Le député d’Indre-et-Loire Renaud Donnedieu de Vabres (UMP) a été nommé en 2004 à la tête du ministère de la culture et de la communication avec une mission : régler le problème des intermittents du spectacle qui avait provoqué le départ de son prédécesseur, Jean-Jacques Aillagon.
Trois ans plus tard, en dépit de quelques avancées (la création d’un « fonds permanent » pour indemniser les exclus du système) et de la signature en décembre 2006 d’un nouveau protocole par trois syndicats (CFDT, CGC, CFTC), le problème de fond reste à régler. La question de savoir quels sont les métiers qui peuvent bénéficier de cette indemnisation reste pendante.
Le ministre de la culture, en revanche, a su, en gros, préserver son budget. C’est le domaine des monuments historiques – une des plus grosses charges du ministère – qui a été le plus contesté. Les entreprises chargées de la restauration de ces monuments se sont manifestées à plusieurs reprises pour souligner la baisse considérable des crédits réellement attribués. Certains travaux ont dû être arrêtés. M. Donnedieu de Vabres a su négocier avec Matignon pour obtenir le lancement d’un plan d’urgence en novembre 2006 et une nouvelle dotation annuelle (70 millions d’euros) basée sur les droits de mutation.
Son autre gros dossier était celui des « droits d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information » (DAVDSI) qu’il a traité avec sa loi contre le piratage, adoptée le 25 mars 2006 à l’Assemblée nationale puis amendée par le Sénat le 11 mai 2006.
En audiovisuel, c’est le dossier de la télévision du futur qui a le plus occupé M. Donnedieu de Vabres. Adoptée par le Parlement le 22 février, la loi organise le passage au tout numérique d’ici au 30 novembre 2011. Le ministre a également mené à bien le projet de chaîne française d’informations internationales France 24. Une télévision voulue par Jacques Chirac.
Source: Emmanuel de Roux (Le Monde)