Dominique de Villepin était l’invité de Christophe Barbier sur LCI jeudi matin.
Dominique de Villepin a assuré jeudi qu’à sa connaissance Jacques Chirac, mis en cause par Charles Pasqua dans l’affaire de l’Angolagate, n’était au courant de « rien » et a estimé que la levée du secret défense n’était « pas l’essentiel ».
Interrogé sur LCI sur ce que savait à l’époque Jacques Chirac sur l’Angolagate, l’ancien secrétaire général de l’Elysée a répondu : « à ma connaissance rien, j’écoute Charles Pasqua ».
Sur ce qu’aurait pu savoir Nicolas Sarkozy entre 1993 et 1995 quand il était à Bercy : « je ne dispose d’aucun élément là-dessus, je vois bien les paroles de Charles Pasqua, je n’en connais pas la traduction réelle », affirme l’ancien Premier ministre.
Quant aux soupçons de Charles Pasqua sur une action de l’Elysée sur ses ennuis judiciaires à partir de 2000, M. de Villepin assure n’avoir « jamais entendu parler d’un quelconque risque, d’un quelconque problème autour de Charles Pasqua au début des années 2000″. « Il apporte une information, à lui de l’étayer, je n’ai aucun élément pour apprécier cela, je n’ai jamais entendu parler d’une telle donnée ».
Sur la levée du secret défense, M. de Villepin fait valoir qu’ »essayer de connaître toute la vérité sur ce qui concerne la vérité nationale, cela peut être utile dès lors qu’on arrive à trouver de bonnes procédures et de bonnes modalités ».
« La levée du secret défense a d’abord pour souci de ne pas embarrasser, en ce qui concerne les ventes d’armes, les pays étrangers », a-t-il expliqué. « S’il y a des délits commis sur le territoire national par des nationaux, que l’on cherche à savoir en toute transparence ce qui s’est passé dans le cadre de rétro-commissions, cela me paraît une bonne chose mais je ne crois pas que dans l’affaire de l’Angolagate, ce soit l’essentiel », a-t-il ajouté.
Le sénateur Charles Pasqua a été condamné en première instance à un an de prison ferme dans l’affaire de l’Angolagate.
Source: Agence France Presse et LCI