendre, puissent le faire plus facilement » et que « tous les patrons de PME et artisans qui veulent défendre leur activité et l’amour qu’ils ont de leur métier puissent être mieux reconnus ».

« La conviction, c’est que le dynamisme français repose en grande partie sur ces PME et ces artisans« : « vous êtes la première entreprise de France« , celle qui a créé « plus de 400.000 emplois en sept ans« , a-t-il dit, en reprenant le slogan de l’UPA.

Pour permettre aux artisans d’embaucher davantage, le Premier ministre a énuméré les « atouts » que le gouvernement avait voulu mettre de leur côté, dont le « service public de l’orientation » pour orienter dès la classe de 3e les jeunes qui le souhaitent vers leur métier, le contrat nouvelles embauches (662.000 CNE signés depuis août 2005, selon l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale) ou encore les « allégements de charges sur les bas salaires« . Dans la loi de finances pour 2007, a rappelé Dominique de Villepin, toutes les charges sociales relevant de la Sécurité sociale au niveau du SMIC dans les entreprises de moins de 20 salariés seront supprimées.

Evoquant par ailleurs plusieurs réformes, comme la reconnaissance du conjoint collaborateur qui doit être complétée dans les prochains jours par un décret fixant les taux de cotisation sociale proposés pour la couverture sociale du conjoint, le Premier ministre a souligné que le Conseil économique et social devait lui remettre son avis « fin février » sur la question de l’ouverture des commerces le dimanche.

Il a aussi assuré l’UPA de son « engagement » pour faire en sorte que le « dialogue social dans les petites entreprises soit bien pris en compte » dans le cadre de la réforme du dialogue social promise par Jacques Chirac. Sur ce point, le président de l’UPA Pierre Perrin a averti que cette réforme sera « totalement contreproductive » si elle « ne s’accompagne pas de réponses concrètes pour développer le dialogue social dans l’artisanat et les petites entreprises », plaidant pour « plus de contrats et moins de lois« .

Source: Associated Press

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