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Sur Europe 1, le Grand Rendez-vous de Dominique de Villepin


"Sarkozy est un des problèmes de la France"
envoyé par Europe1fr

Dominique de Villepin était, ce matin, l’invité du Grand Rendez-vous d’Europe 1.

« Quand Nicolas Sarkozy se lève le matin, est-ce qu’il se pose la question de l’intérêt général ou la question de l’intérêt de l’UMP ou de son intérêt personnel ? », s’est interrogé Dominique de Villepin.

« Nicolas Sarkozy est aujourd’hui un des problèmes de la France », a-t-il déclaré, évoquant le mandat du Président comme « une parenthèse politique qui doit être refermée ».

« C’est un nouvel exemple du dialogue de sourds ». Dominique de Villepin a dénoncé, dimanche dans le Grand Rendez-vous sur Europe 1, l’absence de négociations entre le gouvernement et les syndicats autour du projet de réforme des retraites, au lendemain de la journée de mobilisation au bilan mitigé. « C’est une victoire gouvernementale à la Pirrhus », a-t-il déclaré.

Un réforme oui, mais pas celle-ci

Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères, il y a aujourd’hui « une formidable frustration et beaucoup d’amertume à la sortie de ce conflit social ». Toutefois, Dominique de Villepin a souligné la nécessité de mettre en place une réforme du système des retraites. « Tenir bon sur la réforme était une bonne chose, mais pas sur la réforme telle qu’elle est », a-t-il précisé, ajoutant que Nicolas Sarkozy « est vainqueur dans sa tête. Et c’est une très mauvaise chose pour lui, parce qu’il a le sentiment d’avoir gagné. »

Lever le secret-défense

Le fondateur du mouvement « République solidaire » s’est également exprimé sur la plainte en diffamation que va déposer Claude Guéant contre le site Médiapart qui l’accuse de piloter des opérations illégales de surveillance des journalistes.

« Je ne comprends pas la démarche d’un secrétaire général qui porte plainte alors qu’il n’y a pas moyen de faire la lumière », a déclaré Dominique de Villepin, « levons le secret-défense », a-t-il proposé. « Qu’il (Claude Guéant, NDLR) porte plainte, mais qu’on donne les moyens à la justice et aux médias de faire toute la lumière sur cette affaire », a-t-il souligné.

Le spectacle du remaniement

Au sujet du remaniement ministériel, Dominique de Villepin a dénoncé « une compétition ministérielle, pour choisir un Premier ministre, qui s’étale depuis 4 mois aux vues de tout le monde ». Il estime que François Fillon « s’émancipe » et reproche à Nicolas Sarkozy de ne pas avoir laissé François Fillon assurer son rôle de Premier ministre.

« Nicolas Sarkozy, en voulant s’arroger l’ensemble des pouvoirs, a troqué sa fonction de Président pour celle de Premier ministre. Personne n’exerce, aujourd’hui en France, la responsabilité de président de la République », a-t-il estimé.

« Déçu » par Nicolas Sarkozy

Au sujet de sa relation « difficile » avec Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin s’est dit « déçu » par le chef de l’Etat. « L’homme que j’ai connu vaut mieux que cela. Il n’a pas atterri depuis qu’il est à l’Elysée », a-t-il estimé, dénonçant une absence de prise avec la réalité.

« Quand Nicolas Sarkozy se lève le matin, est-ce qu’il se pose la question de l’intérêt général ou la question de l’intérêt de l’UMP ou de son intérêt personnel ? », s’est interrogé Dominique de Villepin. « Nicolas Sarkozy est aujourd’hui un des problèmes de la France », a-t-il déclaré, évoquant le mandat du Président comme « une parenthèse politique qui doit être refermée ».

Relations franco-chinoises: « un marché de dupes »

L’ex-Premier ministre Dominique de Villepin a qualifié dimanche les relations commerciales franco-chinoises de « marché de dupes », estimant que la France devait se battre pour établir « des règles du jeu », placer ses relations avec la Chine « sur un pied d’égalité ».

« Si on souhaite jouer dans la cour des petits, ce n’est pas l’idée que je me fais de la France. La France est aujourd’hui en voie de vassalisation. Elle s’aligne sur des partenaires qui mènent la danse quand nous sommes là à frétiller mais malheureusement pas à compter », a expliqué l’ex-Premier ministre au Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien.

« Il y a eu trois étapes des relations avec la Chine au cours des dernières années », a résumé le président de République solidaire.

« Première étape, une critique en règle qui a manifestement déplu aux Chinois. La deuxième étape, c’est le voyage en Chine. Là, on essaye de tout effacer, on fait des courbettes devant le président chinois. Troisième étape, c’est celle qui consiste aujourd’hui à prendre les contrats passés à Paris et à effacer tout le reste ».

« Moi, je reste convaincu que la France est un grand pays. Elle a un premier devoir, c’est de placer ses relations avec la Chine sur un pied d’égalité. Cela veut dire bien sûr signer des contrats mais aussi établir une règle de jeu », a fait valoir M. de Villepin.

« Nous pensions que la Chine allait rester le simple atelier du monde et nous constatons qu’elle est aujourd’hui aussi capable, voire plus capable que nous en matière de haute technologie. Le résultat est que la Chine, certes nous achète des produits (15 milliards de contrats) mais en même temps, elle obtient des transferts de technologies qui va la conduire à nous vendre à nous ce que nous produisons aujourd’hui », a-t-il constaté.

« Il faut donc établir une règle du jeu où l’égalité prévaut, où la transparence et l’accès pour les Francais au marché chinois est possible », a-t-il insisté. « Aujourd’hui, c’est un marché de dupes. Le déficit commercial de la France vis-à-vis de la Chine est de 22 milliards. Il a été multiplié par quatre en neuf ans. C’est dire à quel point nous prenons du retard », a-t-il regretté.

En résumé…

Villepin: « Ce conflit va laisser des traces »

Dominique de Villepin, invité dimanche du Grand Rendez-Vous – Europe 1 – Aujourd’hui en France, a déclaré que le conflit sur la réforme des retraites « va laisser des traces ». « Il va se perpétuer et conduira sans doute à l’application de la réforme votée très différente de ce qui a été prévu du texte original », a indiqué l’ancien Premier ministre. « Il n’y a aucune négociation, aucune avancée significative (…) A aucun moment, le gouvernement n’a pris en compte l’inquiétude des Français », a-t-il ajouté.

Villepin: « Un chemin de vertu à dix ans »

Dominique de Villepin, invité dimanche du Grand Rendez-Vous – Europe 1 – Aujourd’hui en France, a déclaré souhaiter que la France s’inscrive dans un « chemin de vertu de dix ans » pour réduire les déficits publics. « Vouloir d’ici à 2013 retourner à 3% de déficit, c’est une gageure, jamais nous n’y arriverons », a indiqué l’ancien Premier ministre. « Nous nous privons – et c’est le parti pris du président et du gouvernement – de certains instruments (…) Cela passe par une grande réforme fiscale, nous ne pouvons nous priver de l’augmentation de certains impôts, encore faut-il que là encore la règle de justice s’applique à tous », a-t-il précisé.

Villepin: « Levons le secret-défense »


Europe1fr

L’ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, a déclaré, lors du Grand Rendez-Vous – Europe 1 – Aujourd’hui en France, que le secret-défense soit levé dans les accusations d’espionnage de journalistes, au lendemain de l’annonce du secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant de porter plainte contre Mediapart pour diffamation. « Je ne comprends pas la démarche d’un secrétaire général qui porte plainte
alors qu’il n’y a pas moyen de faire la lumière sur ce dossier (…) Allons jusqu’au bout », a-t-il indiqué. « Un mauvais pli a été pris. Quand la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur, ndlr) est sollicitée pour des affaires privées qui concernent le chef d’Etat, on prête le flanc au soupçon. Ce n’est pas la vocation de la DCRI. (…) A partir de là, cela donne de la vraisemblance aux accusations qui sont portées », a affirmé l’ancien ministre.

Villepin: « Sarkozy, un des problèmes »


Le rôle de président "exercé par personne"
envoyé par Europe1fr

Dominique de Villepin, invité dimanche du Grand Rendez-Vous – Europe 1 – Aujourd’hui en France, a déclaré que « Nicolas Sarkozy est aujourd’hui un des problèmes de la France ». « Il est temps que la parenthèse que nous vivons depuis 2007 doit être refermée », a martelé l’ancien Premier ministre. « Les résultats ne sont pas là, notre pays est amoindri, nous sommes divisés, nos principes sont affectés, et nous avons de nous consacrer à l’essentiel », a-t-il ajouté, précisant que la « vie politique française donne un spectacle pitoyable ».

Sources: Europe 1 et AFP

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