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Deux ans de présidence Sarkozy: les principales interventions de Dominique de Villepin (2/4)

Politique étrangère, Appel à la vigilance républicaine, rétention de sûreté, nécessité du rassemblement, chômage des jeunes, OTAN: la suite des principales interventions de Dominique de Villepin depuis 2 ans.

Janvier 2008: « La France à la croisée des différents mondes »

« Ce que je souhaite, c’est que mon pays n’oublie pas les réalités du monde d’aujourd’hui et les grands principes qui fondent notre diplomatie : la paix, la justice et l’indépendance. (…) Je ne crois pas, par exemple, que ce soit en revenant dans les instances militaires de l’Otan que la France soit le plus crédible, le plus efficace et le mieux entendue. (…) La France a toujours été à la croisée des différents mondes, à la croisée du Sud et du Nord. Le général De Gaulle avait très bien compris que la France avait cette vocation charnière. » (La Libre Belgique, le 10 janvier 2008)

Février 2008: « La vocation humaniste de la France »

L’ex-Premier ministre affirme qu’il se bat contre « une certaine dérive de la politique d’immigration qui désigne l’étranger comme bouc émissaire » et « essaye de trouver le chemin républicain où l’on concilie à la fois le respect de règles nécessaires dans toute vie sociale et d’un autre côté la prise en compte de cette dimension fraternelle et humaniste de la politique française. (…) Il ne faut pas céder à la tentation des gadgets, à la désignation de boucs émissaires. (…) C’est ça le combat de la dignité politique, c’est refuser cette logique clinquante idéologique. (…) Quand on sort de cet exercice en conscience pour entrer dans un exercice d’exploitation symbolique, on risque des dérives, on met en péril par l’action politique un certain nombre de valeurs. On trahit la vocation humaniste de la France. » (France Culture, le 1er février 2008)

Février 2008: « le service de la France et des Français »

Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, la présidence « a perdu en concentration sur l’essentiel, c’est-à-dire le service de la France et le service des Français. (…) Il faut revenir à cet essentiel. (…) Je pense qu’il est bon que la France mette ce qu’elle a toujours été, c’est-à-dire une ambition, au-delà de tout. Les hommes passent, la France reste. » (France Inter, le 4 février 2008)

Février 2008: Répondre aux attentes des Français

« Il y a des attentes très profondes des Français. Les Français veulent des réponses dans les domaines de la vie quotidienne. Ils veulent aussi des réponses pour l’avenir de la France et l’avenir de leurs enfants. Tout cela est parfois long à venir ; donc, ils s’inquiètent. » (RTL, le 7 février 2008)

Février 2008: L’Appel à la vigilance républicaine

« Attachement au principe républicain, (…) refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective, (…) attachement aux fondamentaux d’une laïcité ferme et tolérante, gage de la paix civile, (…)attachement à l’indépendance de la presse et au pluralisme de l’information, (…) attachement aux grandes options qui ont guidé, depuis cinquante ans, au-delà des clivages partisans, une politique étrangère digne, attachée à la défense du droit des peuples et soucieuse de préserver l’indépendance nationale et de construire une Europe propre à relever les défis du XXI° siècle. » (Marianne, le 14 février 2008)

Février 2008: Son avenir politique

« La vie publique est faite de moments particuliers et de respirations différentes. Ce sont les circonstances et les possibilités de participer à l’action publique qui décideront pour moi. Il ne peut en être autrement quand on a le sens de l’engagement, comme je l’ai. » (Le Matin Dimanche, le 24 février 2008)

Février 2008: La rétention de sûreté

La loi sur la « rétention de sûreté est une monstruosité sur le plan juridique. (…) Cette loi porte atteinte à l’idée que nous nous faisons de la justice. » (Canal+, le 24 février 2008)

Février 2008: Ne pas diviser inutilement les Français

Face aux difficultés, il y a « un certain nombre de solutions assez simples: ne pas diviser les Français, se concentrer sur l’essentiel, définir des priorités, rassembler. (…) Ce que je crois déterminant, c’est de continuer à pousser les réformes pour maintenir et défendre la compétitivité française. Il n’y a pas de remède miracle (…) C’est un travail très humble et très difficile. » (Canal+, le 29 février 2008)

Mars 2008: Le chômage des jeunes

« Nous avons besoin de nouveaux outils qui donnent plus de souplesse au marché du travail. Les priorités, ce sont les PME et la situation des jeunes. (…) Depuis la crise du Contrat Premier Embauche (CPE), il n’y a pas eu de réponse spécifique au problème du chômage des jeunes. » (Mediapart, le 4 mars 2008)

Mars 2008: Envoi de renforts français en Afghanistan

« Il n’est pas possible d’envoyer des soldats supplémentaires dans cette région du monde sans leur donner une feuille de route claire, une mission claire, et sans avoir obligé nos alliés à réfléchir davantage à l’objectif stratégique. » (RMC Info / BFM, le 25 mars 2008)

Avril 2008: « Face au suffrage universel, je ne me déroberai pas »

« Je suis au départ un serviteur de l’Etat. J’ai été amené à la politique car on m’a confié des missions. C’est dans cet esprit de mission que j’ai voulu relever le défi de la politique. Que dans d’autres circonstances de la vie, l’élection s’impose à moi, bien sûr: je n’ai jamais rejeté l’élection. Si l’occasion se présente, je ne me déroberai pas. » (La Tribune de Genève, le 1er avril 2008)

Avril 2008: Contre le retour de la France dans l’OTAN

« Le retour plein et entier de la France dans l’Otan banaliserait notre diplomatie et créerait un certain nombre d’amalgames qui ne me paraissent pas souhaitables. (…) La France a une position d’indépendance sur l’échiquier international et c’est pour cela qu’elle est respectée. » (Europe 1, le 4 avril 2008)

Avril 2008: La « rébellion permanente »

« Le monde n’a aucune chance de s’améliorer, si chacun reste dans sa cage, dans sa boîte. Si chacun ne fait que son métier, le monde n’avancera pas. Il faut se fixer des caps, se donner des responsabilités dans la mesure où chacun a des devoirs comme citoyen de cette planète. Et si on n’est pas dans une nécessité de rébellion permanente par rapport à un ordre établi, qui non seulement est tout à fait insatisfaisant, mais dangereux, les choses ne progresseront pas. » (Club de l’Economiste, le 26 avril 2008)

Mai 2008: « changer le cours de l’Histoire »

« Si l’Europe n’est pas capable de prendre des décisions digne d’une véritable puissance mondiale sur des questions telles que le Moyen-Orient ou le Darfour, elle ne sera pas au niveau où l’attend son peuple. (…) Nous avons besoin de personnages capables de prendre des risques pour défendre une idée. Il est plus facile de gouverner un pays au jour le jour que d’essayer de changer le cours de l’Histoire. » (Carthagène, le 12 mai 2008)

Mai 2008: Le besoin de rassemblement

« Si nous voulons avancer, nous réformer et nous adapter, nous avons besoin de plus de cohésion, de plus de rassemblement. C’est pour cela que j’ai plaidé depuis de longs mois pour que nous nous retrouvions sur ce qui doit faire l’essentiel du défi à relever, le défi économique et le défi social. » (La Libre Belgique, le 19 mai 2008)

Juin 2008: « pousser plus loin son aventure »

« Il faut savoir se concentrer sur l’essentiel qui est cette capacité que l’on a à pousser plus loin son aventure et son exigence, pas dans ces combats mesquins, ces combats de pouvoir, d’ego, qui très souvent nous humilient, nous avilissent et nous rapetissent. » (Weekend, le 5 juin 2008)

Juin 2008: « je place l’indépendance au sommet de mes exigences »

« Mon parcours s’est fait en dehors des
coteries, des clans. On me l’a reproché. Tout comme le fait de n’être pas élu. Je n’ai jamais été marqué par l’esprit partisan. Ce fut une chance mais aussi un handicap. Appartenir à un groupe d’intérêts, à une caste vous protège. Mais je place l’indépendance au sommet de mes exigences. » (Le Midi Libre, le 13 juin 2008)

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