Dominique de Villepin chez Jean-Michel Apathie le 04/11/2010
envoyé par rtl-fr
Invité de Jean-Michel Aphatie jeudi matin sur RTL, Dominique de Villepin a estimé que les déclarations de François Fillon la veille affirmant son souhait de rester à Matignon montraient « une sorte d’inversion des responsabilités » à la tête de l’exécutif.
Auteur d’un récent ouvrage dénonçant « l’esprit de cour » sous la présidence Sarkozy, il a estimé que François Fillon « a clairement montré qu’il n’était pas » un courtisan. Il a jugé que la tenue en mai du procès Clearstream en appel, dans lequel il doit comparaître, était de « bon augure ».
La volonté de Fillon de rester à Matignon signifie une « inversion des responsabilités »
L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin (UMP) a estimé, jeudi, que les déclarations de François Fillon, la veille, affirmant son souhait de rester à Matignon montraient « une sorte d’inversion des responsabilités » à la tête de l’exécutif. « C’est assez intéressant de voir un Premier ministre capable de rappeler au président de la République qu’il y a un temps long, qu’il faut agir et s’inscrire dans la durée », a déclaré Dominique de Villepin sur RTL. Mercredi, dans un discours devant un parterre d’ingénieurs, François Fillon a signifié à Nicolas Sarkozy son désir de rester à Matignon, affirmant notamment que « l’on ne gagne rien à changer de cap au milieu de l’action ».
« C’est une sorte d’inversion des responsabilités, a poursuivi le président fondateur de République solidaire : à moi, le Premier ministre, le temps long, et puis à vous, le président de la République, l’impatience du quotidien, la gestion des affaires courantes. » Selon lui, « cette inversion est symptomatique et elle permet à François Fillon, aujourd’hui, de tirer la morale de sa propre histoire : pourquoi changer de Premier ministre si l’on ne souhaite pas changer de cap ? »
Pour Dominique de Villepin, auteur d’un récent ouvrage dénonçant « l’esprit de cour » sous la présidence Sarkozy, François Fillon « a clairement montré qu’il n’était pas » un courtisan. « On peut penser que les relations » entre le chef de l’État et le chef du gouvernement « se sont beaucoup tendues au fil des mois et qu’il est exaspérant pour un président de la République comme Nicolas Sarkozy de voir un Premier ministre, pour lequel il n’a pas forcément beaucoup d’estime, réussir à s’imposer, en tous cas dans les sondages », a-t-il ajouté.
Source: AFP
Clearstream : « de bon augure »
L’ancien premier ministre Dominique de Villepin a jugé ce matin que la tenue en mai du procès Clearstream en appel, dans lequel il doit comparaître, était de « bon augure ». Le mois de mai, « c’est le mois de Marie, c’est de bon augure, c’est un mois virginal. Comme tout a été dit sur ce dossier, on peut penser que les choses seront redites », a déclaré sur RTL M. de Villepin.
Poursuivi pour « complicité de dénonciation calomnieuse » dans l’affaire Clearstream, l’ancien Premier ministre avait été relaxé le 28 janvier par le tribunal correctionnel de Paris. La cour d’appel de Paris a annoncé hier lors d’une audience de fixation que le procès Clearstream se tiendrait du 2 au 26 mai 2011, un an avant l’élection présidentielle, ce qui laisse à M. de Villepin les coudées franches pour être candidat à l’Elysée, comme il l’envisage.
Au départ, le président de la cour d’appel avait souhaité composer une chambre spéciale pour le procès, en raison d’un encombrement supposé des chambres financières. Il avait finalement changé d’avis au mois de septembre, sous la pression médiatique. M. de Villepin, président fondateur de République solidaire, avait alors souhaité que « les choses se fassent rapidement ».
Source: AFP