Laissé à l’écart du gouvernement Fillon, le chiraco-villepiniste François Baroin n’a pas dit son dernier mot. Rentré à Troyes pour récupérer le siège de député conquis depuis 1993, il vise, sans le crier sur les toits, la présidence de l’Assemblée nationale déjà convoitée par le sortant Patrick Ollier et par Bernard Accoyer, ancien président du groupe UMP. A 41 ans, ce député veut rééditer son coup de 2002 lorsqu’il avait été le mieux élu des vice-présidents.
Le poste est très convoité. A dix jours du premier tour des élections législatives, le poste de président de l’Assemblée nationale – qui fera l’objet d’une élection le mardi 26 juin à 15h00, lors de la séance d’ouverture de la XIIIè législature – fait l’objet de nombreuses convoitises. Patrick Ollier (UMP), élu à la présidence de l’Assemblée le 7 mars dernier après la nomination de Jean-Louis Debré (UMP) à la présidence du Conseil constitutionnel, entend bien transformer, comme il le dit, son « CDD » (contrat à durée déterminée) en un « CDI » (contrat à durée indéterminée).
Patrick Oliier doit présenter le lundi 4 juin à la presse vingt-et-une propositions pour, affirme-t-il, « améliorer le fonctionnement de l’Assemblée nationale ». L’actuel président du groupe UMP, Bernard Accoyer, vise lui aussi le « perchoir ». Il n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature mais ses proches interrogés sur le sujet ne démentent nullement les intentions du député de Haute-Savoie.
Ils ne sont pas les seuls à briguer cette haute fonction. En effet, François Baroin, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Dominique de Villepin, qui avait la réputation d’être un « chiraquien sarko-compatible », serait lui aussi intéressé par la présidence de l’Assemblée.
Alors que ces trois candidats potentiels viennent de l’ex-RPR, l’actuel président de la commission des Finances Pierre Méhaignerie qui, lui, est issu de l’UDF, serait également sur les rangs.
Source: La Tribune