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Devant les Parlementaires UMP, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy mettent leur rivalité en sourdine

Après la démonstration d’unité de l’université d’été de Marseille, début septembre, les ténors de l’UMP se sont employés, lors de la Journée parlementaire du mouvement, à colmater les lézardes apparues depuis lors entre « sarkozystes » et « chiraco-villepinistes ».

« L’unité, c’est quoi? Ce n’est pas un slogan, ce n’est pas un mot creux. C’est une exigence de tous les jours. Elle est faite de volonté et de respect de l’opinion des autres ».

Mais « ce n’est certainement pas l’alignement« , a affirmé le chef du gouvernement, c’est au contraire la capacité à laisser s’exprimer des voix diverses et à avancer par le dialogue« , a dit Dominique de Villepin dans un message pacificateur, relayé par l’ensemble des intervenants.

« L’unité est possible, l’unité est nécessaire. Alors bien sûr, c’est difficile (…) Cela demande en permanence la faculté de se remettre en cause. Cela demande de ne pas s’attarder sur soi-même ni de céder à une quelconque amertume« , a souligné Dominique de Villepin en présence d’une partie du gouvernement.

Le Premier ministre, qui n’a eu de cesse de marquer sa différence avec Nicolas Sarkozy depuis la rentrée, a rendu hommage à l’ »esprit de liberté » du ministre de l’Intérieur, candidat d’une « rupture » flétrie par les chiraquiens.

Les deux hommes ont déjeuné ensemble à la table d’honneur de la Maison de la Chimie, où se déroulait la grand’messe de la majorité.

Sans détours, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a appelé à la fin des « chamailleries » et de « manoeuvres florentines à courte vue ».

« N’oublions jamais que notre adversaire le plus redoutable est d’abord nous-mêmes« , a-t-il dit.

« Ressasser les affrontements du passé, pratiquer la politique du pire, par calcul à courte vue, prendre le contre-pied systématique des déclarations des uns et des autres, tout cela ferait de nous les complices de l’application d’un programme socialiste dangereux pour la France. »

Le Parti socialiste, catalyseur de la réconciliation à droite, a été la cible des attaques du jour.

« Nous ne pouvons pas nous permettre cinq ans de retour en arrière« , a ainsi déclaré Dominique de Villepin, tandis que Bernard Accoyer dénonçait « un programme d’un autre âge, démagogique, dangereux pour la France ».

Dominique de Villepin a également implicitement mis en garde le président de l’UMP, à l’instar de Christian Poncelet, président du Sénat, contre toute « précipitation » électorale.

« Ne précipitons pas les choses. La route est encore longue et ardue« , a-t-il dit.

Source: Reuters

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