Dominique de Villepin face aux internautes de Villepincom
envoyé par clubvillepin
La vidéosurveillance n’est « pas une garantie absolue de protection » et sa généralisation ne serait « pas une solution » notamment contre les violences en milieu scolaire, selon Dominique de Villepin.
« Certains veulent y voir la panacée », explique-t-il, mais « il faut garder en tête ce qu’est la vidéosurveillance »: « un outil, une technique », un « élément parmi d’autres », « au service d’une politique de sécurité ». « Donc l’idée de généraliser partout la vidéosurveillance ne me paraît pas une solution ».
« Veillons, ajoute-t-il, à ce que cet outil soit bien maîtrisé et en particulier en ce qui concerne la protection des données qui doivent être d’un usage limité dans le temps si on ne veut pas qu’il y ait des abus (…) en termes de libertés ».
L’UMP et ses candidats aux régionales, notamment en Ile-de-France, plaident pour une généralisation de ce qu’ils appellent « la vidéoprotection » dans les transports, mais aussi aux abords et dans les lycées.
S’agissant de la garde à vue, « on voit qu’en France nous avons sans doute été beaucoup trop loin », selon M. de Villepin qui cite « 800.000 gardes à vue par an, dont 100.000 de plus de 24 heures » à comparer avec seulement « 60.000 en moyenne en Allemagne ».
La garde à vue « doit être utilisée pour des besoins spécifiques quand il y a des délits particulièrement graves et il faut l’encadrer de telle façon que la protection des libertés puisse être satisfaisante et éviter les abus », ajoute l’ex Premier ministre devenu avocat.
Il faut selon lui « faire en sorte qu’elle ne puisse pas durer excessivement et qu’elle puisse s’accompagner d’une protection juridique », notamment « de la présence d’un avocat dès le début de la garde à vue ». « C’est une règle quasi générale dans les pays européens, nous devrions nous aligner sur cette législation! ».
Sources: Agence France Presse et Club Villepin