L’ancien Premier ministre sera fixé jeudi. Condamné, il se posera en victime; relaxé, en recours.
Mon procès Clearstream – dix-septième journée
Le procès Clearstream s’est achevé cet après-midi, après la plaidoirie des avocats de Jean-Louis Gergorin. Le jugement sera rendu le jeudi 28 janvier 2010 à à 10h30.
Dans la salle des pas perdus, Dominique de Villepin a déclaré à l’issue de cette dernière audience: « Je pense que les Français savent maintenant que j’ai été accusé à tort. Pendant quatre ans, j’ai souffert, ainsi que ma famille, d’un acharnement. Mais je veux tourner la page et je veux regarder vers l’avenir. Je garde ma main ouverte vis-à-vis de Nicolas Sarkozy. Je n’ai pas de rancœur au fond de moi et je veux servir les Français à la place qui est la mienne. Je vous remercie. »
Mon procès Clearstream – seizième journée
Avant-dernière journée du procès Clearstream, avec les plaidoiries des avocats d’Imad Lahoud et de Denis Robert.
A noter que Dominique de Villepin sera l’invité de Michel Denisot au Grand Journal de Canal+, vendredi 23 octobre. A l’issue du procès Clearstream qui se termine vendredi après-midi, c’est la première émission de télévision à laquelle participera l’ancien Premier Ministre.
Mon procès Clearstream – quinzième journée
Après le réquisitoire du procureur Marin ce mardi, la parole revient ce mercredi aux avocats de Dominique de Villepin.
Alors que le procureur a soutenu que Dominique de Villepin n’était ni l’instigateur du complot ni son organisateur, mais qu’il était néanmoins « complice de dénonciation calomnieuse » par son silence et sa passivité à partir de juillet 2004, les avocats de l’ancien Premier Ministre ont sollicité sa relaxe, en s’appuyant sur la seule vérité qui vaille: celle des faits.
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Mon procès Clearstream – quatorzième journée
Dominique de Villepin, contre lequel 18 mois de prison avec sursis ont été requis mardi au procès Clearstream, a estimé que « la promesse » de Nicolas Sarkozy de le « pendre à un croc de boucher » avait été « tenue ».
« Je veux croire que le procureur a exprimé aujourd’hui devant le tribunal son intime conviction, il n’a pas dit la réalité des faits, je ne crois pas non plus qu’il ait dit la vérité du droit », a déclaré M. de Villepin devant la presse à l’issue de l’audience. « Nicolas Sarkozy avait promis de me pendre à un croc de boucher, je vois que la promesse a été tenue », a-t-il ajouté.
Me Olivier Metzner a, quant à lui, dénoncé « l’inéquité » des réquisitions prononcées aujourd’hui par le procureur de Paris, Jean-Claude Marin. Selon lui, ces réquisitions sont le résultat « d’une belle construction intellectuelle mais ce n’est qu’intellectuel, et donc artificiel ». « On vient de créer le délit de ne rien faire », a ajouté Metzner. « On s’est toujours interrogé dans ce dossier de savoir où les réquisitions écrites avaient été prises, si c’était boulevard du Palais (au palais de justice de Paris, ndlr) ou rue du Faubourg-Saint-Honoré (à l’Elysée), vous avez peut-être eu la réponse ce soir », a-t-il conclu.
« Nous assistons à une acrobatie judiciaire », a déploré Me Metzner. « Je ne fais rien, je suis coupable. C’est la première fois qu’un parquet requiert cela en France », a-t-il ironisé.
Côté politiques, le député UMP villepiniste Jean-Pierre Grand a également dénoncé les réquisitions contre Dominique de Villepin, estimant que le procureur avait « rempli jusqu’au bout une commande politique ». Un député UMP rejoint en ce point par le député PS Arnaud Montebourg, pour qui Jean-Claude Marin est devenu « une sorte de préfet judiciaire ». Interrogé par Public sénat, le député de Saône-et-Loire, également avocat, a réaffirmé que dans cette affaire de dénonciation calomnieuse l’ex-Premier ministre était « victime de l’acharnement du pouvoir ». « Quant au parquet, M. Marin, c’est une honte (…). Il n’a même pas, à mes yeux, le droit de porter plus longtemps une robe de magistrat », a lancé le député de gauche. Pour lui, « ces dévoiements de la justice, voilà la conséquence du sarkozysme judiciaire ».
Le procès Clearstream se poursuit mercredi, dès 9h30 avec les plaidoiries de l’avocat de Florian Bourges puis des quatre défenseurs de Dominique de Villepin.
Mon procès Clearstream – treizième journée
Dernière semaine du procès Clearstream. Au programme de la journée de lundi: la plaidoirie de Me Herzog, avocat du Président de la République, qui a clôturé les plaidoiries des parties civiles.
Mon procès Clearstream – douzième journée
Aujourd’hui, la suite des plaidoiries des parties civiles.
Selon Le Figaro, le procès, qui aura occupé l’actualité judiciaire pendant tout le mois d’octobre, devrait déboucher sur une décision du tribunal correctionnel de Paris en janvier. On connaîtra alors le sort réservé à Dominique de Villepin dans cette affaire.
Mon procès Clearstream – onzième journée
Onzième journée du procès Clearstream, avec le début des plaidoiries des parties civiles. Les principaux éléments de la journée:
1) Dominique de Villepin va publier un roman « Le Dernier Témoin » le 4 novembre, aux Éditions Plon. Né d’une conversation de l’auteur avec le cinéaste Luc Besson, ce conte philosophique rapporte l’histoire du survivant d’un incendie planétaire: un arbre qui prend la parole pour transmettre l’histoire de ce qu’il a connu…
2) « Tout ce qui livre en pâture une personne, sans fondement et de façon excessive, ce n’est jamais bien », a déclaré Nicolas Sarkozy, ce mardi. Le Président de la République ne s’exprimait pas sur le procès Clearstream pour regretter les propos qu’il avait tenus à New York, mais il s’exprimait sur la polémique que suscite l’accession de son fils, Jean, à la tête de l’Etablissement public d’aménagement de La Défense (EPAD)…
3) Alors que les plaidoiries des parties civiles ont commencé, les avocats de Dominique de Villepin ont transmis à l’ensemble des parties, mardi 13 octobre, les conclusions en défense qu’ils entendent soutenir au nom de l’ancien Premier Ministre. Pour ceux qui voudraient s’y plonger, cliquez ici.
4) Dominique de Villepin régresse de 6 points (à 43% de bonnes opinions) dans le dernier sondage Ifop pour Paris Match, tout en remportant un duel de popularité contre Nicolas Sarkozy. A la question « des deux personnalités suivantes, laquelle préférez-vous ? », 47% répondent Dominique de Villepin (contre 30% en octobre 2007). 44% citent Nicolas Sarkozy (67% il y a deux ans). C’est la première fois que l’ex-chef de gouvernement, préféré majoritairement par les sympathisants de gauche, remporte ce « duel ».
Mon procès Clearstream – dixième journée
Lundi 21 heures 25 – Le Figaro: Déclaration de Dominique de Villepin en fin d’audience
Il est 20h30. Au prétexte de poser une question à son client, Me Olivier Metzner donne la parole à Dominique de Villepin. Grave et concentré, l’ancien premier ministre se lance dans un développement solennel d’une vingtaine de minutes, dont voici la quasi-intégralité.
« Je n’ai pas commis de faute. Même si ce soir les rivalités politiques paraissent s’estomper, j’aimerais m’interroger.
De quoi m’accuse-t-on exactement ? Je ne le sais pas tout à fait. D’être à l’origine d’une dénonciation calomnieuse ou d’en être complice par abstention ? Ces accusations sont sans fondement car je n’ai participé à aucun processus frauduleux.
Le 9 janvier 2004, ce n’était pas une réunion de comploteurs, tous les participants l’ont confirmé. Le nom de Nicolas Sarkozy n’y a pas été évoqué en lien avec la détention d’un compte Clearstream. Le 25 mars 2004, je ne suis pas intervenu pour demander la libération d’un homme que je ne connais pas (Imad Lahoud) à un autre qui n’avait pas les moyens de le faire libérer (le général Rondot). En avril, je n’ai pas donné d’instructions à Jean-Louis Gergorin (pour porter les listings truqués au juge Van Ruymbeke) : je n’ai pas la désinvolture de donner des instructions sans me soucier des modalités d’exécution… Je n’ai pas rencontré Jean-Louis Gergorin après le 9 janvier 2004, en relation avec Clearstream (…). Comment croire que j’ai pu avoir connaissance de la fausseté des listings ? Jean-Louis Gergorin et le général Rondot soulignent ma bonne foi. Il y a dans ce dossier un petit miracle : on croit toujours le général Rondot, sauf quand il m’innocente, et on ne croit jamais Jean-Louis Gergorin, sauf quand il m’accuse.
J’ai saisi la DST en juillet 2004 et demandé au général Rondot de lui communiquer toutes les informations dont il disposait. On le voit bien : j’ai fait tout ce que j’estimais être de mon devoir de ministre. J’ai informé le premier ministre et le président de la République par les canaux appropriés. Toutes les accusations portées contre moi supposent que j’ai voulu nuire à Nicolas Sarkozy. Or, c’est moi qui l’ai ramené dans le jeu politique en 1997. Je n’ai jamais répondu aux attaques politiques tout au long de ma carrière.
Je n’avais aucune raison de nuire à Noël Forgeard, qui était le candidat du président Chirac à la tête d’EADS. Tout repose sur un parti-pris : le ministre que j’ai été aurait été impliqué plus que d’autres, celui de la Défense, par exemple. Je n’ai reçu aucune note, aucun dossier. Le fait d’être désigné comme un rival politique de Nicolas Sarkozy me vaut d’être devant vous ; le fait de ne l’être pas vaut à Michèle Alliot-Marie d’être garde des Sceaux.
Comment a-t-on pu en arriver là ? Il y a eu un dysfonctionnement industriel qui a été occulté, un management qui a fait défaut : tout le monde savait, à EADS, et personne n’a rien fait. J’ai dit à Arnaud Lagardère (actionnaire d’EADS et proche de M. Sarkozy) plus qu’il n’a bien voulu le rapporter, mais peut-être a-t-il ses raisons. Il y a eu un dysfonctionnement du Renseignement : le 25 mars 2004 (jour de la garde à vue d’Imad Lahoud), une source importante du ministère de la Défense a explosé. Il faut croire qu’elle est insubmersible, car elle a reçu beaucoup de soutiens de très haut niveau. Dès 2003, un agent de talent de la DGSE mettait en garde contre cette source si elle parvenait à s’infiltrer au sommet de l’Etat où elle n’avait rien à faire. L’Etat a été confronté à une difficulté, Jean-Pierre Raffarin l’a dit, l’échange et le partage d’informations sont parfois difficiles, mais j’ai essayé d’avancer. Je ne suis pas sûr que tous les autres ministères en aient fait autant, par crainte de mettre un seul doigt dans cette affaire (…).
Je voudrais formuler une requête inhabituelle au tribunal. Je sais qu’il est difficile de se satisfaire de l’idée que, derrière toute cette affaire, il y a un falsificateur, un escroc au renseignement (Imad Lahoud, NDLR). Il est possible que sa fonction justifie que le ministère public requière ma condamnation. Je sais que le procureur, au fond de lui, ne pense pas, comme en 2008 (il était alors sur le point de requérir un non-lieu), qu’on puisse me reprocher une quelconque responsabilité. Mais il lui faut peut-être un bouc-émissaire. Je le lui dis, le cœur léger : qu’il requière aussi avec le cœur léger ; mon honneur n’est pas en cause, mon honneur n’est pas à prendre. J’ai agi dans le sens du service de l’Etat. Cette affaire est nauséabonde, mais pas pour les raisons que l’on croit. Je ne pense pas qu’elle ait une telle dimension politique. On a voulu instruire le procès d’un responsable politique.
Je voudrais terminer par là où j’ai commencé, en 2006, interrogé comme témoin par les juges d’instruction. Oui, je comprends la douleur des parties civiles, oui je comprends qu’on puisse vouloir, avec acharnement, la vérité, y compris de la part de Nicolas Sarkozy. Il n’y a jamais eu de haine dans mon cœur. Ma propre famille a souffert. La vie est devant elle, la vie est devant moi, je ne m’attarderai pas sur cet aspect des choses ».
Clearstream: La défense de Dominique de Villepin dénonce une "ingérence de l'appareil d'Etat"
Olivier Metzner, l’un des avocats de Dominique de Villepin, a dénoncé vendredi une « ingérence de l’appareil d’Etat » dans le procès Clearstream, après les déclarations de Claude Guéant et de Patrick Ouart, deux conseillers de Nicolas Sarkozy.
« Contrairement à ce qu’il affirme, Nicolas Sarkozy n’est pas une partie civile comme les autres », a réaffirmé à l’AFP Me Metzner. « Il y a une ingérence de l’appareil d’Etat dans ce procès par le président, son plus proche conseiller (Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, ndlr) et le conseiller justice de l’Elysée (Patrick Ouart, ndlr) ».
Me Olivier Metzner dit également s’interroger sur la « proximité » entre Imad Lahoud, falsificateur présumé des listings Clearstream, et « le cercle rapproché » de Nicolas Sarkozy, notamment François Pérol: s’interrogeant sur un « lien » entre les affaires du fonds Volter et Clearstream, Me Metzner s’est ainsi étonné qu’ »un haut commis de l’Etat aille dîner 15 fois avec un gars soupçonné d’avoir piqué 42 millions de dollars ».
Enfin, interrogé par ailleurs par l’Associated Press, Me Metzner a déclaré que M. De Villepin avait « passé une excellente semaine ». « On a instruit à charge pendant trois ans et à l’issue, le parquet et les juges n’ont pas la même opinion », a-t-il noté. « On va démontrer qu’il n’y a pas d’infraction pénale constituée à l’encontre de Dominique de Villepin et plaider la relaxe », a poursuivi l’avocat.
Mon procès Clearstream – neuvième journée
Neuvième journée d’audience au procès Clearstream, avec Jean-Pierre Raffarin en ouverture, avant la confrontation entre le général Rondot et les prévenus.
Dominique de Villepin a, une nouvelle fois, nié toute participation à l’affaire Clearstream, et à fortiori à tout complot contre Nicolas Sarkozy: « Toute l’histoire de ma relation avec Nicolas Sarkozy montre que, non seulement, je n’ai pas voulu régler des comptes, mais que j’ai fait abstraction des coups qui m’étaient portés », a dit-il sur une question du procureur.
Mon procès Clearstream – huitième journée
Huitième jour d’audience au procès Clearstream, avec notamment l’audition du juge Renaud van Ruymbeke et celle de l’ancien patron de la DST, Pierre Bousquet de Florian.
Selon le juge Van Ruymbeke, les avocats de Nicolas Sarkozy étaient informés dès juin 2004 que les patronymes Nagy et Bocsa figuraient dans les courriers qui lui avaient été envoyés et ils ne se sont pas manifestés.
Mercredi, le procès reprend à 13 h 30: confrontation du général Rondot avec les accusés et audition des témoins de Jean-Louis Gergorin et de Denis Robert.
Mon procès Clearstream – septième journée
Le général Philippe Rondot a témoigné à charge lundi contre Dominique de Villepin au procès Clearstream, mais la défense est parvenue à relativiser sa déposition.
La défense de Dominique de Villepin, questionnant le général Rondot, a fait apparaître que selon le général, rien ne permettait de dire que l’ex-Premier ministre savait que les listings étaient faux, avant juillet 2004, ce qui exclurait toute dénonciation calomnieuse de sa part. Le général Rondot a également confirmé « très fort » que Dominique de Villepin n’a demandé « aucune manipulation des listings ».
Me Metzner, avocat de Dominique de Villepin, a lu aussi cette autre note personnelle prise par le général Rondot le 3 mai 2004 : « confirmation de la volonté de Nicolas Sarkozy de pulvériser Dominique de Villepin ». C’est Imad Lahoud a qui a dit cela, a expliqué le général Rondot. Imad Lahoud disait alors avoir rencontré Nicolas Sarkozy. Sur ses notes, le général a aussi noté au même moment : « contact Madhi (Lahoud-NDLR)-Sarko. Retournement, effet boomerang ».
Dominique de Villepin a gagné une bataille
Ni la confrontation avec ses co-prévenus, ni les piques du procureur de la République de Paris n’ont déstabilisé mercredi Dominique de Villepin qui, répondant pied à pied aux accusations, a nié avec âpreté avoir jamais trempé dans la manipulation Clearstream. L’ancien premier ministre n’a en réalité jamais été mis en difficulté ni pris en défaut.
Ecoutez la réaction de Me Olivier Metzner, avocat de Dominique de Villepin, au micro de Jean-Pierre Elkabbach jeudi matin sur Europe 1: « Dominique de Villepin avait réponse à tout et de bonnes réponses à tout ». A l’issue de son audition-marathon, « aucun élément n’est venu conforter la culpabilité de Dominique de Villepin ».
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Mon procès Clearstream – sixième journée: audition de Dominique de Villepin
Sixième journée du procès Clearstream, avec l’audition de Dominique de Villepin.
Avant son audition devant le tribunal, l’ancien Premier ministre a déclaré mercredi vouloir contribuer « à l’émergence de la vérité » face aux « mensonges et manipulations » de l’affaire Clearstream. En séance, Dominique de Villepin a affirmé que le nom de Sarkozy n’a été évoqué « à aucun moment » en liaison avec un système de corruption lors de la réunion du 9 janvier 2004 avec le général Rondot et Jean-Louis Gergorin.
Confirmant n’avoir jamais reçu d’instruction présidentielle sur le dossier Clearstream, l’ancien Premier Ministre a démenti avoir rencontré Jean-Louis Gergorin au sujet de l’affaire, postérieurement à cette réunion de janvier 2004. Face aux affirmations contraires de ce dernier, Dominique de Villepin a déclaré: « Parfois, trop c’est trop. (…) Je trouve curieux que 26 officiers de sécurité, quatre huissiers du ministère de l’Intérieur pèsent moins de poids qu’un ou deux agents d’officine privée recrutés par EADS, je trouve cela choquant ».
En fin de séance, Dominique de Villepin a de nouveau souligné les pressions exercées par Nicolas Sarkozy dans ce dossier: « »Le doigt de Nicolas Sarkozy a été pointé sur moi et sur Jacques Chirac. Plusieurs hauts fonctionnaires ont été reçus par Nicolas Sarkozy et menacés. (…) L’instruction a été faussée par ce doigt qui a été porté sur moi, lorsque des ministres ont été menacés par un Nicolas Sarkozy hors de lui, dont la physionomie changeait quand il prononçait le nom de Clearstream. »
Mon procès Clearstream – cinquième journée
La cinquième journée du procès Clearstream, mardi 29 septembre, a été marquée par les premières déclarations de Dominique de Villepin sur les faits depuis le début du procès.
« Je n’ai jamais eu connaissance de ces listings et je ne les ai jamais eus entre les mains », a déclaré l’ancien Premier ministre devant le tribunal correctionnel à propos des listes de comptes falsifiées envoyées au printemps 2004. Une position constante qu’il a défendue tout au long de l’enquête, affirmant seulement avoir été informé de leur existence par Jean-Louis Gergorin.
Mon procès Clearstream – quatrième journée
Le procès Clearstream a repris lundi après-midi… mais l’actualité politique ne s’est pas arrêtée ces derniers jours. Hausse continue du chômage, explosion des déficits publics, dépenses somptuaires du Chef de l’Etat, bilan du G20: le procès ne saurait endormir notre vigilance citoyenne.
La défense de Dominique de Villepin a formalisé ce lundi l’assignation pour « violation de la présomption d’innocence » contre Nicolas Sarkozy en envoyant un huissier au palais de l’Elysée afin qu’elle soit notifiée au chef de l’Etat.
L’audience du jour était consacrée aux parties civiles. Plusieurs personnalités mentionnées sur les faux listings de la société Clearstream ont ainsi regretté devant le tribunal de Paris que l’enquête se soit focalisée sur le chef de l’Etat. « Ici, il y a une hyper partie civile dans ce procès comme il y a une hyper-présidence dans ce pays », a déclaré le journaliste Edwy Plenel.
Dominique de Villepin est arrivé au palais de Justice arborant un grand sourire et se faisant offrir des fleurs par un admirateur devant les caméras (photos Reuters).
Clearstream: quand Imad Lahoud fréquentait ministres actuels et un proche de Nicolas Sarkozy
Imad Lahoud, soupçonné d’avoir falsifié les fichiers Clearstream, fréquentait en 2004 et 2005 l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée François Pérol et les actuels membres du gouvernement Nathalie Kosciusko-Morizet et Eric Woerth, selon un rapport policier.
Dans un rapport de quatre pages remis en 2008 aux juges d’instruction de l’affaire Clearstream et révélé samedi par le JDD, les policiers de la Division nationale des investigations financières (Dnif) ont recensé les frais de réception et de restauration remboursés à M. Lahoud par son ancien employeur, EADS, en 2004 et 2005, pour un montant total proche de 16.000 euros, selon plusieurs sources proches du dossier.
Fabrice Arfi et Marine Turchi dans Mediapart: Révélations judiciaires et conséquences politiques du début du procès Clearstream
Fabrice Arfi et Marine Turchi, journalistes à Mediapart, autorisent notre blog à reproduire leurs articles datés du jeudi 24 septembre. Nous les en remercions vivement.
Vous pouvez vous abonner à Mediapart en cliquant ici.
Dominique de Villepin assigne Nicolas Sarkozy pour son "lapsus" sur Clearstream
L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin va assigner Nicolas Sarkozy en justice à Paris pour violation de sa présomption d’innocence dans des propos visant l’affaire Clearstream, a confirmé son avocat Olivier Metzner, vendredi matin, faisant suite à ses déclarations de jeudi soir (vidéo ci-dessus).
A lire également dans ce billet, les réactions de la classe politique.
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Mon procès Clearstream – troisième journée
Troisième journée d’audience: Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud à la barre cet après-midi… et, en soirée, un Président de la République – partie civile qui bafoue honteusement le principe de la présomption d’innocence !
Me Metzner interroge: « Qui manipule qui? »
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Mon procès Clearstream – deuxième journée
Mon fil rouge de la deuxième journée du procès Clearstream…
Mon procès Clearstream – première journée
Liberté, Egalité, Justice.
Ouf, ça y est, c’est parti ! Ce lundi s’ouvre enfin, devant le tribunal correctionnel de Paris, le procès Clearstream. Comme Dominique de Villepin, le blog 2villepin, blog militant et citoyen, aborde cette étape avec sérénité, combativité et appétit.
Depuis maintenant 5 ans, on a beaucoup lu, beaucoup entendu sur l’affaire Clearstream. Rarement dans notre histoire démocratique le secret de l’instruction et la présomption d’innocence n’auront été autant bafoués. Jamais les principaux médias de notre pays n’auront été aussi nombreux à servir la vérité officielle qu’une partie civile, qui a détourné l’instruction pour son bénéfice exclusif, a bien voulu fabriquer sur cette affaire.
Ne nous berçons pas d’illusions: les quatre semaines pendant lesquelles va durer le procès Clearstream seront difficiles et exigeront beaucoup de sang-froid. Les tenants de la thèse officielle ne reculeront devant rien pour accabler Dominique de Villepin. L’avant-procès a déjà été marqué par le réquisitoire du procureur Marin sur les ondes d’Europe 1, les révélations du JDD sur le PV Lahoud et les commentaires du Chef de l’Etat depuis le Brésil, sans parler des filatures effectuées il y a quelques mois à l’encontre de Dominique de Villepin et dont l’origine n’a, hélas, pas pu être établie. Gageons que tout cela ne constitue qu’un timide début et que le meilleur reste à venir. Nous sommes prévenus.
Face à ce véritable acharnement, Dominique de Villepin a su démontrer, tout au long de ses interventions médiatiques des dix derniers jours, sa sérénité, son respect pour la justice et son souci d’expliquer pendant le procès de quelle façon il a agi et de quels éléments il disposait, en tant que ministre des Affaires Etrangères puis de ministre de l’Intérieur.
Il est vrai que le procès doit permettre de répondre à de nombreuses questions restées sans réponses… Pourquoi la piste d’une machination industrielle, trouvant son origine dans des règlements de compte propres au groupe EADS, a-t-elle été si vite abandonnée? La constitution de partie civile par le Chef de l’Etat est-elle compatible avec le « principe de l’égalité des armes » et avec le principe d’ »indépendance du tribunal »? Pour qui travaillait en réalité Imad Lahoud, l’auteur des faux listings? Qui savait, à partir de juillet 2004, que ces fameux listings étaient truqués et si Dominique de Villepin n’était pas le seul à le savoir, pourquoi ne reproche-t-on qu’à lui de ne pas avoir alerté la justice? Depuis quand Nicolas Sarkozy avait-il connaissance de l’affaire et dès lors, qui a manipulé qui en laissant finalement prospérer une affaire susceptible de mettre en cause un rival politique? Qui a influé sur l’instruction, en disposant de tous les leviers du pouvoir (justice, police, médias)? Qui, enfin, est la principale victime politique de cette affaire?
Face à toutes ces questions, j’inaugure ce lundi une série de billets que j’ai choisi d’intituler « Mon procès Clearstream ».
« Mon procès Clearstream », ce sera le fil rouge de ma lecture des événements, des coups de théâtre et des rebondissements qui ne manqueront pas de jalonner ce procès hors norme. Avec un souci permanent: celui de comprendre et d’éclairer la vérité, certes modestement mais avec ténacité. Cette série de billets sera ré-actualisée autant de fois que nécessaire, chaque jour où se tiendra le procès.
Je ne pourrai accomplir cette tâche seul: je compte donc sur les contributions, articles et photos de tous ceux qui voudront, comme moi, témoigner. Lecteurs de ce blog, fidèles ou occasionnels, vous êtes une armée citoyenne, tout à la fois vigilante et éprise de vérité et de justice; en m’épaulant, vous donnerez à ce blog toute sa vocation: être un blog citoyen, par les citoyens et pour les citoyens.
Après le temps de la rumeur, puis ceux de la calomnie et de l’instruction à charge, c’est le temps de la Vérité qui doit maintenant s’ouvrir. Ce temps, il n’a que trop tarder à venir !
Oui, ensemble avec Dominique de Villepin, nous gagnerons notre procès Clearstream.
Fred
Dominique de Villepin confirme avoir fait l'objet de filatures en avril
Invité mercredi matin de Guillaume Durand sur Radio Classique, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a confirmé mercredi les informations de « Charlie Hebdo » selon lesquelles il avait fait l’objet de filatures en avril dernier par des hommes du ministère de l’Intérieur.
« Il y a quelques mois, mes officiers de sécurité ont constaté que deux voitures assuraient une filature à la fois autour de mon domicile et dans différents endroits professionnels où je travaille », a-t-il expliqué sur Radio Classique. La place Beauvau n’a pas souhaité faire de commentaires.
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