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Côte d'Ivoire: Dominique de Villepin estime qu'il faut "privilégier une stratégie de pressions"

Dominique de Villepin, président de République solidaire, a affirmé lundi à propos de la Côte d’Ivoire qu’il fallait « continuer à privilégier une stratégie de pressions », « seule option » pour forcer le président proclamé Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir.

L’ancien ministre des Affaires étrangères a estimé que « la France est dans son rôle quand elle défend la légitimité démocratique. Alassane Ouattara est le président élu de la Côte d’Ivoire ».

Réagissant par ailleurs à la nomination de Rama Yade comme ambassadrice à l’Unesco, Dominique de Villepin a déclaré que selon lui, « on ne peut pas à la fois être femme politique et ambassadeur. »

Avec les pays africains, l’ensemble des pays de l’ONU, il faut continuer à privilégier une stratégie de pressions » pour forcer Laurent Gbagbo à partir et céder la place à Alassane Ouattara, reconnu par presque toute la communauté internationale comme le président élu de Côte d’Ivoire, a déclaré sur RTL M. de Villepin.

L’ancien Premier ministre, qui fut également ministre des Affaires étrangères entre 2002 et 2004, a également estimé que pour la France, qui a 900 soldats sur place, « s’engager dans une action de force en Côte d’Ivoire serait une erreur ».

« S’il y a intervention, ce doit être celle des Etats africains » mais « en Côte d’Ivoire, ça me paraît à haut risque », a-t-il ajouté.

« Il faut veiller à ce que la démocratie ne s’accompagne pas d’un bain de sang. Mais faut-il aller au delà et recourir à la force militaire ? Le risque c’est la guerre civile ».

Selon lui, « il faut faire preuve de patience. Les pressions financières, économiques, politiques, ça me paraît être la seule option » car « le risque, c’est celui de la guerre civile », a-t-il mis en garde.

« La France est dans son rôle quand elle fait preuve de fermeté, quand elle défend la légitimité démocratique » mais « la vraie question aujourd’hui est comment fait-on pour aboutir? », s’est-il interrogé.

« Je me réjouis de voir les envoyés de la Cédéao, la communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest se rendre à Abidjan pour rencontrer Gbagbo et lui dire avec insistance qu’il doit partir », a également affirmé l’ancien diplomate.

Laurent Gbagbo a dénoncé dimanche dans Le Figaro « un complot » de Paris et Washington contre lui, tandis que le camp de son rival Alassane Ouattara a appelé à une grève générale à partir de lundi jusqu’à son départ du pouvoir.

Source: AFP

Dominique de Villepin réagit à la nomination de Rama Yade à l’Unesco

Selon l’ex-Premier ministre Dominique de Villepin, « on ne peut pas à la fois être femme politique et ambassadeur. »

Dominique de Villepin, invité lundi sur RTL, réagissait ainsi à la nomination de Rama Yade comme ambassadrice à l’Unesco. Dominique de Villepin, qui dit faire partie « de la vieille école », ajoute : « Je suis de ceux qui pensent que la diplomatie doit être exercée par les professionnels. »

Et l’ex-Premier ministre de continuer, taclant au passage Rama Yade : « De temps en temps, on fait appel à telle et telle compétence, je veux croire que Rama Yade y mettra beaucoup d’énergie. Ce qui est certain, c’est que dans l’exigence diplomatique, il y a un devoir de réserve qui s’applique strictement. »

Après avoir été éjectée du gouvernement, Rama Yade vient de rebondir de plus belle, avec une entrée très médiatisée au Parti radical de Jean-Louis Borloo, mais aussi ce poste d’ambassadrice de la France à l’Unesco.

Rama Yade, ex-secrétaire d’Etat aux Sports, a été nommée mercredi dernier (22 décembre) ambassadrice auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). D’origine sénégalaise, Rama Yade, 34 ans, succède à Catherine Colonna. Le poste lui aurait été proposé par le président Nicolas Sarkozy en personne.

Alors qu’on lui faisait remarquer que lui-même, quand il était Premier ministre avait nommé Xavier Darcos ambassadeur de France à l’OCDE, M. de Villepin a répondu : « d’une manière générale, je ne suis pas favorable à ce type de stratégie ».

M. Darcos avait fait partie des congédiés du gouvernement après le référendum sur la Constitution européenne de mai 2005.

Source: Culture Femme et Agence France Presse

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